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je vis, je dis, je ris ...ou pas
20 septembre 2007

Au boulot il fait froid, écrire m'échauffe

Mon fils me parlait ce matin de la technique qui consiste à surmonter sa peur en se confrontant petit à petit à l’objet source de son angoisse. Pouvant m’adouber d’un certain savoir en théorie psychologie, étant titulaire d’une maîtrise qui ne m’aura rien apportait au concret, si ce n’est donc de pouvoir épater (ou écraser) mon fils de mon savoir, je lui ai appris que l’on appeler cette technique « thérapie comportementale ». Et partie sur ma lancer, je m’apprêtais à l’assommer  avec les termes peu usités, si ce n’est surannés, de behaviorisme, thérapie cognitive voire même méta – langage (pas sûre de me rappeler la signification de chacun mais, de toute façon, il n’allait pas me contredire), lorsque, de sa toute petite voix d’enfant frêle en classe de 6ème, il m’apprend que petit à petit, il n’a plus peur des grands. Il ajoute qu’ils n’ont pas encore choisi ceux qu’ils allaient battre, qu’il est le 2ème plus petit de sa classe et peut être le plus jeune du collège….Est – ce moi, qui par mes appréhensions, lui ait fait croire que les grands troisièmes n’étaient que des brutes à la recherche d’un bouc émissaire et si possible un petit à lunettes, avec un appareil dentaire et une mèche, située à l’arrière de la tête, très longue (portrait succinct de mon fils qui cache derrière ses lunettes de magnifiques yeux bleus) ? J’ai surtout été abasourdie par la taille, la carrure des garçons en troisième et la démarche, l’allure très féminine des filles. A mon époque (de plus en lointaine), le maquillage était interdit, nous arborions nos scoubidous fluos et échangions nos stylos contre des bonbons (enfin, je me suis fait embobiné une fois à cause de ma gourmandise et je remercierais le garçon à qui j’ai offert deux beaux stylos, un bleu et un rose, avec des mouettes dessus, de me les rendre s’il les a toujours parce que franchement ils valaient plus que les 4 misérables tagadas que j’ai eu en échange).

Les profs de musique étaient moins charmantes, car mon fils n’arrête pas de me suriner avec cette dame : comme quoi si je l’inscrivais au solfège, le prof ne serait pas aussi doué qu’elle et na na na et na na na . Les profs de dessin étaient plus bizarres (je me souviens en 6ème, elle nous a demandé de dessiner un arrosoir avec des fleurs et pour illustrer son propos a esquissé quelques croix et un gros carré au milieu ; elle n’arrivait pas mieux à peindre son visage qui était peinturlurée d’une couche si épaisse que détachée du visage elle tenait toute seule !). Les profs de maths ont l’air d’être plus réglo (ou plus règle sur les doigts) : Ah la terreur d’être appelé au tableau pour résoudre un problème alors que le plus gros problème était de supporter le regard des autres alors que vous auriez su répondre si vous étiez resté confortablement installé sur votre chaise (enfin confortablement, je rigole parce que tout le monde se rappelle ces horribles chaises en bas au bord en métal à cause desquelles on accuse les gosses d’hyperactivité et de défaut de concentration alors qu’ils cherchent seulement à ne pas avoir mal aux fesses…et les surprises qu’on pouvait trouver coller dessous, si encore c’était un chewing gum !). Et ces couples de profs mariés entre eux, t’as madame, moi j’ai monsieur, elle est pire que lui ! C’était l’époque où les profs pouvaient gifler les élèves irrespectueux sans se trouver traîner en justice par des parents laxistes (ou las tout simplement), où ils pouvaient rester seul avec un enfant sans que ce dernier subisse ensuite un interrogatoire pour savoir si le monsieur n’aurait pas eu des gestes déplacés. Ce qui n’a pas changé : l’enfant oubliant toute la pression mise sur ses épaules, donc de moins en moins graciles, devant la télévision (ou autre activité ludique que le progrès (et les frustrations de ses parents) a mis à sa disposition).

Par contre, moi, je n’arrive pas à affronter ma phobie du téléphone et cela me paralyse énormément au niveau du boulot où je dois passer des commandes régulièrement. Je privilégie le fax, mais quand je dois absolument entrer en contact avec un fournisseur, je recule et je préfère me renfermer sur mon clavier à exorciser ma panique en l’écrivant noir sur blanc, ne sentant pour autant aucune amélioration, voire au contraire quelques palpitations à l’idée sue je ne recule que pour mieux sauter et qu’il faudra bien le décrocher ce fichu combiné, surtout si je veux prouver que je suis capable d’effectuer les missions (un peu incompréhensibles car dictées par un chef marmonnant plus que s’exprimant et n’ayant absolument pas réfléchi à son sujet – le contraire de Sarkosy qui dit clairement, de façon sonore, avec la caméra qu’il a du se greffer sur le front pour que son visage, presque cyranesque, s’affiche en permanence sur tous les écrans de tous les domiciles français (et des étrangers à qui on n’a pas demandé une analyse cellulaire de leur CB pour constater s’ils ont une filiation avec leur téléviseur), que son sujet, il y a tellement réfléchi et qu’il a constaté qu’il était tellement urgent et prioritaire qu’il faut bien 5 ans pour le mettre en application – et donc le réélire s’il veut le terminer.) qui me sont confiées à 16h30, heure où d’habitude je quitte le travail, comme quoi les fonctionnaires sont zélés, surtout les chefs qui n’ont pas d’enfant à récupérer à la sortie du collège et qui n’aiment tant que contrarier leur pauvre subordonnée qui n’aurait pas accepté de monter voir monsieur si hier n’avait pas été un mercredi.

Bref, je téléphonerais lundi parce que de 1-, je n’aime pas le téléphone, de 2-, surtout quand il faut discuter sur un truc dont j’ai pas tout compris l’intérêt, qui va grever un peu plus un budget en faillite, vu que pour l’instant je ne finis pas l’année(vu que chaque annnee, on vous alloue le même budget, qu il faut reclamer sans arrêt au moindre alea, nombreux dans une prison vetuste, qu on fait retaper par des detenus par souci de reinsertion (et d economie), qui doit faire face aux nombreux contrats de maintenance exiges par des normes drastiques en matiere d accueil du public, même si ce public n a pas vraiment choisi d y être accueilli et a la megalomanie d un chef qui veut être site pilote pour tout alors qu il n a aucune autorite sur ses surveillants et que la prison ne flambe pas parce que les detenus sont trop occupes a dormir(aides par le valium fourni par l hopital ou les drogues gentiment amenes par les familles lors des parloirs), a regarder la television ou  a se tabasser entre eux - et  en fin d annee, une manne financiere vous tombe sur le nez, parce qu a trop mettre de côte, l argent ne s est pas depense et  vous avez un mois pour  tirer de votre chapeau magique les projets les plus fous et pas toujours bien reflechis ni opportuns, alors donc que vous avez tire la langue les dix autres mois, afin de rendre des comptes a zero fin novembre (et  ainsi faire languir jusqu au mois de fevrier les fournisseurs qui ont eu le malheur de vous envoyer leurs factures aprs le 5 decembre, factures qui vous plomberont votre budget de l annee suivante, megoter sur tout etc, en un cycle infernal).

 

(un aparte sur les fonctionnaires : on attaque toujours les fonctionnaires qui sont soit disant privilégiés parce qu’ils ont la sécurité de l’emploi (en prison d’autant plus, puisque nous sommes entourés de barreaux), une retraite basé sur leur 6 derniers mois de salaire (mais sans les primes alors que les primes correspondent à au moins un tiers du traitement de base et que la base, elle est vraiment basse ( enfin,si, les primes maintenant sont prises en compte à hauteur de 5 % par le biais de la retraite additive, sommes prélévés tous les mois et gérés par un organisme qui peut les placer en bourse…au secours !), des boulots pépères (sauf prof, policier, surveillant, infirmière, ministre …non, ministre en ce moment c’est pépère puisque c’est juste sourire à côté d’un président qui décide pour tous….) et puis dépaysants (parce que quand enfin, vous avez décroché la palme, réussi à franchir la barrière de l’écrit puis de l’oral, interrogé par des pas drôles à cravate qui sont tout disposer à vous coller parce que eux, les titulaires, leur seule satisfaction dans la vie c’est d’humilier les postulants qui croient faire aussi bien qu’eux, il vous faut rejoindre votre affectation et vous êtes averti que vous devez aller à plus de 200 km de votre domicile une semaine avant votre date de prise de fonction : il vous faut trouver un logement( pour lequel verser une caution, deux mois de loyer alors que vous etiez au chomage et sans revenu), une nourrice, une école. Que faites - vous quand donc vous êtes celibataire avec deux enfants, comme je l etais en l an 2000 et que vous ne voulez pas lâcher cette chance d avoir un boulot fixe : vous partez en laissant vos enfants (dont votre fille de 4 mois qu il vous a fallu sevrer en catastrophe pour rejoindre votre poste)  a vos parents et vous prenez un abonnement sncf pour les voir tous les we et durant les vacances. Je n ai recupere mes enfants que 8 mois apres et parce que j ai eu la chance de trouver un logement HLM assez rapidement, sinon je dormais dans une chambre meublee. Et quand on pense que toute promotion au grade superieur implique  egalement de quitter son poste, sa maison, sa ville, sa region, sa famille, pour rejoindre une autre affectation, on peut comprendre qu on soit amere et peu motivee surtout que les fonctions qui s offrent a vous ne sont gueres enrichissantes et que vous avez encore 30 ans devant vous a travailler - qu on critique le concours comme moyen de recrutement parce qu il privilegie la theorie sur la pratique et n offre pas une adequation des competences de ceux qui reussissent avec les reels besoins de l administration, soit, mais il empêche tout pistonnage (enfin a la base parce qu apres les  femmes de arrivent a  s infiltrer , justement par le biais d un contrat prive qui est renouvele jusqu a titularisation) et est anonyme et  non discriminatoire sauf avec les non - europeens. Mais bon, je defends mon casse croûte, et je suis certainement privilegiee par rapport a celle qui travaille a la chaine, mais juste rappeler qu un concours est ouvert a tout le monde, que des formations sont possibles pour les reussir (il existe de bons bouquins puisque celui que j ai lu traite du sujet que j ai eu a l ecrit) et que ce n est,dans mon cas du moins et souvent,pas une vocation mais un besoin alimentaire qui fait que l on entre dans la fonction publique et que souvent on doit s eteindre a ses rêves et a ses envies parce que petite, c etait plutôt avocate ou journaliste que je me voyais, mais certainement pas derriere un bureau .....Mais dans le prive, il y a des avantages indignes aussi, des sommes en jeu bien plus rocambolesques et des magouilles bien plus dangereuses puisqu elles peuvent mettre en danger une entreprise, alors que si un fonctionnaire faute, il saute (ou mute dans une prison que personne ne veut ou dans un placard dore, s il a faute avec d autres plus hauts que lui) et puis c est tout !

 

L entreprise de mon mari est en pleine crise financiere, apres une premiere vague modere de licenciements, c est la tresorerie du groupe qui flanche qu point que les salaries doivent menacer de faire greve pour être payes. Le pdg dit que la meilleure solution serait d autonomiser les differentes societes et de leur repartir la tresorerie...comme ca, si une ne peut tenir les echeances, elle pose le bilan et basta, la loi du plus fort ....c est une logique lamentable et implacable. Au moins, c est vrai que l avantage dans la fonction publique c est que si une prison ferme, le personnel est reclasse sans attendre dans une autre (même s il faut demenager pour cela et le fonctionnaire acceptera parce que il y a une culture du service public malgre tout et qu un fonctionnaire est corveable a merci , même si son statut le protege et qu il peut dire quelques verites a son chef, mais pas toutes quand même !) mais le licenciement et la precarite existe aussi dans le public, pour les milliers de contractuels que l on veut voir proliferer et qui vont donc rejoindre la masse des gens travaillant mais peinant a joindre les deux bouts, car eux ne touchent pas les primes, les saintes primes !

 

j ai ete trop longue, pardon ! j ai ete trop absente, tant pis !

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