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je vis, je dis, je ris ...ou pas
13 novembre 2007

Un cadavre, un crime, des larmes et du nutella

Après le clavier, récalcitrant, voilà la souris qui a décidé d'être solidaire avec les cheminots et d'arrêter de circuler sur les rails, ce qui fait qu'après plusieurs minutes à m 'être épancher sur mon pauvre sort, lorsque je relève la tête, souhaitant admirer ma prose, je constate un vide immense, aussi immense que celui qui remplit aussitôt mon cerveau, affolé à l'idée de tout retaper, alors que franchement, tout le monde s'en tape de mes états dâ'mes ...mais il vaut mieux avoir des états d'âmes que des états généraux surtout qu'il n'en sort que des généralités qui ne seront jamais appliquées, alors que moi, je m'applique à baisser et à lever la tête pour surveiller l'état d'avancement de la souris, qui pour l'instant progresse bien (contrairement à mon style).

Mais aujourd'hui, ce n'est point de souris dont je souhaite parler, mais d'un hamster, que j'ai si souvent pris pour une souris lorsqu'il me faisait la surprise de surgir de sous un meuble, alors que je le croyais bien enfermer dans sa cage. Il a eu le mérite de susciter en moi une peur aussi grandiose que le jour où je suis allée, insouciante, au spectacle donné par mes enfants (et d'autres, en toute modestie) dans le cadre des droits de l'enfant, et qu'appuyant sur la poignée de la salle où je pensais qu'il avait lieu, celle - ci a refusé de céder, contrairement à mes nerfs car je ne savais fichtrement pas où pouvaient être mes enfants (j'ai fini par trouver au bout de 10 mn d'affolement, car R..est une petite ville et ne possède qu'une salle de spectacle (la première salle étant une salle à tout faire et en particulier, à embrouiller les parents qui ne lisent pas correctement les prospectus fluorescents qui indiquent, en gros, où aura lieu le spectacle de leurs enfants)). Bref, Cet hamster, Groudon (d'aprés un pokemon, mais plus communément appelé titihamster) faisait parti de la famille depuis deux ans (presque mais excusez - moi si je me permet d'arrondir, l'angle n'est guère joyeux) et nous nous étions habitué à son air décoiffé et défraichi (surtout sa litière enbaumant même par jour sans vent), à son oeil rouge et exorbité (voulait - il figurer dans un casting de film d'horreur), à ses pattes où la chair ne se battait plus avec les poils : il était moribond et la mort le prit (au bond, aurais - je bien rajouté, s'il en était encore capable).

Quelques larmes furent verser lorsque je fis cette découverte macabre (il bougeait plus, quoi !), par ma fille. La crise dura 1 mn (point de silence, croyez - moi, quand on connait ma fille !), puis vint le soucis de sa sépulture. Je suggérais bien la poubelle, mais cette idée, pourtant si pratique, heurta mon fils qui voulut un enterrement sobre mais digne. Je n'ai point voulu le contrarier (parce qu'à 10 ans, on ne contrarie plus un ado, on lui déclare la guerre !), j'ai accepté qu'une cérémonie ait lieu mais ... mercredi que Jj soit là pour saisir la bestiole qui me faisait sursauter, de son vivant, à chaque fois, que mon fils (par jeu et sur de ma réaction) faisait mine de le poser sur mon épaule. Alors morte ! moi qui arrive à avoir peur devant un Walt Disney et à regarder 10 fois sous mon lit si les enfants ont eu le malheur (hélas répété) de regarder les Chevaliers du Zodiaque et que mes yeux ont eu le malheur (une fois suffit) de s'égarer sur ces images d'une rare violence (je sais, en tant que mère, je devrais m'insurger et les empêcher de regarder ce dessin animé barbare, mais après ils vont zapper sur la star academy....et l'élimination, les combats acharnés, les pleurs à foison, les pensées idiotes et rabâchées, les tenues bizarres y sont de mise aussi....les Chevaliers du Zodiaque, ça a l'avantage de les faire s'intéresser aux signes astrologiques....avantage maigre, d'accord mais plein d'avenir !). Bref, j'ai un cadavre chez moi mais comme il n'y fait pas trop chaud, le corps ne devrait pas trop se putrifier (et pas d'odeur, je venais de changer la litèire...mauvais timing, je sais !)

Je parais bien insensible de ne point me lamenter de la mort de ce petit animal de compagnie (enfin, compagnie, surtout par le bruit de sa roue, la nuit, nous ayant vite, obligé de le reléguer dans le salon parce que franchement, dans une chambre, c'était pas possible...bien que cela aurait peut être empêché mon mari de découvrir que je ronfle (vient juste de le découvrir, j'ai eu la poisse de baisser mes gardes et de m'endormir avant lui.....je sais pas comment j'ai fait !)). Mais, de 1), ce n'est qu'un animal et malgré le fait que je sois végétarienne, je ne défends en rien la cause des animaux ( s'ils sont élevés pour être tués, je serais fataliste. S'ils sont élevés pour servir de cobayes, outre le fait que nous sommes toujours cobayes de quelqu'un, le progrès médical a un coût et des humains ensuite le payeront...sauf s'ils ont une très bonne mutuelle !) et de 2) je dois en remercier le Nutella qui m'a fait affronter une situation plus dure encore.

Car Marcus, en rentrant de chez la nourrice, alors que moi, je découvrais le corps déjà rigide de Groudon, lui est tombé nez le premier sur une cuillère de Nutella, négligée par ses salipiaux de frêre et soeur. Je dis nez car il en avait surtout sur cet endroit et quand j'ai voulu lui retirer l'arme du crime de gourmandise, il s'est mis à s'y agripper comme si sa vie en dépendait, hurlant à l'éventration, avertissant les voisins que nous étions bien arrivés. J'ai essayé de l'apaiser en lui proposant à manger, mais Nutella il désirait et impossible de l'asseoir sur son siège. Raide comme un bâton, comme si un magicien avait jeté un sort d'hypnose le laissant en état de lévitation, sauf que le lévité, il est du genre plutôt calme alors que là, on ne pouvait l'éviter : sa fureur d'enragé. J'ai du demander des renforts et nous avons fini par l'harnacher à sa chaise (penser à acheter une camisole pour les prochaines fois, car je crains fort que cette crise se renouvelle). Je lui propose un biberon sur lequel il s'est calmé 2 mn, mais le lait n'est point du Nutella et quand j'ai osé approché avec ma purée, quelle offense n'avais - je point perpétré ? Que faire alors face à une si mauvaise volonté et un ton vraiment volontaire ? Ne pouvant décemment pas le jeter avec l'eau du bain (vu que j'avais déjà vider la baignoire), je l'ai couché. Et monsieur, épuisé par son exploit, s'est endormi aussitôt.

La seule consolation de cette soirée : mon fils tient plus de moi que de son père : il tuerait père et mère pour une cuillère de Nutella !

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