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je vis, je dis, je ris ...ou pas
31 décembre 2017

Quand le naturel s'en met plein le gosier

Il y a des cadeaux de Noël qui ne se pardonne pas.

Il m'est arrivé d'offrir, parce que c'est noël, parce que la personne a tout ce qu'elle veut ou parce ce qu'elle veut dépasse les souhaits de mon banquier, un truc qui m'éclate, qui ne correspond à personne, qui me permet de remplir mes obligations et contraint celui qui reçoit d'imaginer quel placard (ou poubelle) ira accueillir ce merveilleux présent (je ne fais plus d'effort pour mon père, ce dernier ne se cachant même pas pour revendre le truc jamais assez dernier cri quand cela ne lui convient pas ; alors que ma mère n'ose refourguer le CVNI (cadeau à vomir non identifié) à une soeur ou belle-soeur ou quelqu'un dont elle espère ainsi espacer les visites qu'en catimini. Cette année, j'ai dû avoir des scrupules car j'ai oublié d'emporter le cadeau de mes parents le jour de noël, mais ils vont quand même y avoir droit à la prochaine occasion, à savoir un jeu mahjong qui se joue à 4 et un nouveau jeu de tarot, de quoi contenter mes deux grands qui adorent partager avec leur grand mère les joies de la crapette, de la belote et pourront ainsi varier  les plaisirs familiaux autour d'une table branlante, tout en lançant des appels au secours à leurs cousins qui y répondent parfois en arrivant avec leur mère, permettant à ma mère (sa soeur) de se débarasser d'un de mes anciens cadeaux.

Mais là, ma propre soeur, qui n'a certainement pas essayé de me refourguer un moche cadeau offert par une personne qui souhaite que noël soit une fête de surprises et de bonne humeur passagère, puisque j'ai moi-même appuyé sur le bouton "commande", participant de mon plein gré (ou grain mal pressé) à l'exécution d'un plan mûrement réfléchi (ou blettement selon vos goûts), a certainement voulu m'envoyer un message (et aux toilettes par la même occasion) peu flatteur. Je ne citerai pas le site, vecteur de cette acrimonie dont j'ignorais la profondeur (à secouer avant amère dégustation).

Sachez qu'il s'agit d'un de ses sites bobo (au derrière surtout) chic, fleurtant sur la tendance du bio "pourrissez-vous l'existence en buvant sainement des légumes mélangés au petit malheur et si vous n'aimez pas c'est que vous être un énergumène peu digne d'être fréquenté" (surtout que le transit devient douleureux et vous permet d'émettre un panel éblouissant sur l'arc-en-ciel de la flatulence). Il se trouve que, contrairement à mes parents, lorsqu'on m'offre un cadeau, je le porte, je l'essaye, je bois mon hallali.

J'ai donc commandé les 7 boissons capitales et j'en suis à ma 4ème épreuve kohlantesque. ce n'est pas que ce n'est pas bon, c'est captivant d'essayer de reconnaître l'ingrédient qui donne à mon palais l'envie de se soulever, à ma gorge de se couper du monde nourricier, à mon ventre de parier que la prochaine sera encore plus repoussante. Les concocteurs poussent le vice jusqu'à donner, pardon vendre, les ingrédients qui se déchainent dans ces potions gerbiphiles. Comment des betteraves, du curcuma, du fenouil, de la carotte ont-ils pu être transformés en citrouille que Cendrillon aurait laissé pourrir après son mariage avec le prince charmant, en ayant pris soin, pour éviter toute contravention, de l'enduire de chaux vive. Pour boire sain, faut-il s'escamoter les papilles ? Faut-il se ruiner l'espèrance en une vie meilleure et youpiesque ? Faut-il casser son PEL, parce que c'est quand même 6 euros la petite bouteille de 25 cl (pas cons, les décoctionneurs ont réfléchi que s'ils utilsiaient des bouteilles plus grandes, les glandes salivaires allaient réveiller le cerveau et lui faire accepter l'idée que tant qu'à se sacrifier pour vivre plus longtemps, autant se faire sauter en priant pour que le paradis existe) ?

Je me demande combien ont été payées les personnes qui vantent le bonheur de laisser s'écouler le long de son vaillant oesophage des breuvages divins finissant en mictions prodiges. Et si ce site compte beaucoup d'abonnés. Car, chers lecteurs, à la recherche d'aventures vous menant, au bord du malaise, jusqu'à l'abattant le plus proche, il est possible pour la modique somme de 126 euros de profiter chaque mois du "truand dans la lune", de la "brute épaisse", du "matin claironnant" et de la "poussée extrême". Je leur souhaite bon vent ! Et je vais voir si une version "salades crues et couleuvres farcies" n'existe pas pour offrir à ma soeur noël prochain. 

3, punaise, encore 3....

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Commentaires
C
je suis vraiment désolée, je ne pensais vraiment pas que ça puisse être aussi mauvais. Il n'y avait aucune mauvaise intention derrière ce cadeau.<br /> <br /> Par contre j'ai pleuré de rire (au boulot) en lisant ce post et ça faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas rit alors merci à toi
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