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je vis, je dis, je ris ...ou pas
1 novembre 2018

Contrefiche

Je ne suis pas intervenue dans ce blog depuis longtemps et n'est pu étaler mon inculture sur tous les sujets qui ont fait l'actualité cette année. Je vais essayer de rattraper cet un perd et l'autre aussi.

Metoo : je pense ne pas être féminine (mes pulls à cols hyper roulés le prouve), mais assez féministe pour inciter mes filles à s'affirmer face aux hommes, sauf face à leur grand frère qui a les cheveux jusqu'aux fesses et qui compense par des propos machistes si absurdes que l'on ne peut qu'être forcé de lui nier toute existence (j'adore mon fils, d'autant plus qu'il vient d'intégrer une école d'ingénieur et sera peut-être le seul à pouvoir subvenir à mes vieux jours, mais qui a autorisé la liberté de pratiquer l'humour et de le divulguer par n'importe quel moyen, notamment le langage parler ? Celui qui n'a pas entendu mon premier imiter l'accent belge ne peut pas comprendre pourquoi tant de mère tombe des nues quand on leur annonce que leur fils a remporté le prix Nobel).

Je n'ai jamais été victime (ni consentante) de harcélement (je ne peux pas considérer le fait que le maire, pour lequel je travaillais, rattacher sa ceinture devant moi lorsqu'il sortait des toilettes, comme un harcélement...un manque de savoir-vivre peut-être....). J'ai personnellement rencontré plus de problèmes dans le cours de ma carrière avec des femmes qu'avec des hommes : avec ces derniers, il y a eu des gueulantes, des portes qui claquent, des menaces ; avec les femmes, des sournoiseries, des sous-entendus, des conflits d'influence, des accusations, loin de la bonté que nous sommes censées représenter.

Quant à la sororité, la solidarité fémnine, jamais je n'en ai été témoin - dernière en date, lasse qu'une adjointe ne s'en prenne à une contractuelle, forte des confidences faites par mes collègues, j'ose dire au maire ce que j'en pense. L'adjointe m'interpelle, je me fais porte-parole d'un mal-être que je pense généralisée et là toutes, sauf la contractuelle,  se sont dégonflées. Nous nous sommes trouvé deux couillonnes, mais avons assumé. Défense de l'adjointe : ce n'est pas elle qui dit du mal, ce sont les absentes, qui en ont toutes pris pour leur grade (je rappelle qu'elles sont fonctionnaires et étaient protégées par leur statut), continuant ainsi à dire du mal en toute impunité.

Mon troisième lui s'est trouvé au coeur d'un harcélement. Petit sixième, il s'est trouvé la risée de plusieurs à cause de dents qui pointent en avant. Enquête menée, l'impulsion provenait de filles de sa classe (mon fils a été jusqu'à faire une fugue du collège : le personnel s'en est rendu compte quand j'ai appelé pour dire que je l'avais récupéré sur le chemin du retour, prés de notre maison,  heureusement alertée par une connaissance qui l'a aperçu seul au bord d'une route bien fréquentée _ comme quand le directeur de prison est averti qu'il y a eu une évasion quand la police appelle pour dire qu'ils ont arrêté le fuyard _ le collège nous a alors certifié que le problème ne venait pas d'eux, mais certainement de nous ... .

Je ne pense pas que le harcélement soit une question de genre, juste de pouvoir ; il est plus le fait d'hommes parce qu'outre une certaine puissance musculaire qui ne peut être déniée, ils sont en possession majoritairement des rènes et en meute. Acceptons que la parité soit du côté du mal comme du bien(par ex., les trafics de prostitution ne sont pas toujours l'apanage masculin malheureusement), plutôt que toujours ériger un camp contre un autre et qu'il s'agit d'agiter le drapeau du respect et de la compréhension plutôt que celui de la suspiction et de la conquète. (pour avoir un échantillon non représentatif d'hommes et de femmes à la maison, je peux conclure qu'une femme milite plus facilement pour le pouvoir d'achat, quand un homme lui préférera se passer de manger plutôt que d'avoir à se faire cuire une viande, sauf à se trouver sans femme à disposition - lire mon étude comparative "mais pourquoi j'ai dit oui" parue aux éditions Bobar).

Sélection aux universités  : Ils étaient 800, ils ont fini à 200, voici le résumé de l'année STAPS de ma fille. C'est venez, venez à l'entrée et compétition à outrance tout le reste de l'année. Les étudiants se jettent des sorts de chacun pour soi, parce qu'ils savent que peu survivront pour passer en deuxième année. Pareil en Kiné, etc, dans les filières où l'on accepte tout le monde alors qu'il n'y a pas de débouchés et qu'il faut sacrifier pas les moins bons, mais les plus faibles, ceux qui ne supportent pas cet atmosphère de lutte, d'égoisme. Ma fille aurait été une superbe prof de sport, à l'écoute et dans l'adaptation. Je viens de comprendre pourquoi tant de gens snt traumatisés par leur cours d'eps et par le type qui les fait courir (ou jouer au volley lorsqu'il est particulièrement sadique), pendant que lui savoure sa victoire sur l'adversité écrasée avec le consentement de ses pairs.

Je pense que l'on peut faire un parallèle avec la multitude de spermatozoïdes qui sont acceptés au sein du vagin (l'accès au vagin se faisant souvent par l'intermédiaire du sein), alors que l'on sait qu'il n'y a qu'une ovule. Le gagnant n'est pas le meilleur, c'est juste le plus rapide, avec le consentement de ses paires. Mais combien de gens sont juste satisfaits parce qu'ils savent qu'au moins une fois dans leur vie, ils ont gagné une course.... Une meilleure orientation provoquerait moins de déchirure.

Mort de Johnny : je dois l'avouer, moi qui n'aimait pas les chansons de Johnny avant sa mort (sauf requiem pour un fou), suite à l'écoute de son album posthume, je suis confortée dans mes goûts. Et  je suis contente que la mort existe si cela peut empêcher des chanteurs à la voix usée de massacrer ce qui a fait leur succès (RIP Aznavour). Mon père a déclaré qu'il avait eu plus de peine à la mort de Johnny qu'à celle de sa mère...Bon, outre le fait que sa mère n'a jamais chanté, même sous la douche, il se trouve qu'elle n'a pas pu l'élever ayant eu 3 autres enfants après lui et une dépression chronique pour l'occuper. Johnny, lui, ne l'a jamais déçu, ayant toujours su allier distance respectueuse et proximité radiophonique. Quant au feuilleton Laëtitia/Laura, je dis juste que si mon père me déshérite, je confirme que j'aurai plus de peine à sa mort qu'à celle de Johnny.

Victoire de l'extrème-droite un peu partout dans le monde : pour preuve, même Mélenchon soutient Marine dans son combat contre les médias. Les gens en démocratie votent pour la délation, le rejet et le port du fusil. Instituons une dictature pour qu'ils rêvent de liberté, d'égalité et de fraternité. J'ai toujours été contre le suffrage universel, surtout quand l'idiotie est universellement partagée.

Végan : je suis végétarienne (parfois pisciphage) depuis presque 30 ans (je sais, je fais bien mon âge). Je n'en fais pas l'étalage et je sers de la viande à mes enfants. C'est un choix personnel. Je n'irai pas jusqu'à défendre l'antispécisme. Ceux qui cassent les vitrines des boucheries vont-ils forcer les lions à brouter ? Vont-ils obliger un dauphin à aller s'asseoir sur les bancs de l'école jusqu'à 16 ans ? Condamner un chat pour torture inanimale et dégradante en prenant pour preuve les vingtaines de queues de lézard qu'il a arraché ? Vont-ils manifester pour qu'on arrête les tests de médicaments sur les humains ? Je veux bien qu'on s'insurge contre les souffrances  infligées aux animaux, mais alors que les sociétés agro-alimentaires (qui mijotent tout ce qui peut rapporter gros, même les plats minceurs) arrêtent de concocter des plats soit-disant végétariens, qui ne ressemblent à rien. On peut être végétarien et aimer manger (le soja, c'est pouah ! le quinoa, repouah ! les épices, quel supplice !).

Dieu  : que les gens arrêtent de dire qu'ils ne croient plus en dieu, avec tout ce qui se passe sur terre. Si dieu est là pour exaucer les voeux, il peut très bien exaucer ceux qui veulent la guerre, la famine et la misére (les assureurs entre autres...). Apprenez que le voeu des uns fait le malheur des autres et qu'aucune prière n'est compatible avec le bonheur éternel. Déjà qu'un politique n'arrive pas à faire une réforme sans susciter un tollé...Je pense que si dieu existe, il a jeté l'éponge et a barré l'accès au paradis à tous ceux que l'immortalité ennuie parce qu'elle profite au voisin aussi.

Suicide : une nièce d'une collègue s'est pendu, avec la laisse de son chien. Commentaire d'un adjoint :c'est curieux, c'est surtout les hommes qui se pendent...Les parents sont bien sûr effondrés, surtout que la police a demandé au père de venir sur les lieux (la maison de sa fille), avant de lui annoncer l'horreur et qu'il a dû repartir et revenir pour aller chercher sa femme qui n'avait pas de véhicule pour se déplacer (au lieu de les avertir tous les deux en même temps) et qu'ils n'ont pu voir leur fille, une enquête étant en cours. Pour comprendre leur malheur, les gens disent que c'était leur fille unique ; comme si, parce qu'on a 4 enfants, on peut en perdre un dans la joie. Il est impossible de se remettre d'un tel malheur, que ce soit un suicide, un accident, une maladie. La culpabilité reste...déjà d'avoir donné la vie... et de n'avoir su la rendre belle....

 

 

 

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