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je vis, je dis, je ris ...ou pas
8 novembre 2009

La femme de bien ne s'afflige jamais, sauf de son talent

Toujours pas de grippe A pour moi, mais une bonne trachéite qui me donne l'impression d'avoir un sans - papier dans la gorge, que je n'arrive pas à expulser parce qu'il refuse de monter dans le charter. Ma fille veut tellement me ressembler qu'elle a attrapé la même chose (qui a dit que je ne partageais jamais rien avec elle) et maintenant nous toussons en coeur. Mon mari, comme toujours, est très attentionné et lorsqu'après une nuit passée à expectorer pire qu'un rafale qui fait beaucoup de bruit mais n'arrive pas à se vendre, je lui ai douceureusement annoncé que la nuit prochaine, il pourrait aller sur le canapé, dans le but hypocrite d'obtenir de la compassion : j'étais prête à me sacrifier pour bénéficier seule d'un grand lit, rendu froid par l'absence de ma bouillotte préférée ( je signale au passage que le canapé est bien moelleux et fort agrèable lorsqu'il n'y git pas une dame au bord de l'asphyxie). Il m'a répondu "oui, c'est une bonne idée". Je me suis levée en le traitant d'égoïste !

Et lorsqu'après une autre nuit calvairique, passée à lutter contre un sommeil qui ne voulait pas se mesurer à moi, il s'est commiséré qu'il sentait un petit rhume poindre, je me suis emportée pour aller m'enfermer dans la salle de bain. Punaise, une grippe A et l'homme devient une loque. Une trachéite coriace et la femme doit continuer à faire comme d'habitude, non pas se plaindre, mauvaises langues !, mais comme si elle n'était pas pliée en deux par des quintes qui lui vaudraient de remporter n'importe quel jeu au poker. Pour me consoler, je bois...du sirop contre la toux. J'ai du mal avec les chansons du soir, mais Marcus, qui les connait par coeur, alors qu'il n'en témoigne aucun (de coeur), n'est aucunement pertubé par le fait qu'au clair de la lune se résume à un ourgh, argh, hum, arharf, houhouououff (je ne sais pas transcrire une toux en français, j'espère que cela n'est pas éliminatoire pour bénéficier du droit de posséder une identité nationale...profiterais - je de cette parenthèse pour déblatérer sur le débat lancé par BESSON (pas les niveau) ? Franchement, comme s'il y avait de la fierté à être français quand on sait qui est censé nous représenter. Je dirais bien que le débat est dépassé et qu'il faudrait plutôt réfléchir à une identité européenne, mais j'attends de savoir qui va être élu président du Conseil Européen (ou de je ne sais pas quelle instance parce que je veux bien passer pour calée un moment mais le problème est que justement je cale vite....bref, en ce moment c'est soyons français et exprimons nous du moment que ce soit sur un sujet qui rapporte des voix à la droite...)

Puisque j'en suis à me défouler (la machoire surtout, vu le manque de sommeil), je vais rapporter (sans capital assuré) l'imitation que le petit dernier a effectué de mon mari. "Papa, il crie tout le temps" et là de baisser la tête, de souffler, de lever les bras au ciel et de s'écrier "C'est quoi ce bordel !". Il ne faut pas s'étonner que ce petit de trois ans soit doté d'un vocabulaire  qui rendrait mon blog censuré par la loi sur la protection de la jeunesse. Il écoute mon mari (sauf quand il est lancé dans un sermon) et ses copains de classe. Il s'est amusé ce midi à me raconter pour la première fois depuis la rentrée ce qu'il faisait à l'école "à l'école, je dis touche téton, touche téton", ceci avec un geste très significatif...Je ne vous étonnerais pas en disant que j'aurai préféré une anecdote plus mignonne, genre ces petits mots si touchants qui font fondre les mamans qui peuvent ainsi se rengorger de l'intelligence de leur bambin. Je me vois bien "Ah, Marcus, il est très précoce pour son âge, il joue à touche téton à l'école !". J'ai joué mon rôle de maman qui ne comprend pas de qui son fils peut tenir un vocable pareil (je pourrais interroger son grand frêre dont les hormones bouillonnent autrement que sur son visage) et je l'ai disputé. Cela ne va pas encourager ses confidences mais pour ce sujet là, j'aimerais conclure par la phrase qu'il me sort souvent et qui le montre sous un meilleur jour "Ca n'existe pas dans la vie".

Je vais finir par une phrase de confucius qui n'a rien à voir avec le sujet (qui se demande d'ailleurs de quelle malédiction il est l'objet : il n'arrive jamais à être cohérent) : "L'homme de bien s'afflige de son manque de talent, il ne s'afflige pas d'être inconnu des autres" . Je suis sur la bonne voie, je contrôle parfaitement la première partie.

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