Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
je vis, je dis, je ris ...ou pas
11 octobre 2007

Quand je prends enfin le temsp d'aller sur mon blog, il bug

Voilà, enfin du temps libre, au boulot, pour écrire quelques broutilles sur mon évolution personnelle au quotidien alors que ma carrière stagne dans un algeco entouré de vrombissements divers, vu que des ouvriers jeunes et gringalets (où sont passés les tannés aux gros bides remplis de saucissons et de bière ? (comme quoi la consommation provoque surtout la croissance de l’estomac plutôt que celle du PIB) ils savent que le noir rapporte plus et qu’il faut mieux travailler le plus loin possible de ce qui ressemble à une prison, surtout si c’est une prison) restaurent la toiture du bâtiment principal : et qu’il faille lever la tête parce que la sécurité est en option.

Ce qui rassemble ma vie privée (qui le reste malgré mon étalage) et ma vie professionnelle (qui le reste malgré mon oisiveté), c’est que je dois hausser la voix pour me faire entendre, mais la ressemblance s’arrête là. Je dois dire que j’ai plus de succès au travail : je tiens dans les deux mondes les cordons de la bourse mais mon NON professionnel a plus d’impact que mon non familial, mais je n’ai pas encore vu de collègue se rouler parterre, pleurer toutes les larmes de son corps bien que je suis en bisbille avec un surveillant qui clame haut et fort que je le brime parce que je ne lui ai pas acheté les lingettes dont il a absolument besoin pour ne pas salir les mains des détenus qui font le ménage. Vous avez vu le prix des lingettes ? ….oui … peut être ne vous êtes vous pas concentrer sur le prix des lingettes nettoyantes sachant combien les étiquettes valsent en ce moment et que déjà vous regrettez de n’avoir pas fait un stock de nutella en janvier quand il était à moins de 3 euro le pot alors qu’il approche des 4 actuellement. Mais bon, je suis sure que le Grenelle de l’environnement me décorerait du ruban vert écossais pour trouver qu’une éponge c’est simple, pratique, lavable, écologique et économique (en plus, on en a fait une chanson célèbre (« et vlan, passe moi l’éponge ! pour ne pas la nommer mais il y a des gens incultes partout et je ne saurais les laisser dans leur inculture plus longtemps, je suis écologique  mais aussi éducologique) ). Bref, il ne me parle plus, a vu le chef, j’ai vu le chef, nous n’avons pas vu le chef ensemble et le chef a certainement donné gain de cause aux deux mais comme je ne sais que ma version, je campe sur mes décisions : pas de lingettes et je serais intraitable (je suis sa supérieure en plus à ce type, c’est dingue ça ! )

Chez moi, c’est plus calme…quand tout le monde est couché ! Marcus marche follement à 4 pattes, babille et à chaque fois qu’il a faim (dés qu’il voit quelqu’un manger), s’écrie « cracotte », parce que je lui ai fait goûté une cracotte quand je me suis rendue compte de la difficulté qu’avait le biscuit bébé à faire comprendre à mon petit dernier qu’il était particulièrement destiné à sa bouche plus ou moins édenté, et non à ses mains écrabouilleuses, à la table semeuse de troubles ni au sol assez bas pour être vil. Bref la cracotte fond moins vite, se croque sans s’éparpiller et est facile à repérer sur un parterre jonché de jouets petit poucetant. (Cherchant toujours un sponsor, je peux proposer un enregistrement de mon fils de 13 mois s’exclamant « cracotte » à tout va, devant une cracotte bien sûr, mais aussi du pain, une crêpe au chocolat, un truc bouffable quelconque susceptible de satisfaire son appétit de la vie, appétit grandissant…d’une façon alarmante pour la mère que je suis, avertie par toutes sortes de spots publicitaires - que je n’ai jamais entendu, soit dit en passant, vanter les mérites nutritifs et équilibristes (bien que mon fils arrive à faire des merveilles avec) de la cracottece que la marque devrait s’empresser de corriger pour le bien de mon petit chéri- qu’il faut éviter le grignotage, le sucré, le salé, le gras….et si mon fils présente à la face du monde des joues rebondies, un petit ventre bien tendu, dois je déjà le mettre au régime ? puis après craindre qu’il frôle l’anorexie ? ou dois je simplement lui faire confiance, parce que quand il n’a plus faim, il sait parfaitement me le faire comprendre, en crachant son petit suisse partout sur sa pauvre mère, alarmée cette fois parce qu’elle n’a pas cotisée à la MARAF alors que son fiston devrait être reconnu comme une catastrophe naturelle !)

jeudi 11 octobre 2007

Marcus a rattrapé la bronchiolite ou du moins la bronchiolite a rattrapé Marcus et les poux ont rattrapés Hippolyte. Donc, pendant que Marcus se fait masser vigoureusement pour extirper les mucosités pouah, pouah, pouah, préférant les profondeurs de poumons immatures aux spirales aériennes d’un nez peu coulant, Hippolyte se fait masser sauvagement le cuir chevelu pour extirper les monstruosités grouillantes préférant le poil épais et soyeux de mon fils aux cheveux filasses et ternes de ma fille (ouf !je remercierais presque les poux de faire les difficiles parce que décoller les lentes d’un cheveu fin est digne d’hercule ou de Sisyphe).

Lundi, Hippolyte, toujours bien pensant, avait eu l’idée de se couper la frange avant de me demander s’il pouvait aller chez le coiffeur. Il a commis le crime à 6h10, j’émergeais à peine du brouillard créé par mon thé brûlant lorsque mes yeux se sont exorbités à la vue d’un massacre digne de faire comprendre pourquoi les anglais ont brûlé Jeanne – d’Arc (parce qu’elle arborait une coupe au bol guère seyante). Comme quoi, le coiffeur devrait être reconnu comme exerçant un métier primordial, d’utilité public, dont la cause et la mission est de ne pas faire paraître M. X pour un être ayant légèrement des problèmes avec ses connexions neurologiques (un débile mental quoi en langage politiquement incorrect !) et je n’aurais pas fini par reconnaître mon fils que je me serais empressée d’appeler les urgences pour les alerter qu’un fou (un agité du bocal qui se serait justement servi du bocal pour se coiffer) rodait chez moi. Mais nous avons du retarder le sacrément urgent rendez – vous chez le coiffeur à cause donc d’une population clandestine (pas envie qu’il soit accusé de travail irrégulier et de concurrence déloyal avec un désinsectisateur !)

Et lorsque je dois me rendre chez le kiné avec mes trois gosses hurlants, touchant tous les objets de torture posés sur le plancher comme autant d’offrandes à la pénitence, se transformant en toupie sur des sièges non gardés, je dois, et m’égosiller en chuchotant qu’ils cessent leurs enfantillages, et rassurer la masseuse que nous sommes sains d’esprit à défaut de l’être de corps. Et lorsque j'y vais seule avec Marcus (ayant pu me débarrasser des deux autres auprès d’un mari qui n’en demandait pas tant : l’impossibilité d’accéder à la télécommande !), je dois me battre avec des jambes et des bras qui se tendent désespérément vers la sortie et ignorer des yeux suppliant de ne point l’immoler sur la table de massage, puis essayer d’avoir une conversation normale avec le docteur alors que nos mots sont entrecoupés de cris d’agonie venant d’un bébé tout rouge qui semble au bord de l’asphyxie.

Je vais chez la kinésithérapeute (déjà t’arrives à prononcer ce mot là, ta rééducation de la langue, elle est faite) en voiture. Cela n’a rien d’exceptionnel de se déplacer en voiture et je ne voudrais pas que l’on me prenne pour une piètre conteuse parce que je souligne ce détail anodin. Mais pour moi, la voiture n’a rien d’anodin et prendre la voiture, c’est comme faire du quad, ramer dur sur un canoë, pour finir pendue à des tyroliennes (je ne choisis pas ces activités par hasard (je n’écris jamais rien par hasard, ou alors sans faire exprès), puisque ce sont celles qui ont été proposées à des candidats à une formation pénitentiaire s’intitulant « gestion du stress, cohésion d’équipe » . Sont exigés des cœurs bien accrochés (donc une minorité parmi des surveillants ayant tendance à prendre de la taille en même temps que de l’échelon), une Administration non regardante sur le contenu des formations proposées du moment que ça chiffre et que ça renvoie l’image d’un surveillant dynamique et toujours sur le qui vive (particulièrement attentif au programme télé !), un budget en hausse parce que la formation du personnel est devenu prioritaire, alors peu importe qu’il serve à enrichir des particuliers heureux d’accueillir de naïfs surveillants venus pour se marrer et qui se retrouvent dans des gîtes si pourris que si on avait le malheur d’y caser des détenus, l’OIP crierait au scandale !  et les administrés qui s’insurgent que les fonctionnaires sont des privilégiés !!!!)

Bref, je prends la voiture et alors commence les sueurs froides, non pas tant parce qu’il faut que je tienne un volant (j’arrive à le tourner et souvent dans le bon sens), que j’appuie sur des pédales (mais que mon fils ne me demande pas laquelle freine parce qu’alors là je suis incapable de répondre, c’est comme la semaine dernière, je démarre après avoir cherché ma fille à l’école , je fais demi – tour et là impossible de me souvenir de quel côté il faut rouler : je reste bien une minute, paniquée, sur la file de gauche, jusqu’à ce que ma fille vienne à mon aide et me signale que je dois changer de file (tout ça je pense parce que je ne me suis pas garée du même côté que j’en ai l’habitude), que je lâche le volant pour changer de vitesse ou mettre le clignotant (bien que la nuit ce soit une horreur de jongler avec le plein phare et avec ma première voiture (qui a battue le record de bosses qu’une conductrice puisse infliger toute seule à un véhicule), je me suis retrouvée tout feu éteint et le clignotant droit allumé (comme un demi signe de détresse !). Maintenant, j’évite de rouler la nuit !), mais parce qu’il faut bien garer ce truc ambulant, dont je n’appréhende pas toutes les dimensions.

Les créneaux très peu pour moi (déjà bien que j’ai réussi celui exigé par l’inspecteur de conduite), je choisis les belles places aussi larges qu’un aéroport, sauf que bien sûr, au centre ville, le choix et la place sont limités et je dois donc caser mon cube dans un rectangle. Premier soir, ne voulant pas servir d’attraction avec mes marches avant, marches arrière pour arriver à m’aligner sur mes confrères, je me mets de biais embrassant un trottoir bien trop large pour les rares piétons, le deuxième soir, je me gare(bien) à 200 mètres de la kiné, mais ma satisfaction dure peu car mes enfants se chamaillent pour mettre la pièce dans le parcmètre à ameuter les flics du quartier si bien que je suis obligée de payer, le troisième soir, j’arrive à peu près à m’emboîter dans une place pas trop loin du rendez – vous, mais en sortant, je me rends compte que j’ai rétréci la route de 10 cm (zut, qu’il la cogne ma voiture, cela réduira ses proportions !). Ah, ça serait bien un masseur à domicile !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité