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je vis, je dis, je ris ...ou pas
27 juillet 2013

Sea how I speack well english, even in summer

J'ouvre une édition spéciale été, parce que c'est l'été et que mon cerveau repose en paix.

L'été se résume à trois mots (ce n'est qu'un début de phrase, parce que je vous rassure, je ne sais pas résumer et je ne sais pas m'arrêter à trois mots, contrairement à mon mari qui stoppe toute initiative quand je lui assène un "pas ce soir".) : sea, sex and sun (comme l'été, les étrangers affluent, je me mets à l'anglais pour être bien comprise dans le forfait : bed, breakfast and borring).

SEA :

J'habite une région qui se bat pour obtenir le TGV, et non la mer. Je me demande pourquoi, cela ferait pourtant venir les touristes à plus grande vitesse.

(non pas qu'obtenir que le TGV passe au milieu de nulle part, entre les vaches et les volcans, soit une mission impossible, mais ça occupe des élus qui pensent peut-être qu'un train, où les réservations sont obligatoires, où les places se payent plus chères et qui raccourcit le temps de lecture entrainant à grande flambée la fermeture des derniers relais H, va écarter les indigènes, insolvables et désespérés de trouver une place assise ou même couchée aux ordres d'un patron,  des gares luxueuses, occupés qu'ils seront à effectuer des pélérinages le long des voies rouillées qui les reliaient à la grande ville et qui leur rappelleront qu'un jour leur chemin était de faire.)

Le grand avantage de la mer (ou de l'océan, je ne veux pas être seaxiste), c'est que c'est de l'eau. Vous enlevez l'eau, plus personne ne s'y baigne.

Le désavantage, c'est que c'est salé et que c'est sale. Vous enlevez l'eau, vous avez une baleine sur votre table.

Un autre avantage, c'est que, quand vous êtes myope, et que, après avoir bu une tasse croupie et pleine de merde de poissons, de crustacées et autres énergumènes qui se sentent mieux soulagés qu'à la piscine, où l'eau se colore quand les sphincters ne se tiennent pas correctement (vous pensiez que c'était une légende et pourtant, lorsque dans une piscine vous vous trouvez confronté à un excrément anonyme, c'est branle-bas de combat, évacuation et désinfection, donnant à la scéne une teinte surréaliste de contamination bactériologique foudroyante ; à la mer, pas de changement chromatique sur votre scène bucolique, vous vous écartez et allez jouer plus loin), vous vous redressez, en éructant plus ou moins gracieusement, et ouvrez les yeux (en vous maudissant de n'avoir pu faire de même avec la bouche), vous vous mettez à crier au miracle ! parce que vous voyez clair. Ensuite, vous vous essuyez les yeux et vous ne voyez plus que des têtes indéterminées qui vous dévisagent et sont interpellées parce que vous êtes debout....

Oui, car sur la plage, la position requise est étendue, pour bronzer-cramer, lire-dormir, surveiller-oublier les enfants. A la rigueur, vous pouvez vous lever, si vous avez un ballon et êtes doté d'une plastique appréciable. Sinon, couchez et cachez ses bourrelets, qu'il est politiquement correct de dire que personne ne saurait voir, mais qui, pourtant, sont les sujets principaux de magasines qui vous supplient, au minimum, de choisir un maillot de bain affinant.

Et puis il y a le sable. Quel transport de se promener les pieds nus dans le sable, se laisser masser par cet abrasif qui vous déleste de votre corne usée par le port de chaussures à destruction massive de voûte plantaire, d'entendre le crépitement du sable se lovant sous vos plantes massives pour en mouler l'empreinte pour la postérité jusqu'à la nouvelle vague, de sentir craquer sous la force de vos talons les armures vides des coquillages rescapés des châteaux de sable, de sautiller nerveusement sur des algues dont on promeut les qualités nutritionnelle,s mais qui vous retourneraient bien un peu l'estomac, tandis que vous essayez d'échapper aux puces de mer et aux vendeurs de beignets. Ou il y a les galets. Et vous regrettez vos tongs (Ah que ne dirais-je sur les tongs, si je savais les porter. Mais après avoir battu le record de lancer, puis celui de contravention pour coups et blessures involontaires, j'ai décidé de m'en servir comme tue-mouches).

Le problème avec le sable, c'est qu'il ne sait pas rester sur plage et aime prolonger le goût de vos vacances jusque dans le doux murmure du dépanneur, qui vous annonce cérémonieusement que votre machine à laver a rendu l'âme, n'ayant pas survécu au supplice du silice.

Ne dit-on pas que faire l'amour à la plage, c'est comme tester du tampon jex sans être sûr que le résultat sera brillant.

Prochain épisode : the Sun (pour rester dans le domaine du lave vaisselle).

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