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je vis, je dis, je ris ...ou pas
19 mars 2007

Retour de veille informatique et de rengaine informatique

Misère, je suis submergée, j'ai même du travail au boulot. Je sais, cette phrase peut paraitre irrationnelle pour celui qui débuterait ce blog sur ces quelques mots mais si je lui précise que je suis fonctionnaire, il pousse un soupir de compréhension (et de jalousie mal dissimulée), puis d'incrédulité : un fonctionnaire occupé, ce n'est pas croyable. Outre le fait que nous soyons en période électorable et qu'alors tout est réalisable, je m'insurge en affirmant que nous tous, dans mon administration, sommes fortement occupés, surtout à nous lamenter combien nous sommes surexploités autour d'une bonne tasse de café (payé par nos deniers, notre café car nous sommes des fonctionnaires productifs et incorruptibles et celui qui s'exclame que nous sommes des perles rares devrait d'abord préciser le sens qu'il donne à perle).

J'ai à peine le temps d'ouvrir mon micro (ordinateur et non celui maintes fois repoussé de la nouvelle star puisque je préfère briller dans ma cuisine et garder mes couacs pour mon cher et tendre qui comprend mieux pourquoi même l'eau des nouilles déborde lorsque surgit de mon gosier exorbité des sons à faire perdre son latin au Pape qui soit dit en passant devrait mieux excommunier l'abstinence en politique qu'exhorter l'abstinence au remariage) qu'un voile descend sur mes yeux fatigués : non pas un nouveau bug informatique d'un écran antidéluvien par sa tournure gironde puisque la mode est au plat sauf pour les oeufs qui doivent être dans le même panier, mais un coup de barre personnel où clignotent toutes sortes d'outils divers et d'été espéré, m'implorant de tout éteindre pour cause de batterie complètement HS. Et l'idée de réfléchir à être spirituelle pour essayer de relever des coins de lèvres fortement secoués par les images choquantes et enchérisseuses du JT de 20 h et surtout des poussières me rend encore plus exangue et découragée, aussi les seules forces qui me restent servent à positionner la flèche de la souris sur démarrer et arrêter, ce qui peut prendre un certain temps car les souris de nos jours ont beau être optiques elles restent manipulées par des mains tremblantes et malhabiles ; comme quoi, c'est beau le progrès, mais le plus dur c'est de progresser avec.

Donc quoi de neuf sous le soleil ?

- la neige est de retour !

-Le Pen est de retour ! Tout ça refroidit fortement, d'autant plus que j'essaye désespérément de comprendre, non pas pourquoi la neige tombe, mais pourquoi des gens cherchent le couperet d'un type qui sort tous les arguments les pires pour être élu, jouissant sur la haine de l'autre, de l'immigré, du riche, de soi, du fonctionnaire - cible facile s'il en est puisque la moitié des français sont des fonctionnaires ou assimilés et que mêmes eux se détestent, surtout d'avoir si mauvaise réputation pour le salaire de misère qu'ils touchent - c'est vrai ça, les grands patrons on les aime pas non plus mais ils s'en fichent vu les payes qu'ils se donnent gracieusement chaque mois - Le pire, c'est que s'il était élu, vous croyez qu'il mettrait les immigrés dehors et provoquerait ainsi la ruine de l'économie, qu'il sortirait la France de l'Europe pour obliger les entreprises à rester sur le territoire, il prendrait plutôt ses maitresses à bord du jet présidentiel pour se lamenter sur la tombe d'Hitler de n'avoir aucune envergure internationale

Sarkosy c'est guère mieux : avec lui, gardez bien vos enfants parce que si à 3 ans, ils ont le malheur de voler le GIjoe de leur petit copain, ils risquent de terminer derrière les barreaux. Pour Ségolène, le jour où on la désignera de son nom plutôt que de son prénom, la parité aura gagné et j'aimerais qu'on arrête de s'arrêter sur ses petites phrases pour que je puisse enfin comprendre son discours. Quant à Bayrou : les médias sont vraiment devenus n'importe quoi puisqu'ils peuvent faire monter et descendre un candidat au gré d'arguments bidons et parce qu'à deux, ça manquait de suspens alors ils cherchent un trublion pour vendre leur blabla blablateux, qui se parle à lui - même. Pourrait - on arrêter les sondages, les émissions réality- politico - narcissico - voyeuriste où les intérrogateurs ne posent que des questions dont ils savent déjà la réponse qu'ils attendent et ne s'intéressent pas au sort de la France mais à leur lendemain qui chante.

Merde, je dois voter dans 5 semaines et je sais juste que Ségolène affectionne les jupes, Sarkosy abuse de son pouvoir de Ministre de l'intérieur, Bayrou est au centre, Le Pen est tout sourire, Besancenot est un facteur pleins de voix, Bové joue au suspens, Laguillier est toujours là, le type chasse et pèche aura un dimanche en moins pour la truite.... Je demande pas un programme, juste un décodeur ! Arrêtons les images surjouées, laissons nous des temps de pause pour filtrer les parasites et sauvons notre environnement politique. Je veux bien voter mais je veux et peux prendre ma décision seule, et je ne veux pas bâtir des syllogismes du genre Johny vote Sarkosy, j'aime Johny et mes enfants s'appellent comme les siens, même que j'ai du faire une petite Jade en sautant les préliminaires, je vote Sarkosy ou inversement - Johny part en Suisse parce qu'il en a marre de donner la moitié de son salaire au fisc et qu'il peine à boucler ses fins de mois avec le million d'euro qu'il lui reste, et qu'il en a cure que son million d'impôt serve à créer un nouvel hôpital où il se fera opérer quand il aura des problèmes de prostate et qu'il sera ruiné d'avoir trop fait la fête avec ses deux millions et ses nouveaux amis retrouvés et j'ai honte de Johny parce qu'il ne me compte pas parmi ses nouveaux amis, Johny soutient Sarkosy alors je vote pour Arlette, ma plus fidèle candidate qui fait faire des économies à la France puisque ses affiches resservent depuis plusieurs décennies.

Bon, promis, demain, j'arrête la politique parce que zut, faut que je parle de moi aussi !

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