Actes manqués ou manques actés, le corpsus révélateur (en photos)

La semaine des manqués :

jeudi : mon mari apprécie tellement ma cuisine qu'il cherche chaque jour un prétexte pour s'en passer. Aujourd'hui, c'était : oh, nous avons beau avoir ce micro-ondes depuis 5 ans, je ne me souviens jamais du bouton  qui sert à la décongélation  (mais bien de celui du réchauffement du climat familial) ! 

Voici son petit écrabouillis de légumes sous un fondant de tupperware !

Dimanche : pendant que mon mari batifole sur un terrain de foot à s'époumonner après un ballon dont les rebondissements lui échappent encore, je dois créer des chefs d'oeuvre pour mon fils :

Ceci n'est pas une publicité pour seven up, mais un camion ramasseur de cerises dont la difficulté de conception ne peut se mesurer qu'à l'aune de son écrasement final et de ma tristesse profonde devant le dénigrement d'un talent naturel non reconnu par ses paires de claques qui se perdent.

Voici un vrai chef d'oeuvre de ma fille : playmobil sous le soleil :

Lundi : ma fille me transmet à 19h10 une convocation pour le conseil d'administration qui a eu lieu à 17H45. Je dois donc, après avoir assommé ma fille sous des vocables traduisant ma relation avec la patience et la tolérance, emailer mes excuses les plus plates, d'autant plus sincèrement que, vu que mon mari, intrépide voyageur ne craignant pas d'affronter la planisphère grâce à ses prétentions stomacales toujours en expansion (cela lui apprendra de détruire mes gamelles à l'aide d'ondes radiocalorifiques), était absent, je n'aurai pû de toute façon assister à ce simulacre de démocratie, ce dont elle n'avait pas besoin d'être informée. J'avais sous la main un bouc émissaire pour expliquer mon manque d'assiduité et je n'allais pas l'épargner, obligeant même ma fille à s'agenouiller et à se mortifier devant la principale, dés demain, pour recevoir le châtiment mérité : elle reçut une caresse, puisque la principale étant incommodée par ma vision, grâce à l'étourderie de ma traitresse, avait pu l'esquiver. A la décharge de ma fille, qui ne connut pourtant pas le même sort que la gamelle maudite, elle ne fut pas la seule à dédaigner, pendant les vacances scolaires, son cartable et à ne point en sortir une enveloppe kraft, d'un marronâtre tiédasse, peu amène et d'où ne tirer aucun profit (même si pas loin de sa bourse), puisque sur les 7 parents, élus pour pitrerie organisée, ils n'étaient que 2 à pouvoir se féliciter de la diligence de leur progéniture à cafter tout message collégial.

Mardi : ma fille qui se vante de ne toucher un balai, que pour s'y frotter le derrière dans une imitation endiablée d'une sorcière écartelée entre le désir de faire peur et la peur de n'en éprouver aucun désir, et qui n'a pris une aiguille que pour s'étonner qu'un chat puisse passer au travers, a soudain été possédée par l'esprit fée du logis - cet esprit qui vous saisit au printemps pour vous faire grimper aux rideaux, descendre la cave et défendre contre mordicus que les carreaux se marient parfaitement avec les rayures - et s'est vu se saisir du bidon de lessive pour le verser dans la machine à laver et lancer un cycle...délicat à négocier, puisque son fée de guerre se passait juste alors que je m'apprêtais à étendre un linge qui repartait donc tambour battant. Je fis vaillamment à ma fille un cours sur le féminisme de façon à lui oter l'envie de repasser ses soutien-gorges autrement que par le feu.

Mardi soir: je m'étais promis de n'écrire qu'un billet court et j'ai encore loupé, à croire que je le fais exprés.... comme mon gateausaurus diplomaticus immangeable.