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je vis, je dis, je ris ...ou pas
5 octobre 2009

Je ne me mouche pas et pourtant il ne manque pas de mouches dans cette affaire

Toujours rien.

A peine un petit éternuement et encore peut être dû au soleil qui affleure par endroit.

C'est donc cela, ce terrible fléau dévastateur qui a fait de notre Bachelot l'étendard d'un pays aseptisé par un lavage scrupuleux de nos mains laborieuses, contre des microbes d'autant plus sournois qu'ils s'attaquaient au monde occidental.

D'ailleurs, de la grippe A qui en parle encore. Même l'Education Nationale a changé de discours. Alors qu'en septembre, tous les élèves étaient convoqués à une grande réunion où il leur était expliqué les précautions à prendre pour éviter une propagation fulgurante obligeant le préfet, bien contrarié mais tenu par une politique précautionneuse, à fermer le collège et les pauvres ! les contraignant à rester confinés dans leur petit foyer ; en octobre, nous avons un CPE qui nous a demandé de bien vouloir envoyer Hippolyte en cours, qu'importe si son beau - père était contaminé, qu'importe si la période d'incubation n'est pas écoulée, qu'importe si le gamin veut bien se sacrifier, qu'importe qu'il soit potentiellement porteur du virus, la grippe A, même Roseline, elle s'en balance, il s'agit maintenant d'augmenter le prix du tabac pour couvrir les dépenses en vaccins dont même les médecins se méfient. Mon mari est toujours à contre courant, c'est d'un contrariant.

Alors que moi, j'ai obtenu 2 jours de congés exceptionnels. On m'a bien gentiment prié de rester chez moi, ce que, avec mon sens du devoir accompli, j'ai accepté. D'autant plus que je suis en pleine forme. Bon, je m'oblige à limiter mes sorties et ce matin, à la boulangerie, j'ai retenu mon souffle pour ne pas expirer (au sens moins dramatique du terme) vers les bronches d'un petit bambin de quelques semaines. Je n'ai pas la conscience tranquille, presque comme un kamikaze qui ne sait pas à quelle heure va exploser la bombe qu'il transporte.

Je ne suis pas seule. Outre mon mari qui ne doit pas s'approcher à moins d'1 mètre sinon je lui envoie un jet de biseptine(c'est un spray pour désinfecter les plaies, mais sur la notice, il n'y a aucune contre indication suite à l'utilisation sur un combiné téléphonique ou une souris précédemment touché par un sujet grippé), j'ai une dizaine de mouches affectueuses qui giguent autour de ma tête, aimant à se poser sur ma chevelure soyeuse pour reposer leur organisme mis à rude épreuve par un été finissant. Actuellement, il y en a même deux, posées sur mon écran, qui se chargent de relire ce que j'écris pour le transcrire en pattes (de mouche évidemment). Elle me berce de leurs vrillants battement d'ailes et je rêve d'être un petit cordonnier qui, d'une tape vigoureuse, en écraserait 7 d'un coup....Je me demande si larecrudescence de cette meute ailée n'aurait pas un rapport avec mon cri d'épouvante, hier, face à une araignée géante (si, si, grosse come ça, un gozilla à huit pattes). Ce cri a en effet déclenché en moi une réaction en chaîne, débutant par une pelle et une balayette et se finissant par un bon débarras par la fenêtre. Les mouches viennent peut être se poser sur toutes les surfaces de mon corps (celles du moins qui ne sont pas censurées) afin de me vénérer pour mon geste courageux et salutaire. Sa majesté des mouches, le rewrite...j'aimerais bien faire quelques coupes au montage. Je ne comprends pas, avec tous les yeux dont elles sont pourvues, qu' elles ne puissent pas voir ma moue désapprobatrice et mes gestes rageurs pour les chasser.

Mais les mouches, c'est comme les hommes politiques, moins on veut les voir, plus elles se faufilent dans la moindre interstice pour faire parler d'elles(combien aimerait participer aux grosses têtes pour gagner quelques secondes de chaleur de plus ou de voix délecteurs, c'est selon). On peut aussi conclure de cette activité frénétique que les mouches ne craignent pas le virus de la grippe. Je suis étonnée qu'aucun chercheur ne se soit pas rendu compte de cette évidence et n'ait pensé à nous greffer de l'adn muscidaien pour nous prémunir contre toute préoccupation sanitaire (ils ne sont pas fines mouches). Bien que je viens de lire qu'il existe des gens qui ont eu l'idée d'appliquer des asticots sur une plaie après une intervention chirurgicale pour se rendre compte que cela favorisait la cicatrisation ; cela s'appelle l'asticothérapie. Là, pour être asticoter, je le suis mais loin de sentir un soulagement, je sens plutôt un agacement grandissant. Mais comme chacun sait, les fonctionnaires aiment regarder les mouches voler et je ne vais pas prendre la mouche pour ce qu'elle n'est pas : un coche que je ne pouvais pas louper sous peine de passer à côté d'un certain piquant. Je vais prier Saint Bernard pour qu'il fasse en sorte  que les mouches tombent comme elles le doivent (voir procès intenté en 1211 pour chasser les mouches de la chapelle de Soigny, comme quoi souvent dans un procès, on se perd à sodomiser les diptères...on gagnerait du temps à utiliser une bonne tapette).

Le pire est que si on me demande quelle mouche m'a piquée, je ne saurais désigner la coupable.

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