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je vis, je dis, je ris ...ou pas
21 janvier 2012

Dukan d'instruction

L'actualité est toujours pleine de contradictions. Enfin, quand je parle actualité, je sous-entends les événements rapportés par les médias, grands cafteurs devant la futilité de l'existence.

D'un côté, vous avez l'ovation générale et anecdotique face à l'arrivée massive de deux pandas majestueusement réceptionnés au zoo de Beauval, à l'aide de petits fours au bambou, de verrines d'insectes croquants, et de jolies petites pilules bleues assorties à l'espoir au fond des yeux humides des exploitants en  mal de subvention.

De l'autre, M. Dukan, au régime fondant, qui, enturbanné d'une blouse au blanc désintoxiqué, veut dénoncer les futurs bacheliers ayant démontré une incompétence à suivre les standards du corporellement correct.

Non pas que je veuille traiter les pandas d'obéses, même s'ils ont une corpulence capable de faire passer David Douillet pour un agrégé de philologie approximative ; mais il est intéressant de noter que, dans le régne animal, les plus lourds sont admirés et applaudis, tandis que dans la logique humaine, à part les sumos vénérés pour leur mordant, ils font pitié ou sont condamnés pour leur incompétence à contrôler leur appétit.

Pourtant, que nous enseignent les pandas et les éléphants ? Que même en se contraignant à un régime herbivore, une lignée de gros restera gros et que l'hérédité a son mot à dire dans n'importe quelle composition proportionnelle ou rédactionnelle.

Quelle serait votre réaction devant un hippopotame malingre ou un oncle Gustave affiné ? Peut-être celle-ci : Mais tu ne serais pas malade ? L'hippopotame vous répondra par l'affirmative, tandis que l'oncle Gustave avouera avoir suivi un régime Dukan et que, malgré quelques relents gastriques, il ne s'est jamais senti aussi affamé. Alors, faut-il le stigmatiser et lui enlever son permis de conduire, lorsque, fatigué de se contraindre à envier les assiettes des filiformes, il renouera avec sa fourchette et décidera de mener sa vie, ventre battant, malgré la multitude de panneaux l'avertissant d'un danger d'infarctus.

Revenons à notre jeune un peu enveloppé, déjà menacé d'être enfermé dans un zoo, pour continuer à arborer une mine replète dans une société qui aspire les bourrelets. Il doit déjà subir les quolibets de la gente féminine, qui ne se rendra compte que bien plus tard, qu'il est préférable d'avoir un bon gros nounours chez soi sur lequel se reposer, qu'un appollon trop occupé à se plaindre à sa maîtresse qu'il ne supporte plus son épouse et ses kilos en trop. Déjà jaugé par ses congénères, il faudrait en plus qu'il passe un examen, sans avis médical, où les réponses seraient basées sur une courbe de gausserie. "Mon gars, si t'es pas assez intelligent pour stopper l'inflation kilométrique, tu vas redoubler de menton."

Ah, l'épreuve de la balance ! D'où notre joufflu, ayant potassé comme un forcené - apprenant par coeur la carte des Mac Do afin de les éviter, compulsant sa calculatrice à chaque bouchée ingérée, sachant conjuguer les graisses insaturées avec les pilules amaigrissantes, améliorant sans cesse son chrono pour aller vomir le plus vite possible après chaque repassortira heureux d'être en dessous de la moyenne

Avec Dukan, Charon des temps modéles, le gros ne passera pas !

Avec Dukan, passes ton froc mention 34, d'abord !

Avec Dukan, vive le Pro-théine ! (encore vert si possible)

Avec Dukan, plus tu manges de financiers, moins t'as de bonus !

Avec Dukan, la beauté intérieure ne mérite que les chiottes !

Dukan, seuls les porteurs de cercueils lui disent merci.

Quant aux pandas, on ne leur souhaite qu'une chose : qu'ils engrossent leur partenaire.

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