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je vis, je dis, je ris ...ou pas
13 avril 2007

La traine du train

Peut être qu'ici je vais parvenir à écrire ce dont j'avais fermement l'intention de vous entretenir, dans le sens de discuter aimablement et non de vous donner quelque monnaie trébuchante vu que mon budget trèbuche sur un menuisier certainement accaparé par mon écureuil du billet précédent le précédent (qui souhaite ajouter une terrasse puisque comme il paye pour la vue, autant bien en profiter) et qui a complètement oublié qu'il avait des plinthes à poser, alors que moi des plaintes je peux en émettre (contrairement au chèque qui sera en bois).

Car le menuisier n'est toujours pas venu plancher sur mon plancher de salle de bain qui ne sait toujours pas s'il doit pencher à droite ou à gauche mais va certainement aider au débordement vers l'extrême vu qu'il prend une mauvaise pente. Et, puisque j'en suis dans les nouvelles fraîches et inédites : ma poussette recliquette de plus belle, heureuse de fanfaronner que Marcus se promène et que les quidams feraient mieux de sursauter de honte et se retourner hativement pour se rassurer de n'avoir pas ignorer la présence assourdissante de sa majesté bébé, dont les journaux pourraient souligner la tendance à se faire gondoler une ville autrement trop calme. Mais ma poussette sera ma croix, mon calvaire, mon martyr, ma génuflexion et le clinquant d'un blog autrement terne et sans heurt.

Toujours dans la nouveauté, j'ais du prendre le train pour une réunion de travail (non pas une réunion pour débattre de celui qui savait le mieux cacher son ennui sous les palabres les plus alambiquées, mais pour débattre de l'organisation d'élections professionnelles afin d'élire les plus capables à proférer les palabres les plus alambiquées) et oh surprise, il y a eu un problème technique. Eh là, vous pouvez me croire, pas une personne dans le train qui n'ait connu déjà un tel désagrément, à raconter son anecdote : qui un sanglier, qui une caténaire, qui un suicide. Ici, juste une porte qui ne voulait pas se refermer et donc, au cas où justement un dépressif voudrait en profiter pour éviter d'aller jusqu'au pont voisin et gagner ainsi de miséreuses minutes et offrir également l'occasion aux passagers de passer une bonne soirée à se féliciter d'avoir été le témoin d'un drame, il a fallu attendre sur le quai que des contrôleurs, chefs de gare, pdg de la sncf (j'exagère mais j'essaye de donner de la notoriété à ce blog que les peoples snobent de façon incompréhansible) viennent tour à tour constater leur impuissance puis démarrer, la porte fermée manuellement (comme quoi il n'y a pas que les ordinateurs qui réfléchissent) et gardée par deux vaillants gaillards (dont une femme, la sncf prônant la parité .... ou du moins il y avait par hasard un homme et une femme à ce moment, à qui on a confié la garde d'une porte capricieuse et cela aurait pu servir à offrir une image égalitaire à une entreprise publique connue surtout pour ses grèves réactionnaires et donc ses portes récalcitrantes....mais cela ne fut car les journalistes peu impartiaux auraient surtout retenu la porte....ce qui auraient permis aux contrôleurs de se libérer de leur garde pour aller contrôler et .....je suis en train de dérailler grave).

Donc je suis arrivée à destination 10 mn en retard (vu que normalement j'avais une correspondance pour laquelle j'aurais du attendre sur le quai 3/4 d'heure et que j'ais attendu une heure dans le train; j'ai attendue sans être trop tendue) mais trente mn avant que débute ma réunion, ce qui me donnait largment le temps de ....me perdre alors que le lieu de rv était à même pas 5 mn de la gare mais j'ai suivi mon sens de l'orientation qui est surtout connu pour être bâti comme une girouette incapable de sentir le vent et après avoir pris la bonne route mais à contre sens je suis arrivée essoufflée et bonne dernière. Aller - retour, le trajet a duré 5 heures pour une réunion d'heure ; l'administration aime le rendement et fait fi du gaspillage. Les élections ont été superbement organisées, les quorums atteints, l'abstention minime(comme quoi les fonctionnaires savent s'impliquer et occuper leurs journées autrement qu'en buvant du thé), les délégués élus (il y avait des sièges, autant qu'ils soient occupés, même si je n'ais rien contre la politique de la chaise vide et que je suis même heureuse de la laisser vide, ma chaise ! au boulot !)

Enfin j'ais fait pire, enfin la sncf : une réunion à 10 heures (quoi, j'entends déjà des quolibets que je suis toujours par monts et par vaux mais je pourrais être pas vonts et par maux, ce qui ne veut rien dire et je vais bientôt aller me coucher à défaut de grimper au sommet de ma hiérarchie....je suis déjà en train de rêver), 1 heure dans une pauvre ville dont je ne pourrais plus oublier le nom, ce qui me permet de suggérer aux maires d'organiser des festivités en relation avec les haltes forcées et prolongées de locomotives attractives à défaut d'être tractives, à cause de la panne d'un feu de signalisation, je suis arrivée à 11 heures, me suis perdue (je remercie le papy qui m'a aidée à retrouver mon chemin en m'expliquant pendant 10 bonnes mn que je n'avais qu'à tourner à droite), suis arrivée essouflée (je suis connue pour mon souffle court, mes joues rouges et mes aisselles odorantes), n'ais rien perçue de la réunion si ce n'est mon râle, ais repris le train (c'est bizarre, je n'ais des problèmes qu'à l'aller ....une force me retiendrait - elle pour m'empêcher de quitter mon bureau démoniaque afin que je reste collée à jamais sur mon siège infernal.?...oui, Sartre, l'enfer c'est les autres, surtout parce qu'ils vous forcent à vous voir au travail !) et suis rentrée exténuée chez moi.

Une autre fois, et là je termine sur les périgrinations d'une pauvre fille qui est sortie trois fois de sa cambrousse pour se perdre (surtout physiquement car je rassure mon lectorat, je suis toujours pure.....enfin naïve), je suis partie en voiture, et au retour (là peut être que mon bureau souhaitait du repos et ne plus supporter mes pieds perchés pour faire circuler le sang alors que, maintenant, la non circulation allait me faire perdre mon sang froid), une pluie s'est fait diluvienne couvrant routes et fossés,  l'eau dévalant et délugeant de beaucoup, crachant des pompiers en bateau, j'ai failli perdre la tête dans une ville kafkayenne, me ramenant à chaque tentative de sortie vers son centre, les issues bloquées par les éléments naturels ou policiers, et j'ai fini par m'échapper par une route secondaire mais salutaire. Conclusion : tous les chemins mènent à Rome, mais je n'ais franchement rien à faire à Rome.

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