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je vis, je dis, je ris ...ou pas
2 février 2024

On se marie avec un homme, on divorce d'un fils

Vous avez peut-être remarqué, si vous êtes un lecteur attentif, un Sherlock Holmes en puissance ou avez un flair infaillible pour le malheur d’autrui, que j’ai mentionné, lors du précédent post, alors que cela faisait plusieurs années que je n’avais rien écrit (vous ais-je manqué? vous, mon cher lecteur isolé, perdu dans les méandres d’internet et qui n’a atterri sur ma page que parce qu’il a tapé «mollet» (ou molet si vous êtes aussi doué en orthographe que ma fille), je ne saurai avoir l’outrecuidance de le penser vu que vous venez de me découvrir, de me snober et de poursuivre votre recherche effrénée d’un site vous expliquant pourquoi votre mollet est douloureux, votre fesse molle et vos pommettes rouges)), un ex-mari.
Je vous rassure, le divorce n’est pas prononcé, je n’ai pas encore réussi à m’extirper des toiles tendues par de juteux avocats, de bavards notaires et d’injurieuses belles-mères (pléonasme s’il en est, n’ayant pas connaissance de belle-mère ne profitant âs de la séparation de son fils pour écouler son fiel et sa rancœur contre celle lui ayant donné des petits-enfants insensibles à son affection lunatique et à ses dons contre reconnaissance.).
Autant mon mariage ne m’a pour ainsi dire rien coûté, si ce n’est d’écouter l’officier d’état civil répétait à plusieurs reprises l’enfilade de mes trois prénoms, plus moches les uns que les autres (pour les gens susceptibles, moins harmonieux les uns avec les autres), même si un est un hommage à ma grand-mère paternelle (Lucette), un autre un parjure vis-à-vis de ma grand-mère maternelle (mon père bafouillant, peut-être d’émotion, mais il a toujours eu de la peine à articuler, surtout quand il s’adresse à une quelconque autorité, ce qui fait que ma mère ne l’a jamais entendu parler correctement..., il a été inscrit sur le registre de naissance Colette au lieu de Paulette. Ais-je gagné au change? Tant qu’à souffrir d'annonner des prénoms vieillots (même si la mode des prénoms rétros est de retour, je ne pense pas que Lucette et Colette fassent partir du peloton de tête, ni Bernadette, ni Tartiflette), j’aurai préféré le faire en pouvant mettre un visage dessus (souvent crispé, soufflant, morigénant, n’ayant pas eu de véritable vie personnelle, ne s'étant pas consacrée à sa nombreuse progéniture, mais au bar, puis au tabac-presse-pêche-et autres divertissements que mes grands parents ont tenus jusqu’à un âge avancé. Ils ont accumulé, accumulé, léguant un bon petit pactole à leurs enfants et leurs petits-enfants, ne dépensant guère. Ce qui fait que ma grand-mère a "fêté" la mort de son mari en s'offrant une robe ne ressemblant pas un tablier ; n'ayant  jamais tenu les cordons de la bourse que mon grand-père tenait jalousement de façon à pouvoir prêter avec fort intérêt à ses enfants, n'ayant aucune notion de l'argent et encore moins de l'euro, un jour, elle vit venir ses enfants afin de leur faire un don mirobolant sur les deniers qui s'entassaient sur son compte courant dont les docteurs, malgré tout leur empressement, ne parvenaient à atteindre le substantifique fond, et généreuse, leur tendit à chacun un chèque de 200 euros, leur préciant qu'elle ne pouvait participer qu'à l'achat de la piscine, pas du jacuzzi. Toujours s'assurant de contrôler ses extérieurs, à la fin de sa vie, elle s'endormait en prenant soin de joindre ses mains sur son vendre, pour qu'on ne puisse pas dire qu'elle était morte dans une position non chrétienne). Quant à mon premier prénom, il a été choisi en fonction du calendrier et j'ai eu la chance de ne pas naître la saint Fiacre, ni la sainte Quiche. Je le trouve difficile à prononcer et n'en voudrait pas à mes enfants de ne pas nommer leurs propres enfants avec ce vocable si peu charitable.
Mon divorce commence à entasser ses ardoises, alors que mon futur-ex-mari et moi sommes d'accord sur tout, même sur le fait qu'en tant que père incapable de s'occuper de sa progéniture (de s'y intéresser devrais-je dire), il se contentera d'un droit de visite un après-midi tous les 15 jours. Je sais, tous les pères ne sont pas négligents et certains s'impliquent dans l'éducation (à défaut du ménage, la preuve : ils sont souvent incapables d'effacer les messages révélateurs d'une vie parallèle où la légitime n'est guère mentionnée, sinon celle-ci serait étonnée d'être d'un seul coup l'objet d'un tel enthousiasme et d'un flagrant renouveau dans de surprenantes expériences de toute nature - mon futur-ex n'a pas nié la nature de ces échanges textuels vibrants, il m'a juste confié, conscient de l'écart d'âge avec sa partenaire d'adultère (on se demande pourquoi avoir donné à ce genre de relation une familiarité avec le mot adulte, alors que souvent les amants espèrent y trouver une nouvelle jeunesse ; et qu'une fois révélée, l'homme s'y comporte rarement en adulte, l'initiative de la rupture revenant souvent à la femme bafouée), qu'il n'était pas sûr que ça marche (et dans l'attente d'un dénouement heureux, il continuait à cohabiter avec nous car faute de merles, on mange des grives...je lui ai bien entendu voler dans les plumes !).
Il se trouve que j'ai le chic (ou le choc, une fois découvert que je m'étais de nouveau trompée sur la qualité paternelle de celui sur lequel je comptais autrement que sur son portefeuille...malheureusement peu souvent ouvert, sauf maintnant qu'il doit se faire pardonner) pour choisir un homme sans P (comme le p majuscule de père, pas comme ceux souvent brandis comme trophées lors de ses échappées nocturnes, bien que ces pets diurnes méritaient également leur lot de félicitations). Le premier s'est déclaré incapable d'être père (après m'avoir trompé), le second s'est déclaré dépassé (après m'avoir trompé). Je peux comprendre qu'un homme se retrouvant d'un coup père de trosi enfants, dont deux rapportés, puisse se sentir dépassé, mais le déclarer alors que deux d'entre eux sont majeurs et le troisième entame sa dix-huitième année, revient à effacer purement et simplement toutes les années qu'il aurait pu occuper à les comprendre. 
Il veut donc bien continuer à voir la petite dernière qui a donc 9 ans et non 11 comme il le pensait et peut-être le troisième, si bien sûr, ils le souhaitent, si un impromptu n'empêche pas leur retrouvaille planifiée par mes soins, s'ils ne finissent pas par s'ennuyer mutuellement à se demander comment ça va pour la dixième fois. Ma quatrième prend très bien les choses, ne réclame jamais son père, mais est heureuse de le voir. Elle n'a que 9 ans (et non 11, car à 11 ans, cela lui sera plus difficile de partager un jeu de société avec un père qui disait regretter ses enfants lorsqu'ils n'étaient pas là, mais regretter leur présence lorsqu'elle l'obligeait à rester). Mon troisième traite son père d'imbécile, lui en veut mais sait se montrer conciliant et accepte de déjeuner avec lui (pour raconter des blagues salaces que j'ai dû mal à supporter, surtout au bout de la dixième - je sais que tu as un pénis, je sais qu'il est énorme, pourrions-nous rester dans les modestes dimensions de notre terne domesticité, merci.)
Bien sût, j'ai bien conscience d'avoir vieilli, de ne pas supporter cette ménopause qui ne me fait plus subir des bouffées de chaleur, ni des suées à se demander si un bouc n'aurait pas pris demeure dans mon lit, mais m'empêche de dormir, me rend acariâtre et dépressive. Je n'étais plus la joyeuse femme insouciante, fraîche et disponible à toute heure ; bon, je ne l'ai jamais été : il m'a reproché d'avoir toujours fait passer les enfants avant lui. Je lui ai répondu que pour faire passer quelqu'un avant quelqu'un d'autre, il faudrait que ce dernier ait déjà occupé la première place au moins à un moment et comme il a toujours tout fait pour rester sur le côté, ne se trouvant que des passe-temps solitaires. La première chose qu'il a faite quand j'ai emménagé (j'aurai dû me douter de quelque chose) a été de changer le siège de sa moto : une place à la place d'un deux-places ; son club de modélisme se trouve à 2 heures et demi de route, ce qui l'obligeait à rester parfois le week end entier, alors qu'un club existe dans la ville voisine. Je lui ai dit que j'avais accepté le football, puis la fabrication de ses arbres miniatures qui le faisaient passer des heures dans une pièce dédiée, d'où il ne surgissait que parce qu'il n'avait pas trouvé le moyen d'y installer des sanitaires, son club de modélisme et ses expositions à l'étranger (bon, la plus loin fut en allemagne, mais il ne m'a jamais demandé de l'accompagner ; ce que j'aurai dû refuser parce qu'il faut bien quelqu'un pour s'occuper des gosses, et du ménage, et de la vaisselle, et des courses, activités semble t'il réservées à la gente féminine lorsqu'on s'accouple avec un mâle qui veut briller auprès de sa mère.), mais que je n'arrivais pas à supporter l'écorchage des cordes de sa collection de guitare. Il est vrai qu'il a fait des progrès depuis qu'il prend des cours, masi quand vous entendez, à longueur de journée, la même musique crier qu'on l'achève, vous finissez par bénir la femme qui partage sa passion et décide de l'emmener avec lui loin de vos oreilles. Même mes enfants lui sont reconnaissants.
Mon futur-ex vit maintenant chez sa mère (qui accueille également tous les midis et les week-end son second fils, également en instance de divorce, mais lui depuis plus d'un an, car il tergiverse pour payer une pension à sa fille, ayant même réussi à se faire licencier pour pouvoir justifier devant le juge une perte de salaire). Une belle racaille réunie : deux fils ayant toujours dépendue de leurs parents pour tout ce qui était financier (lorsque le notaire a dit que je devais verser 47 000 euros à mon futur-ex pour pouvoir garder la maison, j'ai dit non, qu'il était hors de question que je paye une telle somme pour garder une maison entourée de ruines, dont les seuls voisins sont des moutons extatiques d'avoir de l'herbe verte sous leurs pieds, hébergeant des chauve-souris et des souris dont je ne veux vérifier la chauvitude (quand j'ai déclaré ensuite à mon mari que je m'en fichais de C., n'y étant venu que pour le suivre, que je n'aurai jamais choisi cette punaise de grange sur laquelle, même moi, avec toute la hauteur de mes 1 mètre 55, j'arrive à  me cogner contre le plafond ; il m'a rétorqué que lui non-plus, que c'était son père qui l'avait forcé à acheter cette maison...à 31 ans !!!
Parce que voici la seconde raison pourquoi je refusais de verser un kopeck à mon futur-ex, il n'a rien payé de ses deniers propres, ce sont toujours ses parents qui ont réglé les factures de travaux : la toiture, ses parents, les fenêtres ses parents, l'étage supérieur, c'est son père qui l'a construit, la façade, sa mère lui a remboursé (le fait que suite au décès de son père, il a appris l'étendue du patrimoine de ses parents qui, même partagé en deux, lui permettrait de s'acheter une autre maison mieux établie, n'est pas étranger au fait qu'il s'est mis à rechercher activement une jeunette, moins rêche et sèche, à même de satisfaire ses vélléités de "nouveau riche".)) et une mère accusant ses belles-filles de n'avoir pas compris la sensibilité de ses deux enfants (un étant particulièrement sensible au goût de l'alcool, au point de s'y vautrer ; l'autre l'étant à sa personne, car c'est facile de reprocher à sa campagne de ne pas être caline, autant faudrait-il que celle-ci sache à quelle heure elle peut l'être - un conseil : n'installer pas la télévision dans votre chambre, sinon votre mari risque de vous en vouloir de ne plus être disponible après 22h45, après que ce soit terminé ce passionnant film policier où une autiste au débit saccadé (telle une mitraillette que même un ukrainien? n'ayant rien d'autre pour se défendre? préférerait s'enfoncer dans la machoire plutôt que de continuer à subir ce lamento perforateur) découvre que le meurtrier est le beau-père du camarade de classe de la fille de l'ancienne voisine qui ne supportait plus qu'elle dénigre sa collection de bouteilles de champagne non millémisé, ou cet hilarant épisode policier au cours duquel  une capitaine parlant comme un putois en mal de décomposition qui ferait que, même sainte Theresa lui rentrerait dans le lard pour lui rétorquer qu'elles n'ont pas garder les chiffons ensemble et ne lui permet donc pas de lui causer comme un détraqué en mal de taloches bien méritées, découvre qu'un oeuf à la coque c'est meilleur cuit.)
Je ne vous conseillerais pas de ne pas vous marier (vous placez votre argent comme vous voulez), ni ne dirais que tous les hommes se valent (j'ai dit non au notaire), juste qu'il faut rebondir après une rupture (pas contre une voiture parce que cela fait mal...voir photo ci-dessus)
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