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je vis, je dis, je ris ...ou pas
15 novembre 2008

Prière de la nuit blanche pour un repos sommaire

En rentrant du boulot (qui fait ma joie tel un disciple léonardien qui serait assommé toutes les 15 secondes par une enclume de 10 tonnes), je retrouve un Marcus tout terne, fatigué, comme déprimé : il ne voulait pas quitté la nourrice où il s'amusait avec petite Amandine alors qu'il se remettait à peine du long we durant lequel il vait du supporter ses deux parents oisifs et presque trop collants à vouloir lui faire des mamours pour, par détournement, l'amener à poser ses fesses sur un engin qui ferait augmenter leur pouvoir d'achat par la baisse de consommation en couches. Pas de cri à faire bondir des oreilles mal accrochées (genre "Pokemon, att'apez les TOOUUS ! " que lui a répété un grand frêre lors de la douche commune quotidienne (il refuse d'y aller tout seul et devinez qui s'y colle quand son frêre et sa soeur ne sont pas disponibles ? mais moi au bout de 2 mn de douche, je capitule alors que les autres, là, les moins de 15 ans, ils trempent quelques appendices dans un bassin rempli de 5 cm d'eau - où doit bien se méler du fait de la longue station assise exigée un liquide que l'engin sus - nommé voudrait bien recueillir - et ils en ont bien pour 15 mn de jeux et d'inondations diverses, mal colmatées par les serviettes éparses qui parsément le champ après la bataille) ; grand frêre qui ne sait pas ce qu'il veut pour Noël (et malheureusement aussi son anniversaire tombant dans la même zone orbitale et onéreuse) à part des Pokemon que ses parents ne veulent plus lui fournir, estimant qu'il est à un âge où il pourrait demander autre chose que le scooter avec lequel il les bassine autrement .....et donc qui fait entrer son pauvre petit frêre innocent mais franchement pas muet dans ce travail de sape (j'avoue j'ai céder pas pour la paix du ménage vu que mon mari va me jeter des yeux à s'arracher les cils lorsqu'il découvrira ma trahison mais parce qu'il n'a pas d'autre idée et que Noël approche à grands coups de carillons mal gérés).

Pas de crise à aggripper ce qui ressemblait à des cuisses mais fait plutôt pensé à un jambon mal découpé ou mal digéré, c'est selon si on a de l'appétit ou non (sans os à moelle mais très épineux) : mardi, une crise à faire grimper aux rideaux une grand mère de 110 ans ne voulant pas lâcher son viager : je vais pour lancer une machine à laver (comme chaque jour que dieu fait pour blanchir nos âmes tâchées et décolorées avec une pointe de durcissant pour affronter les ave de la vie) et monsieur pose son doudou sur le haut du tambour (sans battement ni mouvement de baguette de ma part), nous nous mettons d'accord sur les clauses du cycle de lavage, et hop doudou part dans les limbes d'une rotation tempérée afin d'obtenir la rédemption. Et plus vite que le plus rapide des essorages, voilà mon Marcus qui ouvre une bouche immense afin de me rincer les tympans à l'aide d'une litanie lessiveuse : "doudou blanc, doudou blanc"(qui est beige sale au demeurant !)...et ceci durant 1 h 30, me laissant rèche et sèche puisque alors que d'habitude deux autres doudous (bleus mais à la saleté moins voyante) parviennent à se substituer sans problème à son addiction première, là impossible de le sevrer : il n'y a que celui qui est irrécupérable qu'il veut sauver des eaux (en me submergeant des siennes, ce boudeur !)

Pas de non à ma question habituelle pour savoir ce qu'il a fait chez nounou : le "toboggan" et "puzzle" sortent facilement, ce qui pour une fois créé une certaine surprise à leur apparition si précoce.

Pas de manifestation d'autonomie : je dois le porter et même à proximité du terrain de foot où je l'ai amené pour chercher Hippolyte, puisqu'il faisait parti de mes bras, il reste stoïque sans vélléité de courser les ballons pourtant plus nombreux que les joueurs, ce qui est assez exceptionnel pour que je l'écrive et le signale par cet aparté qui va se terminer à l'instant par ce . (à l'opposé de sa soeur, véritable hystérique, à courir, à faire la roue, à se trémousser, à faire palir une pom pom girl qui aurait oublier ses quinze couches de maquillage et qui a décrêté que l'année prochaine, elle ferait du foot...elle se dit la plus populaire de l'école parce qu'elle a gagné le cross inter - école qui n'a pas encore été organisé...c'est vrai qu'elle court vite mais sa langue se déplace encore plus vite que l'ombre d'une comète à la vitesse de la lumière du son)

Juste un petit garçon amorphe, qui fait mine de s'endormir dans la voiture du retour, qui refuse de manger au delà de la moitié d'un viennois chocolat, déclinant ses raviolis (je fais toujours des repas équilibré pour mes enfants : les assiettes sont assez lestées pour qu'elles ne tombent pas de la table !)

Ni une ni deux, je prends l'arme vengeresse des mamans tourneboulées par leurs enfants qui font la scène du M. Jourdain malade qui s'ignore : le thermomètre. Hippolyte adore parce qu'il aime l'idée enfin d'atteindre les hauteurs (à noter alors que j'allais l'oublier : son premier 20/20 en orthographe...il sera peut être autre chose qu'un animateur télé !), d'être chouchouté, dorloté par sa petite maman qui pousse le vice jusqu'à prendre une journée pour être à ses petits soins. Marcus déteste et la chambre s'est transformée en salle de torture avec mains serrées sur des fesses récalcitrantes à recevoir la révélation. 38°5...cela valait la peine de le supplicier ! vite, doliprane en sirop qu'il réclame quand il est bien portant et que là il ne veut même pas approcher. A nouveau, se déguiser en bourreau pour lui saisir la machoire et lui injecter la potion dont il ne recrâche pas une goutte tout en geignant comme un actionnaire venant de se rendre compte qu'il n'a pas vendu ses General Motor...

Il est si fatigué, le cher ange qu'il ne veut pas quitter le lieu du crime et s'adjoint une place stratégique du lit parental. Ses paupières se font lourdes et les illusions de sommeil pour les parents s'évanouissent. Et voilà pourquoi je suis à cette heure nocturne en train de taper ces quelques mots alors que Marcus ronfle, dans la position du croyant face au mur, son derrière dressé tel un dard s'attaquant à mon repos blasphématoire. Dormir serait une hérésie alors que je dois veiller à ce qu'il accomplisse  des torsions ne le menant pas hors du droit chemin : vers la damnation du plancher assez bon pour les vaches mais non pour les agneaux !

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