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je vis, je dis, je ris ...ou pas
30 décembre 2017

J'aimerai s'il vous plait digérer en paix

Il y a beaucoup de choses qui m'exaspèrent et qui m'empêcheront de prendre de nouvelles résolutions pour l'année prochaine (surtout que je n'en prends jamais, n'ayant qu'une hâte, c'est que l'année se termine, pour qu'une autre se termine, pour qu'une autre....c'est exaspérant de n'avoir d'autre objectif que vivre jour après jour sans attendre rien de particulier, si ce n'est un miracle...peut-être une voix qui retentit pour t'annoncer qu'il faut bouter le pudding hors de France...).

1) les services sociaux qui ont fait de ma vie un enfer, me trainant plus bas que terre, bâtissant sur un jeu érotique, mal placé au combien, de mon troisième, une théorie selon laquelle j'étais le mal incarné, alertant procureur, gendarmes, psychologues, oubliant au passage de m'enlever mon gosse pour que je continue à sévir en toute inquiétude. Ils m'ont auditionnée (pas pour The Voice, même si les jurès me semblaient aveugles à mon innocence), ont inspecté mon domicile (j'ai dû avouer ma passion coupable pour les poupées Barbie), interrogé mon fils pour qu'il soulage sa conscience (il arrive qu'il reçoive une giffle, mais c'est après une course-poursuite insoluble autour de la table de la salle à manger, les soirs où il doit prendre la douche). J'en suis sortie blanchie, mais au combien lessivée. Alors que tant d'autres, véritables orfèvres de la violence, continuent à cajoler leurs vices, parce qu'aucune maîtresse bien intentionnée ne s'est inquiétée que leur fils ne sache se retenir urinairement, aucun service d'aide à l'enfance ne s'est précipité devant ce qu'on avait jamais vu (et qui pourtant effleure bon la cour de récréation), aucune employée de garderie ne s'est acharnée à décrire votre fils comme un monstre sanguinaire (n'ayant pourtant été destinataire que d'une lettre d'avertissement pour insolence), avec lequel je devais lutter pour le ramener chez nous (alors que la seule fois où je l'ai agrippé, c'est lorsqu'il n'a pas voulu à l'école, dont il a fugué l'après-midi même, décidé à rejoindre ses frères et soeurs à la maison), aucune puéricultrice n'a dénoncé leur fils comme un sadique parce qu'il avait écrit sur sa petite soeur (qui, masochiste, adore tellement cela, qu'elle se gribouille elle-même le corps). Toute cette affaire montée en épingle à partir de propos sexuels puérils (voir billet en octobre 2014 où je me moquais que mon fils se vantait d'avoir des rapports avec moi...oh, naïve que j'étais alors que les experts prennent toujours la parole des enfants pour de la vérité crue, même si elle est scandée par un gosse de 8 ans devant des copains sur un air bravache). Tout a été amplifié, exagéré, amalgamé sur plusieurs années et traduit comme s'étant déroulé sur 6 mois. Le pire, c'est que j'ai accepté de participer à ce petit jeu pervers : j'ai accepté qu'ils fassent le signalement parce qu'ils m'ont assuré que cela allait nous aider, aider ma famille déjà suspecte par son nombre. Ils ont omis de me déclarer : "tout ce qui sera écrit sera retenu à charge contre vous". J'ai accepté d'ouvrir ma porte, de me déplacer, de me mettre à nues, de pleurer, d'implorer. Et cela m'a coûté plus de 1 000 euros pour conclure que mon fils était très intelligent, mais souffrait de dyspraxie (parce qu'après la psychologue, il a fallu voir une psychomotricienne, puis une orthoptiste (la seule remboursée), pas d'enfant martyr donc ! Alors, pleurez sur les enfants qui meurent sous les coups des parents, qui subissent les pires sévices, parce que ce qui fait bouger les services sociaux c'est la parole ou l'écrit bien enflé, pas les bleus trop pâles, ni les portes restées closes. Heureusement, mon fils ne souffre d'aucune séquelle, sauf qu'après m'avoir vu sur les bancs des accusés, il est complètement désillusionné vis-à-vis de mon autorité (bien que je pense qu'il faisait semblant d'y croire pour me faire plaisir). 

2) les maîtresses qui ont toujours les enfants les plus intelligents : vous pouvez avoir 30 enfants par classe, c'est toujours le leur qui passe directement de la petite section à la grande section ; à croire qu'elles ne peuvent transmettre leur savoir qu'à ceux qui leur sont liés par le sang. Mesdames, messieurs, je vous apprends que l'intelligence est innée !

3) les collègues qui sont grands-mères la même année : le mien a déjà trois dents ; le mien, il commence à se tenir debout ; moi, je ne sais pas s'il marchera un jour ; je m'inquiète, il fait caca toutes les six heures...Le pire, c'est que, malgré mes 4 moutards, j'ai dû subir toutes les étapes de la grossesse, et maintenant l'évolution des progrès proscratinatoires de moufflets complètement ordinaires, en feignant l'intérêt et la nouveauté. Alors que ma dernière, n'en déplaise aux maîtresses sus-mentionnées, à trois ans et demi, compte jusqu'à 30 en français, dix en anglais, sait écrire son prénom et papa (parce qu'il faut aussi satisfaire l'ego masculin), chante du Black M et bien sûr l'inévitable "Libérez, délivrez" (bien que sa chanson préférée soit Miel Pop de Publicité) en dansant comme Béyoncé (les chutes de rein comprises), trouve des options sur mon ordinateur que je soupçonnais pas (et que je ne sais pas désactiver, ce qui fait que j'ai perdu, depuis qu'elle l'a tripatouillé, 40% de mes potentialités), sait reconnaitre toutes les lettres de l'alphabet (elle mélange encore le C et le S, suite à mon exposé, pourtant très limpide, sur la coquinerie de ces lettres qui se métamorphosent en fonction des consonnes, voyelles et circonstances....j'avais même fait un graphisme, mais elle est retournée devant la télévision avant que je ne saborde la cédille) et rêve de devenir une super-hérôine pour pouvoir voler et que les gens puissent dire "Ouah!" en la voyant. Est-ce que je la ramène pour autant ! Non, parce que je peux pas en placer une !

4) j'ai toujours détesté les grands mères, surtout celles qui sous prétexte qu'elle sont en maison de retraite dépérissent parce qu'elles viennent de comprendre qu'elles n'en sortiront jamais vivantes. Punaise, 90 ans à se plaindre que tout était mieux avant pour se rendre compte que rien n'aura lieu après. Faut bien que vieillesse trépasse !

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