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je vis, je dis, je ris ...ou pas
5 décembre 2010

La moitié la plus petite

Va t'il falloir que j'arrête d'écumer sur ce blog, telle une pirate du mauvais goût qui aurait pris d'assaut de pauvres lecteurs innocents, tombés par hasard, en tapant "femme blonde dominatrice" et donc par erreur, sur cette galère débordant d'insubordination et de langue de bois (ça râpe et ça dérape parfois), baptisée au Champony "Twist" (J'aime pas les bounty) ?

En effet, mon mari vient de se déclarer candidat à la présidence du Club des Chiffres et des Lettres de la ville de Yckenwourgz (maintenant que les noms propres sont admis, la ville vient de postuler à l'intronisation au titre du mot "le plus compte triple" au scrabble, mais la concurrence est rude et une pétition peut être signée à l'adresse suivante http://touchepasamonscrabble.com pour que seules les villes pouvant certifier n'avoir jamais été occupées par un pays étranger puissent postuler - la ville de Yckenwourgz peut le certifier, venant d'être créée depuis une demi - heure à peine). Mon hébergeur vient de menacer de fermer mon site car il juste incompatible la luxure orthographique et la débauche grammaticale qui signent l'indigence et la partialité d'un blogeur , avec la discipline et la correction d'un adepte d'une émission dont la longévité même est une injure à l'embrouillami virtuel.

Mon hébergeur craint, étant, dans le couple, l'élément féminin et donc la moitié la plus petite, que je ne puisse plus différencier l'espace publique et l'espace pubique et qu'influencée voire vampirisée par un cerveau mâle supérieur, je n'en vienne à distiller des subjonctifs de l'imparfait et des substantifs impropres à une consommation instantanée et insatiable. Je souhaiterai les rassurer. Femme et mariée je suis, mais si une certaine affinité (et plus) me lie avec mon cher époux, qui n'a de commun avec le Prince Charmant qu'une certaine propension à s'entourer d'une Cour, je ne suis point devenue son double (alors que lui si...Jeune, "Guère épais" était son livre de chevet). Je n'ai épousé que son compte en banque et non son point de vue (qu'il ne lit jamais, par ailleurs).

Malgré sa prétention à obtenir un poste envié (plusieurs postulent à cet honneur suprême ; le vainqueur a droit à l'Encyclopédie méditative - Contrario vulgaritas (la connaissance dans un langage comprenant des voyelles et des consonnes) en 15 volumes), je ne serai point influencée par son cerveau surabondant, son vocabulaire dispendieux,  son élocution dithyrambique, son obscurantisme lexical. Je continuerai à écrire n'importe quoi, n'importe comment et lorsqu'il me dira "je pense que tu devrais discuter sur la prépondérance de l'axe cubital sur la génuflexion hormonale", je lui rétorquerai "Et mon coup de pied au cul, tu connais !"

J'espère qu'ainsi tout le monde est rassuré. La femme n'est point la prolongation de l'homme, elle est son hors - jeu.

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