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je vis, je dis, je ris ...ou pas
1 septembre 2011

Le facteur soufflera deux fois

Jeudi, jour des idées créatrices d'emploi. Chaque année, savez vous le nombre de vêtements, de chargeurs, de doudous qui sont oubliés chez les grands parents par des enfants mis ici en pension le temps que les longs mois de vacances s'écoulent, tout en ne coutant pas trop chers. Et savez vous que la correction de ces oublis par le biais de la Poste correspond à un flux équivalent à celui qui exténue nos postiers à Noël  ? En fait, j'en sais rien , mas cela illustre bien mon propos pour essayer de faire comprendre l'activité effrenée de ces petits hommes ou femmes bleus et jaunes soudain appelés à consoler des enfants empêcher de négliger leurs devoirs en se consacrant à leur DS, des parents déjà assez sollicités par la Rentrée pour acquérir le nouveau plumier qui clignote à l'aide de paillettes phosphorescentes pour ne pas avoir à racheter un blouson qui pourra encore convenir 2 mois, le temps que le gosse s'entiche pour le blouson Nikon (celui avec un appareil photo intégré pour allumer des profs en train de craquer devant une classe trop pleine d'hormones) porté par tous ces copains, des grands parents qui ne veulent plus posséder le moindre objet pouvant leur remémorer les interminables 15 jours qu'ils viennent de vivre à essayer de distraire des gamins blasés même par le velage d'un vache (le veau n'a qu'une tête et ne parle pas le swang, langue pratiquée par les Humdocs, ennemis jurés de Mustang, qui combat pour la liberté des Rumdecs, êtres capables de manger de la viande sans culpabiliser, à l'aide de cartes à collectionner et acheter dans toutes grandes surfaces partenaires du programme pour la conformité dans la différence : "le Droit d'être unique et chic") et prêts à débourser plus pour particpier au maintien d'un service public indispensable au maintien des liens inter-générationnels (le plus postal possible)

Parenthèse, sans parenthèse : bien sûr, certains m'objecteront qu'un maintien est possible par l'intermédiaire d'opérateurs privés : tout fournisseur d'accès à internet capable de transmettre des messages primordiaux, comportant blagues potaches sur les blondes et le cerveau féminin ou réfèrence à un "joyeux anniversaire", "bonne fête", "je ne pourrais pas venir à ton enterrement" mais incapable d'envoyer en pièce jointe le billet de 20 euro oublié sur la table de chevet alors qu'il récompensait un travai harassant à tenir la main de grand père pendant qu'il remplissait sa grille de loto, le jeu vidéo "Mario contre le Trader maléfique", le soutien gorge rembourré sans lequel la petite Margot, 4 ans, ne se sent pas femme ou le cahier de vacances qui n'a jamais été ouvert mais pourra toujours servir pour le petit frêre.

Donc, pour soulager nos petits facteurs, déjà écrasés par le poids des publicités qu'ils savent permettre aux éboueurs de contrôler que le recyclage est bien pratiqué dans les foyers, je propose la création d'une agence sur le modèle du Crédit Municipal de Paris : "Le crédit parental de l'oubli" : si au bout de 15 jours, les grands parents ne reçoivent pas d'appel de leurs petits-enfants qui adorent communiquer mais si possibles avec des personnes virtuels, il leur serait permis de mettre en vente les objets oubliés afin de grossir leur retraite menacée par des tentations électorales.

Pourraient également graviter toute une panoplie d'emplois autour de cette activité de distraction (TVA maintenue à 5,5 % pour service rendu sans monnaie) :

- Le chauffeur - traducteur chargé de conduire les grands parents jusqu'au service postal le plus proche, souvent à plus de 15 km de son domicile du fait de la disparition programmée des officines non rentables et prônant un attachement trop fort aux contacts humains, inconciliables avec la spéculation sur la terreur diffusée et récompensée par notre gouvernement. Chargé également de traduire le baratin commercial du guichetier pour lui permettre de ne pas se ruiner en choisissant le colis spécial cartable plutôt que le colissimo assuré de parvenir à son destinataire un jour prochain.

- le chercheur à domicile qui, lui, va directement chercher la marchandise à domicile avant d'opter pour la solution la moins onéreuse : amener le colis à la Poste, livrer lui même le paquet ou garder le tout pour lui.

- le coach mémoriel dont l'activité psychologique consistera à éduquer les gamins afin qu'ils  durant le temps que dure la confection de son bagage de départ afin de ne pas oublier le moindre objet, de valeur financière ou sentimentale afin de ne pas provoquer la fracture du fémur du grand père lorsqu'il roulera sur une bille égarée ou la fracture du myocarde de la grand mère lorsqu'elle se rendra compte que sa petite fille a oublié, dans la cuvette des toilettes, la poupée de chiffon qu'elle lui a offerte, lui confiant avec amour ce bien qui l'a accompagné tout au long de sa propre enfance et qui même un peu rongée pouvait encore offrir tant de réconfort.

- La colonie de vacances pas chère, accessaibles même sans bons CAF, afin que les enfants soient confiés à d'utres personnes que des grands parents qui souvent travaillent encore et ne peuvent même pas se reposer pendant leurs vacances qu'ils doivent agencer en fonction des exigences de leurs propres enfants qu'ils croyaient avoir fini d'élever et ils supposaient, à leur âge avancé, n'avoir plus à surpporter que les harcélements d'un patron qui les pousse vers une sortie honorable : le chomage longue durée. Pourquoi ne pas mettre en place des centres subventionnés de façon à ce que ne reviennent aux parents que la part représentant le prix des repas et à la limite le prix des mouchoirs nécessaires pour recevoir le chagrin des bambins les deux premiers jours d'adaptation ? Cela permettrait aux liens familiaux de rester toujours cordiaux et aux bambins de s'amuser sans avoir besoin de réclamer une séance de bowling, de course aux sacs, d'arracher les coings au lieu des poires, de laisser le robinet de la salle de bain ouvert toute la nuit ou faire prendre conscience à des bonnes gens qu'ils sont trop vieux pour ces conneries

Cela entrainerait la création d'emplois non aidés mais aidants les gens sans dents.

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