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je vis, je dis, je ris ...ou pas
11 mai 2012

les hommes préférent les riches

Alors que des hommes s’accrochent aux plus hautes tours afin d’extirper leur lourd métabolisme de la défaite de l’apesanteur, d’autres s’accrochent aux mamelles les plus juteuses afin de reposer leur carcasse broyée par la victoire du consumérisme. Si Alain Robert rêve de dépasser les limites d’une vie étriquée, d’autres épousent des femmes aux salaires réconfortants.

 

Fini le temps où le mâle en maître accordait à son épouse le droit de dépenser son argent sous condition qu’elle brille belle, trille guère et étrille doux. En tant que chef de famille, il pourvoyait aux besoins de son foyer, heureux de dominer financièrement une mineure qui devait savoir les arts majeurs (cuisine, repassage, simulation crédible) et ne pas se tourner les pouces. Il acceptait qu’elle travaille pour la sortir un peu, pour agrémenter la marmite, pour payer le coiffeur. Lorsque l’enfant paraissait, la femme devait peser l’avantage entre continuer à subir un patron acariâtre qui veut que les dossiers soient classés par ordres plus ou moins catégoriques, ou faire l’économie d’une nourrice dont il faudra surveiller faits et gestes à l’aide d’une mini-caméra hors de prix, pour subir les récriminations d’un mari qui ne comprend pas que le dîner ne soit pas cuit alors qu’elle a que ça à faire.

 

L’homme a pris profit des périodes de chômage technique, boursier ou amiable pour réfléchir sur sa position et se rendre compte que si sa femme gagne plus que lui cela ne le rabaisse pas - pas plus que de se tuer à la tâche - et il s’est mis à chasser le bon profil : celle qui serait à même de partager à égalité, voire majorité, les dépenses capitales, comme l’abonnement à canalsat.

 

Ainsi, mon mari ne se pavane pas en mâle dominant, attendant que je le supplie pour acquérir un timbre à la Poste. Il accepte magnanime que je le dote d’un carnet mensuel afin que nous accomplissions en bonne entente notre correspondance administrative et sociale. Il consent à ce que je paye la facture de gaz pendant qu’il se réserve celle d’électricité. Il se chagrine, lorsqu’il prend en charge la garderie péri-scolaire, qu’elle soit deux fois plus dure à supporter que la cantine qui m’incombe. Bref, il admet pouvoir se faire à l’idée que je pourvois d’équitable façon aux ressources du foyer, mais il préférerait que je m’acquitte benoitement des dettes familiales, pendant qu’il répond charitablement à ses besoins de distraction individuelle.

 

Comme quoi l’égalité n’est pas un problème pour l’homme quand elle lui est favorable.

 

blog.plafonddeverre.fr

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