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je vis, je dis, je ris ...ou pas
20 juin 2007

Juste une larme avant de reprendre la route

20 juin

Bonjour mon petit blog,

je sais, je te delaisse et tu penses bientôt rejoindre les millions de blogs entames dans la joie, l envie de communiquer et surtout d acclamer son existence alors que tout parait si morne, monocorde, fataliste autour de soi, de militer pour la cause de soi - même, puis l envie retombe, la chappe de plomb du aquoibon emprisonne tous elans novateurs, je suis aussi bien dans ma tour, a l abri du m enfoutisme general, dans un anonymat qui n est pas criant comme ici où aucune retombee mediatique comme msnienne n est venue salue l eclosion d un nouveau genie ;au moins mes collegues haussent les coins de leur bouche quand je sors une connerie....

Penses au cimetiere des blogs, certains morts - nes, d autres s etant maintenus a la barre frontal de leurs createurs le plus longtemps possible, s aggrippant a leurs doigts fourbus, de plus en plus detournes par les jeux instantanes où tu sais tout de suite que tu as perdu, les flirts virtuels où tu sais plus tard ce que tu as perdu, les viamichelin où tu sais pas comment tu t es perdu ! Penses a ces espaces abandonnes où tant de secrets se sont devoiles, tant de confessions travesties, tant de poemes asaccages, tant de delations soulagees ! Penses que par ce billet tu survis mais pour combien de temps alors que même reveiller l ecran noir me pese.

Je me suis remise a lire et bien sûr a constater mon incapacite a egaler ne serait ce que le premier ecrivaillon venu, car faire de la prose je sais, mais susciter l envie d aller plus loin, de continuer a suivre mes errements, transporter l esprit loin des contingences dans une floraison d images où s echapper, se perdre et s epanouir, edifier un lecteur perdu et a la recherche de sensations, d emotions, d aventures, de passions, de culture, je ne sais....

Je suis comme une allumette eteinte qui attend la flamme qui la consummerait, vivre comme un incendie, devorant l alentour, envahissant les craintes, les frayeurs, les soucis pour les reduire en cendres. Je ronge ma folie, je refrene mes hantises, je vibre au son de l inutile et mon moi sort par tous mes pores pour tenter de s echapper d une enveloppe trop etriquee : il me manque un timbre pour m expedier sur des chemins où tout est permis même de se conduire par la main ; je suis a la poste restante où je gis, entouree de pages blanches indelebiles. je cherche des lignes directrices, des carreaux a briser, des entêtes a chanter, des adresses a m insuffler.

Tout plutôt que ce boulot minable où je me suis enfermee, qui me dechoit et me decoit, qui me gonfle et me degonfle, qui n est rien que pour moi et pas pour moi....

Que peux tu y faire blog impitoyable, qui reste muet face a ma detresse de fonctionnaire en danger d etre tuee par son travail !!!! Pourrais tu être une bouee de sauvetage qui me permet de maintenir une petite etincelle alors que je suis trempee jusqu aux os par cette douche administrative où l impossible est roi, les rancoeurs souveraines et les pions legions. Je t ecris comme une bouteille a la mer où flottent mes rêves si fragiles, mes esperances si futiles et je salue mes enfants de m aimer malgre ce que je suis (comme un mouton de Panurge).

ps : cette baisse de moral est - elle due a la visite surprise de mon menuisier, inconnue au bataillon depuis 3 mois et qui surgit tel un zorro a salopette pour se rendre compte de la non avancee des travaux faute de son absence prolongee(et parfaitement injustifiee parce que la grand mere elle a bon dos, enfin plus maintenant puisqu elle est decedee !). Cela fait plus d une semaine.... je crois qu il est retombe dans les limbes.....alors, attendez vous encore a des plinthes !!!!

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