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je vis, je dis, je ris ...ou pas
22 février 2013

Sans Clip, des Atchoums, des Blogs et de la Zic

Parfois, malgré toutes ses promesses, ses richesses et son absence de finesse, le virtuel ne parvient pas à vous extraire de la réalité tangible, exigeante et peu délicate, et vous devez avouer votre fragilité et convenir que les virus biologiques peuvent être pires que leurs ersatz informatiques qui, eux, ne vous obligent pas à vous réfugier dans la moiteur d'une couette couverte des postillons "vade retro" que vos poumons expectorisent plus vite que votre ligne ADSL, pourtant boostée par un abonnement megaconcurrentiel.

Vous toussez, vous fiévrez, vous ne vous insurgez pas contre le docteur qui vous annonce que vous souffrez d'une rhino-bronchite, comme tous ceux qui ont franchi le seuil de son cabinet : vous pensiez pourtant mériter mieux, pas une maladie grave qui suscite de la pitié et un relâchement des liens amicaux, mais une considération de la part du praticien, même s'il ne sait plus si son ordonnance vaudra celle d'un juge.

Vous  mouchez, vous grelottez, vous étouffez et n'avez pas le coeur à vous épancher ailleurs que dans vos éternuements très révélateurs. Votre blog reste esseulé, pourtant désireux de connaître votre opinion sur la démission du pape, les lasagnes au cheval, la nomination de Ségolène à la vice-présidence de la Banque Publique d'Investissement, l'immolation d'un chomeur en fin de droit, tous les sujets qui rebondissent d'un kinarienàdire à un kiestleseuldanslevrai, en passant par un kimaimemesuive. Vous lui répondez que vous êtes dans un état de crevaison avancée qui ne vous permet pas de penser que vous êtes à même de doubler les autres sur la route des vacances d'originalité. Mais qu'il patiente et bientôt vous aurez suffisamment regonglé votre ego pour asphyxier la sphère de vos MOI JE.

Et ce jour est arrivé, sans s'presser, le grand jour, le beau jour, avec son canal et son grand pipeau...

Blog : ah, j'suis ben content, ben content que tu reviennes, J'ai tellement attendu des jours et des semaines, des mois peut-être moins, autant que je m'en souvienne, je crois que tu ne m'aimais point.

Moi : J'étais tellement perdue, crucifiée par la toux, que j'ai cru que c'était par courroux, contre un Dieu me laissant aphone, que le pape renonçait à son trône.

Blog : Je voudrais que tu te ramènes devant, que tu sois là de temps en temps, et je voudrais que tu te rappelles, notre amour est éternel et pas artificiel

Moi : J'avais une fièvre de cheval, pour en finir avec le mal, j'aurai accepté de passer pour un bovidé, surtout que j'étais déjà complètement vidée.

Blog : Moi j'étais vraiment malade, Tu verses ton sang dans mon corps, et je suis comme un oiseau mort quand toi tu dors, j'étais malade parfaitement malade,Tu m'as privé de tous mes chants,Tu m'as vidé de tous mes mots, Pourtant moi j'avais du talent malgré ta peau

Moi : Je n'arrivais plus à m'investir publiquement, non pas que je manque de sentiments, jusqu'à ce qu'Hollande fasse un geste pour me dire que, même après une veste, on peut revenir.

Blog : On a vu souvent rejaillir le feu de l´ancien volcan qu´on croyait trop vieux. Il est paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu´un meilleur avril

Moi : J'en ai assez de me cramer à chaque fois que je proteste. Tu peux bien partir en fumée, les autres blogueurs pondront leur texte.

Blog : Je fais l'amour et la révolution, Je fais le tour de la question. J'avance, avance à reculons, Et tu tournes en rond, tu tournes en rond.

Moi : Peut-être que l'actualité ne me parle pas et qu'il n'y a que moi qui m'intéresse. Lorsque tu passes de vis à trépas, il n'y a que moi que je blesse.

Blog : T'es la seule et l'unique, t'as le mental et l'physique, pas comme toutes ces filles que je trouve pathétiques, t'es gravée dans mon coeur et dans mon esprit, j'en perds mes mots, confusion dans mon lexique.

Moi : Je ne renifle plus, je suis prête à te revenir. Ensemble nous prêterons nos souvenirs, à ceux qui veulent bannir, les soucis de leur avenir, en suivant mon devenir.

Blog : Nous je veux y croire mais j'ai bien peur que ce "nous" ne soit qu'illusoire. Tous adeptes du chacun pour soi, personne ne nous respecte et je crois savoir pourquoi. On est avares et divisés. On se fait avoir, on ne forme même pas une communauté.

Moi : Oui je crois, qu'on peut bâtir un monde avec des mots d'humour, Oui je crois, que nous ferons ce monde à nous deux chaque jour, Oui je crois, qu'il nous faudra mêler nos larmes et nos joies, Mais je crois, que j'aimerai la vie si je vis avec toi.

 

Merci à Patrick Fiori, Louise Attaque, Serge lama, Jacques Brel, Zazie, Colonel Reyel, Jery James, Mireille Matthieu.

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