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je vis, je dis, je ris ...ou pas
4 septembre 2009

Le journal à lire et à délire 3

LA GAZETTE DU CANARD JOURNALIER

Ce journal est ici par la volonté d'une seule femme. Ce journal est ici par l'acharnement d'une seule femme et cette femme ne peut se dénoncer sous peine de devoir signer cet éditorial. La liberté de la presse rime avec l'obscurité de ses sources sous peine de créer une tempête sous un crabe. Chaque jour, des journalistes sont scandaleusement accusés d'être coupable d'écrire n'importe quoi parce qu'il leur faut écrire un éditorial qui ne sera lu par le seul lecteur qui voudra trouver à y redire. Chaque jour, de pauvres photographes sont bousculés parce qu'ils veulent surprendre un acteur, qui sans eux resterait dans la privauté la plus totale, dans une position qui stimulera un tirage  en baisse du fait de la concurrence inique d'un sensationnalisme immédiat et sans réflexion d'un internet ingrat et peu réceptif. Chaque jour, de courageux journalistes sont contraints de se sevrer d'antenne une semaine pour cause de grippe A, frustrés de s'entendre si bien remplacés alors qu'ils auraient souhaiter qu'une mire puisse avertir encore et encore de leur alitement. Chaque jour, de pédagogues journalistes doivent fouiller et fouiner à l'intérieur de gros dictionnaires parce que leur correcteur automatique leur propose "anale" lorsqu'ils voudraient parler d'histoire à retenir. Les journalistes doivent chaque jour trier parmi les innombrables événements qui font palpiter notre planète si vivante et pafois doivent opter pour un non - événement qui se plie mieux à une amplification rhétorique et à un crescendo catastrophique qu'un fait avéré, dramatique mais si peu. Je parle bien sûr au nom de ces reporters qui n'hésitent pas à se sacrifier afin que leur nom surgisse annuellement sur une revue qui se vend au profit de la continuation de l'indépendance de grands propriétaires qui hésitent entre la flagornerie et l'auto-flagellation. Je dois m'arrêter là car je suis payée aux mots et le budget est serré (comme mon café, mon coeur, mon jeu et ma fortune).

Le Président a dit coupable, la Cour suivra :

Lapsus ou juste marche à suivre, le Président a donné son verdict sur l'affaire dont personne ne comprend les tenants et les aboutissants sauf qu'il faut que le Président l'emporte sur le Premier Ministre, sinon il devra encore augmenter son salaire. Il s'asseoit sur le principe d'égalité des armes, puiqu'il a déjà affûté le crochet de boucher. Peut - on être partie civile et juge suprême ? Oui, puisque la Justice s'en balance. Moi aussi, du moment qu'un scooter d'un fils quelconque n'est pas heurté ma voiture.

Faucheurs d'OGM, héros ou zéros :

Si cela permet d'être député européen, je veux bien aller faucher quelques brins de maïs. Je suis contre les OGM parce que je passe déjà suffisamment à lire les étiquettes des produits que j'achète en m'arrêtant sur chaque E..., en m'interrogeant sur sirop de glucose - fructose diabético-propangandiste ou aspartame cancérigeno-probabilitateur, en calculant chaque grain de sel, en comparant lipide, graisse et bourrelet, en soignant ma siatique à force de rester debout, si en plus, je ne dois plus me fier aux banderoles qui promettent que les Ogm ne passeront pas par moi du moment que je l'ignore, je vais devoir poser une journée de congé à chaque fois que je voudrais m'engager dans un supermarché.

Faut - il mieux faucher les champs ou défendre les agriculteurs fauchés ? Appliquons le principe de précaution : cultivons nos propres potagers sur nos petits balcons ainsi embaumés et vendons nos fruits et légumes au profit des anciens paysans recyclés dans le biologiquement dégradé par l'apport d'engrais chimique et d'insecticide toxique. Même les abeilles préfèrent la ville, le miel est ainsi plus prés et nous économisons de la taxe carbone. Le paysan doit cependant rester pour le folklore qui parlera encore de l'auvergnat s'il n'y en a plus qu'un....

G20 : la fin des bonus faramineux

Après la fin des paradis fiscaux (rares sont les gens à avoir soulevé le paradoxe contenu dans cette expression : paradis - fisc, Florent Pagny est un rustre), grâce à un blanchiment à la Mickaël Jackson (ce qui a causé sa mort, mais là, cela permet surtout d'y placer ses sous avec la gueule enfarinée), le G20 va t'il prôner la fin des bonus ? Je souhaiterai garder celui que m'octroit mon assurance du fait de ma conduite prévisionnelle et jamis prise en faute (la carosserie est cabossée mais les gendarmes ferment les yeux). Saluons ce gouvernement qui exprime toute sa sévérité face aux indemnités perçues de façon éhonteuses par les accidentés du travail. Et qui encourage les professeurs à travailler mieux en leur octroyant une hausse de salaire de 200 euro à condition qu'ils poursuivent leurs études une année de plus. Etre embauché à Bac+5 avec la somme mirifique de 1500 euro net, on se demande encore pourquoi les ingénieurs préférent se détourner du service public pour se consacrer à la finance.

Détecteur de fumée : bientôt obligatoire à la maison

Comme chacun sait il n'y a pas de fumée sans feu et s'équiper en détecteur permet de sauver des vies. Ces détecteurs permettent - ils de savoir où va souffler le vent, cela permettrait de mieux tourner sa veste.

Les cartables ne seront pas fouillés :

Heureusement, même ma fille n'y retrouve pas ses cahiers.

Une bulgare l'emporte sur un égyptien :

L'enjeu était la présidence de l'Unesco, organisme situé en France, chargé entre autres de la défense de la liberté d'expression...à condition qu'Israël ne soit pas évoqué.

VGE et Diana :

A t'on le droit de fantasmer sur une princesse lorsqu'on n'a pas vu son désir de réélection aboutir ? Que Sarkosy imagine une liaison avec une ex - mannequin et qu'il ne nous gratifie que d'un seul mandat, voilà mon rêve.

Ma voisine m'a donné des kilos de pêches bien vertes:

je l'ai remercié  et j'ai appelé ma belle - mère. Celle - ci a bien voulu se charger de les ébouillanter, de les peler, de les cuisiner et de nous servir une tarte aux pêches en dessert. Cette information vous semble anecdotique, moi elle me semble laxative.

La jungle de Calais rasée :

Tarzan Besson a frappé joyeusement sa poitrine, lui avoir remporté guerre contre méchants sans - papiers qui préférer Angleterre à France. "La France, on l'aime ou on la quitte" et si on ne peut pas la quitter, on fait en sorte de construire ses cabanes un peu plus loin des caméras. La question des mineurs se pose, qu'en fait - on ? On pourrait leur apprendre le français, mais alors ils pourraient demander la nationalité française. Le mieux est de les placer en Centre de rétention d'information.

Ce journal est terminé. Merci de ne pas le jeter sur la voie publique. Il pourrait passer inaperçu.

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