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je vis, je dis, je ris ...ou pas
11 septembre 2014

Pour 10 euros, TAP plus rien

Premier bilan après une semaine de mise en application de la réforme scolaire.

Je ne me suis pas insurgée contre la semaine de 4 jours et demi : mes deux premiers ont connu l'école le samedi matin et l'obligation de se lever très tôt 6 jours sur 7.  Aller à l'école le mercredi, plutôt qu'au centre de loisirs ou chez la grand-mère (et sa télévision) ne me pose pas de problème (je ne travaille pas dans l'éducation nationale), même si maintenant je ne travaille plus ce jour là.

(et que j'ai vécu l'enfer hier entre,

mon troisième qui oublie son cartable, me contraignant à faire un aller-retour express (heureusement sans gendarme, mais ils craignent les matins frais),

ma deuxième qui oublie ses affaires d'espagnol que j'ai eu la faiblesse de lui amener (1 heure de route, mais je ne savais pas encore ce qui m'attendait par la suite),

ma fille (la toujours même étourdie) qui ne m'obéit pas quand je lui dis d'attendre à la gare et que je me mets à chercher désespérément, alors que mon troisième chante déjà son oraison funéraire (un aller-retour),

mon premier qui loupe le premier train de midi,

la sncf qui annule le second train de midi (qui ne sifflera donc pas trois fois) pour raison technique, mais sans  l'annoncer par affichage ni au guichet puisque ce dernier est fermé  (un aller - retour et reangoisse),

ma deuxième (qui a (si vous vous posez la question) été ramenée par une copine et qui a dû copier 10 lignes "je dois attendre maman à la gare", je ne pouvais pas la fâcher plus, vu qu'elle a rameuté toutes ses connaissances en ne me voyant pas à la maison - forcément puisque j'étais en train d'effrayer toute une gare avec mes yeux hagards furetant le moindre recoin pour essayer de la débusquer) qui m'annonce que le premier a appelé pour dire qu'il prenait le car de remplacement ou se faisait ramener par un copain, elle a pas tout compris,

moi et mon âme de soeur Anne qui redescendons à la gare ne voyant rien venir (un aller-retour),

mon premier qui m'accueille après avoir mangé tout ce qui trainait,

mon mari qui me sermonne en me disant que j'aurai évité au moins trois aller-retour si j'étais dotée d'un parasite portable,

le sivom qui effectuait une intervention et avait donc coupé l'eau jusqu'à midi voire plus (16h35 en fait - m'obligeant à limiter mes aller - retour aux toilettes),

et tout ça en transportant une toute petite, si mignonne, voulant se faire oublier au point de ne pas réclamer à manger (alors que d'habitude, elle suce son poing pour tenir entre deux biberons).

Alors quand mon mari se plaint que son vendredi RTT il n'a rien pu faire, parce qu'il a dû aller à la déchetterie, je lui demande pourquoi il n'y est pas resté.)

Ce qui me chagrine, c'est qu'à M., toute une réflexion a été menée afin d'apporter aux élèves durant ces fameux TAP (temps d'activité périscolaire à la charge des mairies), des acivités variées et enrichissantes, gracieusement (dans le sens de ne pas demander élégament de l'argent aux parents), alors qu'à C., il a juste été décidé de proposer trois quart d'heure de garderie supplémentaire, pour le tarif modique de 10 euros par trimestre.

M. est une grande ville, un peu moribonde car en phase de désindustrialisation et absolument repoussante touristiquement (la vieille ville, avec son château, est poutant très pittoresque, mais pas du tout mise en valeur).

C. possède sur son territoire une entreprise performante contribuant confortablement au budget de la ville. Mais cette dernière a eu l'idée réjouissante de construire une piscine, alors qu'elle n'est pas submergée par la population ; cette dernière, ne pouvant toute être embauchée par la dite entreprise, s'écoulant vers d'autres débouchés et d'autres rivages prometteurs. Elle s'est donc fortement endettée et ne peut donc offrir à ses chères têtes blondes autre chose que des plongeons ou dans la piscine (mais en 3/4 d'heure c'est un peu juste) ou dans les bras m'en tombent : même pas d'aide aux devoirs, juste une grande récréation quand il fait beau et un grand foutoir quand il fait mauvais. La bonne nouvelle est qu'une personne a été embauchée, pour garder les mioches.

Nous avons donc bien la mise en place d'une école à 36 000 vitesses (autant que de communes), puisque ce n'est pas seulement une question d'argent (à écouter ces édiles qui savent si bien acheter du matériel mais si peu gérer l'humain), mais également de volonté (lorsque l'ancien maire est venu à un conseil de classe, il a eu cette bonne parole devant les plaintes des enseignantes de maternelle : "je veux bien venir vous remplacer une journée, cela me reposerait."....)

 

Juste une réflexion, qui n'a rien à voir : lorsqu'un bébé garçon passe  ses journées greffé au biberon, on dit qu'il est glouton ; lorsqu'un bébé fille réclame sans arrêt sa pitance, on s'inquiète de ce qu'elle va devenir obèse. Je n'ai pas mis ma quatrième au régime, mais mon premier la surveille.

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