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je vis, je dis, je ris ...ou pas
23 décembre 2012

Je crois que je ne peux pas faire pire...sauf si quelqu'un parie

Il faut savoir se donner une ligne de conduite et suivre le fil de ses pensées (ligne, fil....on voit que je suis à la pêche aux idées).

Car si on n'y prend garde, on commence un billet sur l'état pitoyable du monde d'aujourd'hui (qui n'est même pas capable de s'auto-détruire quand on lui demande) et on finit par se désoler que la Tante Thérèse ne nous ait jamais confié le secret de son pot au feu (ce qui devrait nous permettre de survivre à tout ce qui est mangeable, ensuite). 

Ainsi, mon mari, quand il commence à entamer un dialogue avec moi (la télévision ne lui offrant pas d'échappatoire du fait d'une programmation limite à nous faire passer le réfectoire d'une maison de retraite comme un club house hyper tendance), se retrouve accuser de défendre les thèses du Front National, alors qu'il tentait une blague vaseuse sur les suicides occasionnées par les conjectures sur la fin du monde, avancées comme plus certaines que les ventriloquies exercées par le biais de Mme Lagarde (je suis désolée, je suis pourtant une femme, mais lorsque j'entends parler l'actuelle directrice du FMi, je vois en même temps l'écran de sa tablette vibrer mode "mine grave", lui assénant laborieusement les termes apocalyptiques qu'elle doit marteler afin de faire avaler la potion d'austérité à 90% de miséreux pour permettre aux 10% multi chiffres avant la virgule, de se concentrer sur la cerise du gateau).

Mon mari, donc, avec pour seule argumentation le souci de dérider un auditoire qui ne parvient toujours pas à se remettre de la disparition chronique des chaussettes familiales (j'ai déjà écrit beaucoup de billets sur ce sujet, j'ai même été jusqu'à emprunter des livres qui prétendaient donner une explication plausible à ce mystérieux danger qui détruit les couples les mieux assortis. La plupart pointe du doigt une machine à laver jalouse, désireuse d'attirer l'attention sur son lessivage quotidien et qui tente ainsi de poétiser sa vie en récitant son leitmotiv "une chaussette vous manque et tout est dépareillé". Je ne saurai me satisfaire de cette solution trop humanoîsante, parce qu'un lave linge qui revendique, c'est comme un banquier suisse qui dénonce : c'est que quand il y a une fuite qu'on se rend compte qu'il faudrait changer le système.), sourit en déclarant, suite à l'information qu'un jeune, qui, à mon avis, ne cherchait qu'un prétexte pour sa sauter le caisson vu que ses parents ne voulaient pas lui acheter une caisse, se serait suicider pour ne pas subir les affres d'une destruction massive dont il appréhendait les manières peu délicates, que ce serait une bonne solution pour lutter contre le chomage : une annonce périodique de fin du monde pour entraîner une salve de panique et libérer des emplois.

Je vous assure qu'habituellement mon mari fait preuve d'un humour ravageur, mais là, vu que la concurrence est rude avec tous ces comiques qui se reproduisent en pratiquant le développement durable à outrance : c'est à celui qui recyclera la vanne du moment, avec le plus de cynisme possible, il se croit obligé d'être drôle, alors que chacun sait que l'hilarité est affaire de spontanéité : quand il ne fait pas exprès d'être ridicule, je ris ; quand il fait exprès de me charrier, je ne ris pas.

Donc il sort la plaisanterie n°457 du parfait bout-en-train et moi je l'accuse d'utiliser les mêmes thèses pourries que Marine Le Pen quand elle insinue qu'en expulsant les étrangers de France cela créerait des emplois pour les français. Il n'a rien compris(euh....le fil de ma pensée non plus), mais résultat : il s'est installé sur le fauteuil pour regarder MixterChef.

C'est pour cela que je réitère mon conseil de début de pavé : il faut savoir se donner une ligne de conduite et s'assurer que, quand on commence un billet, la fin ne sera pas pire que le début. Et pour cela, deux solutions : ne jamais commencer ou commencer par une sentence idiote, qui n'a ni queue ni tête et encore moins de corps, mais vous protégera contre le fait de tomber plus bas.... que la fin de page.

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