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je vis, je dis, je ris ...ou pas
9 septembre 2012

Si 2012 échoue, une autre fin du monde est programmé

Après décembre 2012 qui se rapproche à grands pas et qui risque de floper comme l'an 2000, nous est annoncée une nouvelle fin du monde vers 2040, plus exactement la destruction massive des écosystèmes terrestres, selon d'éminents chercheurs tellement terrifiés par leurs résultats que, depuis, ils se terrent et ont quitté leur blouse blanche pour réapprendre à vivre sans technologie et à faire du feu à l'aide de silex taillés.

Juste pour relativiser les choses : nous savons tous que le premier souffle de respiration nous condamne à l'extermination, alors, à choisir, entre finir en apothéose, à la Ségolène Royal, "tous ensemble", avec quelques solidarités mises à mal par de furieux écharpages et des tueries désespérées pour essayer de grapiller quelques minutes supplémentaires (sansdéduction fiscale), ou crevé seul,  les yeux rendus vitreux par des injections de  plus en plus délirantes en attendant celle qui sera fatale, abandonné par des infirmières, occupées à se plaindre autour d'une cafetière que ces vioques qui trainent à crever ne leur laissent même pas le temps de boire un café, j'avoue que mon écourement balance.

En 2040, je n'aurai même pas profité de ma retraite, vu qu'elle aura certainement été reportée à 75 ans, bien que l'espérance de vie sera descendue à 72,6 ans vu l'augmentation faramineuse du nombre des défenestrations au turpin, occasionnées par un soudain sursaut de lucidité à la prise de conscience de l'évidence effarante que nous vivons pour travailler et non travaillons pour vivre. Mes enfants vivoteront de stage en interim, venant toquer chaque fin de mois à ma porte pour que je leur libelle un chèque généreux, leur permettant de payer leur facture d'abonnement énergétique renouvelable. Nous accueillerons ainsi la fin du monde avec l'extase d'un catholique mythiquement accrochée à la fallacieuse illusion que tous ses problèmes ne sont que des épreuves bénies lui permettant d'entrer en priorité dans le royaume des bienaimés, alors que les riches n'auront que leurs tombeaux en or pour pleurer leur hérésie : au moins l'apocalypse nous évitera de nous questionner sur le pourquoi nous avons acheté le turbotranslateur 4D en microaspiration alors que, pour le même prix, nous aurions pu acquérir le fuegodilatateur 5HD en maxirotation, vanté par la star 5632 du show du jour.

Quelles sont les solutions préconisées pour éviter le cataclysme humanitaire ? Arrêter de se reproduire à outrance (malheureusement interdiction non étendue aux acteurs, fils de... qui croient qu'il suffit d'avoir une voix pour se sentir élu pour le micro), cesser de coloniser les terres qui ne nous appartiennent pas (sans viser Israël), développer une agriculture privilégiant le raisonnable au subventionnable.

Afin de réduire la pression démographique, il existe une alternative : au lieu de chercher à diminuer les naissances, vu la difficulté à faire comprendre aux femmes des pays sous-développés qu'au lieu de se désoler de ne pas pouvoir nourrir leur multitude de gosses dont la plupart vont mourir de faim, d'une maladie quelconque même pas gratifiante pour les laboratoires pharmaceutiques, ou d'une guerre dont les protagonistes se ressemblent trop pour qu'on s'en passionne, elles feraient mieux de prendre la pillule (le fait qu'elle ne soit pas remboursée n'étant pas une excuse dans des pays où la sécurité sociale n'existe pas), et vu que ceux qui se veulent les apôtres de la dénativité n'ont pas réussi à s'empêcher de naître (sans songer à mettre fin à leur existence surnuméraire), il pourrait être envisagé d'augmenter les décès.

Je sais que beaucoup d'humains s'évertuent à suivre cette voix prometteuse pour ceux qui s'en lavent les mains, que même certain écrivain va même sacrifier sa réputation sulfureuse en s'érigeant en apologue du tueur suédois, afin d'être sûr qu'ainsi la terre ne franchisse pas le seuil fatidique au delà duquel elle transformera son expansion en éclatement et que ce soit "les bons" qui restent, ceux qui savent que le seul motif valable pour bénéficier du droit à souiller un sol ingrat est de se sentir supérieur à ceux qui peuvent disparaître sans laisser de regret ni de remord.

Prenons les vieux, les malades incurables ou pour lesquels la médecine se déclare incapable de comprendre la douleur, euthanasions-les avant qu'ils atteignent l'âge ou l'état où le répulsif l'emporte sur le palliatif. Formons des fanatiques, nommons les, "terroristes" et engageons une guerre nous permettant d'éliminer des sous-genres civils et militaires incapables de saisir qu'ils ne possédent pas les qualités dignes de proliférer (surtout les soldats qui croient que le fait de porter l'uniforme leur offre respect et immunité) ; encourageons des révoltes populaires sachant que ces mêmes fanatiques, qui auront bien intégré les bonnes manières structurelles pour atteindre le pouvoir, feront tout pour dépasser leur maître dans la résolution du problème de l'inflation démographique.

A côté, ces bienfaiteurs régulateurs permettent à de gentils philanthropes de ne point culpabiliser sur des hécatombes nécessaires et de se consacrer exclusivement à la préservation d'espaces vierges de toute exploitation et à sermonner les prétendants à la richesse en les enjoignant de rester (dans leurs frontières) dans un bienheureux dénuement, loin des affres moraux apportés par la surconsommation. Et pour qu'ils reconnaissent le bien fondé d'un monde écologiquement juste, il leur est proposé (entre autres préconisations charitables), pour qu'ils ne se brûlent plus avec des produits toxiques, pour qu'ils ne respirent plus les fumées polluantes dégagées par des machines aux cadences infernales, de renouer avec leurs racines ancestrales et de chanter pendant la cueillette pour que d'autres puissent danser dans leur salutaire tee shirt en coton bio. Et ainsi, nos beaux sols rendus à leur fertilité grâce à des semailles de cadavres judicieusement sélectionnés, la fin du monde pourra servir encore et encore de vecteurs porteurs et bénéfiques à une presse moribonde.

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