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je vis, je dis, je ris ...ou pas
7 août 2012

Le surf du requin

Le monde est rempli de contradictions. La préfecture de la Réunion autorise la pêche de 20 requins afin de se rendre compte s’ils sont comestibles, en représailles du fait que des requins auraient prélevé quelques surfeurs afin de se rendre compte s’ils étaient mangeables. Les plus grands défenseurs des requins sont ceux qui ont communié avec eux en leur transmuant une partie de leur corps, alors que les ennemis les plus coriaces sont ceux qui apprécient la délicatesse goûteuse de ces sabres des mers.

Comparons le requin et le surfeur afin de décider auprès de quel bord (ou bas bord) nous positionnez :

Le requin a un nez chafouin, des dents acérées, des petits yeux où ceux qui l’étudient y lisent leur intelligence supposée, une peau abrasive avec ouvertures faciles. Il pullule dans les eaux toxiques de la finance et déguisé en chien, parvient à se faufiler en douce. Il n’aime pas les surfeurs car savent faire la planche. S’il s’arrête de nager, il coule et ceux qui lui ont fait confiance aussi.

Le surfeur a un nez humide, des dents qui brillent, des petits muscles où ceux qui le scrutent y lisent les lignes de leur vie fantasmée, une peau hâlée avec ouvertures accessibles. Il pullule dans les spots torrentiels du farniente et déguisé en hédoniste, parvient à ne pas paraître ridicule en slip de bain. Il n’aime pas les requins car savent prendre la tête d’affiche. S’il s’arrête de surfer, il n’est plus cool et s’il se fiance, aussi.

Alors, qui protéger, qui chasser ? L’argument selon lequel le surfeur est un être humain (selon les apparences) n’est pas suffisant pour faire pencher la balance du côté de l’animal. Il existe des hommes qui méritent d’être repêcher…Moïse a ainsi été sauvé des eaux et, grâce à lui, nous avons une guerre qui a permis à bien des requins de s’enrichir et à bien des surfeurs (Le Pen pour en citer un bon exemplaire) de profiter de la vague. D’un autre côté, quoiqu’en disent les tintinophiles, Steven Spielberg n’est pas un spécialiste sharkien et être démembré par un requin n’est pas aussi horrible qu’être mastiqué par un crocodile, écrabouillé par un éléphant ou étouffé par un cobra et moins ridicule que de succomber aux morsures d’un chien. En prime,  cela permet de bénéficier d’un entrefilet (sanglant) dans les journaux, avec il est vrai une photo guère avantageuse.

Aussi, je propose de laisser les deux espèces s’affronter naturellement et espérons que le requin ne soit pas allergique au gel, afin qu’il ait une chance de nettoyer la plage de ces frimeurs qui portent la raie ailleurs que sur leur cœur.

blog.surf-prevention.com

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