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je vis, je dis, je ris ...ou pas
25 septembre 2014

Que faire en cas de morsure de critique

Toute bonne critique exige d’avoir vu ou lu l’œuvre qui est critiquée.

Quoique, je n’ai pas vu Titanic,

- n’exprimais-je pas de par ce non-fait une critique implicite (d’autant plus que cela ne s’est pas su) contre l’uniformatisation des passions humaines dès lors qu’un bouche à oreille, favorable à cette comédie dramatique (je n'ai pas vu le film et me base donc pour le catégoriser sur la chanson de Céline Dion à laquelle je n'ai pu échapper, malgré un zapping radio effréné - d'ailleurs j'ai remarqué à ce moment là que c'était comme pour les feus rouge, en zappant à une vitesse suffisamment modérée vous tombez sur la même chanson sur toutes les stations) expressorisant la détresse et la tragédie d’un amour impossible (d'autant plus que je crois que le bateau coule),  circule en boucle sur des médias qui oseront peut être revenir à leurs premières diatribes lors de la sortie télé en formulant un laconique : pâtit d’un passage au petit écran

(je n’ai pas réussi à échapper à Avatars et aux Ch’tis ; pour ma défense, je précise que

pour le premier, j’ai fermé les yeux dès qu’un effet spécial voulait m’amener au vertige et heureusement que l’achat de popcorn nous a empêché de voir le film en 3D (budget loisir limité oblige) sinon je crois que j’aurai été obligée de me réfugier sous le siège pour m’assurer que la planète Terre était avant tout stabilité et pas nettoyée tous les jours (j'en profite pour dénoncer l'abus de pigeonnage : payer 2 euros de plus pour profiter de prouesses techniques qui  plongent, replongent et surplongent (que ce soit du haut d'une falaise, d'un canon de fusil ou du décolleté d'une héroïne qui défend la condition féminine en montrant les dents) au lieu d’une histoire qui accroche, c’est encourager l’emploi d’"acteurs" imbibant bien le maquillage plutôt que les émotions - en même temps, quand le film n'est pas en 3D, il est en 3ABC : les trois acteurs bankables) ;

quant au second, je suis parvenue à échapper à la plupart des tournures d’esprit et des connotations sociétales et des sentences transgressives grâce à mon mari qui a un rire à vous enfouir sous le siège pour constater que peu importe la boussole, l’essentiel est de ne pas perdre ses billes),

- ou cela ressortissait-il de ma peur de l’eau (je n’ai également pas vu Le grand bleu, film qui a eu un certain succès à mon époque (qui n'est aps celle de Louis XIV, je vous en prie !)…peut être devrais-je plutôt parler des films que j’ai vu, mais cela risque de conduire mon père en prison sous l'inculpation de maltraitance par exhibition, devant personnes dénuées de tout espace individuel et de la conscience que, lorsque la salle est plongée dans le noir, ce n’est pas seulement pour réfléchir aux moyens d’obtenir la confiserie dont la promotion vient d’être claironnée, d’images où le monstrueux se conjugue au carton-pâte pour offrir une palette de cris enregistrés chez le coiffeur, lorsque la femme découvre sa nouvelle permanente), mais je crois que Freud n'est plus qu'un mythe pieu (je rappelle qu'il est surtout connu pour son analyse des rêves) aussi je ne pousserai pas plus loin l'auto-analyse (d'autant que ma voiture est réparée)

  ou du fait donc que je vais rarement au cinéma, si ce n’est pour voir le disney annuel (plus reine des neiges que pirates des caraïbes) et que je ne suis absolument pas compétente pour critiquer n’importe quel film jugé grandiose et il me fallait bien 20 lignes pour décliner toute invitation à me prononcer sur le dernier succès en salle qui je crois parle de bon dieu, ce qui déjà me semble tendancieux (car qui sait lequel dieu est le bon ?).

Par contre, je lis beaucoup (moins de façon surprenante depuis que j’ai repris ce blog, ce que je ne peux expliquer que par le fait que je ne me relis jamais) et j’oublie rapidement ce que j’ai lu, surtout l’auteur (j’ai lu Harry Potter mais me souviens juste que l’auteur avait un K dans son nom). Je me rappelle avoir lu « le fil du souvenir » de … qui évoque l’histoire de la Grèce avant et après la seconde guerre mondiale, un autre qui offre un aperçu de la Suède durant la première guerre mondiale, un autre  certainement très bien et un autre que je n’ai pas beaucoup aimé...(Voilà, voilà ....)

 Pour effectuer mes achats de livres sur internet (je serai la première à défendre les petits libraires s’ils ouvrent boutique à moins de 30 km de chez moi et offrent autre chose qu’un fouillis de bouquins où surnagent les actualité ),  je prends énormément de temps pour lire les critiques déposés par des internautes que je ne soupçonne d’aucun parti pris et qui a priori ont lu ce qu’ils commentent (ce qui peut également expliquer pourquoi le lis moins).

J’admire ceux qui s’autorisent un jugement nuancé, soulignant les qualités narratives, les défaillances stylistiques, les couleurs contextuelles et émotionnelles, dépeignant leurs impressions aux cerveaux déclinants, cherchant  à s’abreuver aux derniers sillons littéraires ; ces derniers s’asséchant  devant les exigences éditorialistes, préférant jeter l’encre pour s’amarrer aux caprices amazoniens.

J’admire même ceux qui se contentent d’un j’aime, j’aime pas en se jugeant suffisamment source fiable pour avertir le public qu’ici, il a découvert un chef d’œuvre encensé par Le Figaro ou débusqué un navet démoli par Le Point.

J’apprécie moins celui qui commente  le dernier Goncourt par un « livre bien reçu, rapidement et bien emballé », celui qui n’a pas pu attendre plus longtemps et nous apprend qu’il est à la moitié du livre et que jusqu’ici le suspense est complet  ou celui qui n’a laissé aucun commentaire sur un livre ne bénéficiant d’aucune description et dont la couverture pourtant m’attire, ne sachant pas s’il faut que je clique au risque d’être la seule lectrice d’un auteur ainsi sauvé de la désolation et de l’envie d’en finir dans l’espoir de connaître le succès posthume, ce qui mérite réflexion vu l’incertitude et le peu d’intérêt narcissique de la chose. Moi, par exemple, je ne sais pas si j’apprécierai que ce blog connaisse un succès retentissant 20 ans après ma disparition, comme témoignage de l’abus des adjectifs apocalyptico-crypto-génitifs dans la France post historique et hystérique du xxième siècle et de l’invincibilité par l’invisibilité de néologismes intraduisibles dans le langage internetien  en vigueur dont le vocabulaire comprend 12 000 injures et like. (je rappelle que dans 20 ans, la culture aura été éradiquée, la lecture interdite et le divertissement (comme les jeux paramilitaires, les pendaisons de crématoires etc) favorisé par la dynastie Le Peng (nom chinatisée pour défendre les intérêts nationaux).)

Je n’ai par contre aucun scrupule à critiquer la musique de prédilection de ma deuxième, qu’il est hors de question que j’écoute. Il suffit que je vous dise qu’il s’agit de bandes originales d’anim’ japonais pour que, j’espère, vous excusiez mon intransigeance. Quant à la sureté du goût de ma fille , il vous suffit de savoir qu’elle adore les chemises à carreaux.

Pour son anniversaire, en plus d’un pyjama japonais en forme de pinguoin (qu’elle enfile avec un masque dark vador et elle surgit devant vous, effrayante avec sa voix balançant entre les aigus et les graves, saisie d’un rire de hyène croisée avec une Boutin (animal croyant à sa propre existence), s’interpellant en tant que « Darkpinguoin » puis s’enfuit, vous laissant pantoise quant aux méthodes éducatives qui préconisent de laisser toute liberté d’expression aux enfants, oubliant que ce qu’ils ont à dire n’est pas forcément digne d’être répétés par les parents), je lui ai acheté pleins de chemises à carreaux (c’est fou la variété dont sont capables les tailleurs de tissus quand il s’agit de se tenir à carreaux), en faisant attention, car elle m’avait spécifiée les couleurs à éviter dont le vert .

Mais une vicieuse s’est glissée dans le lot, profitant d'un écran couleur poussière mâtiné de traces de doigts (je défendrai le commerce de proximité lorsque boutique ouvrira à moins de 5 km de chez moi et ne fermera pas définitivement au bout de 5 mois faute de clients...) pour passer pour turquoise et apparaître vert vert (outre mes difficultés à développer des critiques pertinentes de livres, je suis incapable de dénommer  les différentes tonalités que peut prendre un vert entre le vert moins vert, le vert bien vert, le vert pas sûr d’être vert et le trop vert pour la scène) entre mes mains frémissantes, anticipant la moue d’aversion qui figera à jamais les traits de ma fille sous son masque de Dark Vador... Et bien, c’est sa chemise préférée ...(je me rends bien compte de l'insipidité de cette anecdote, mais une mère aime que ses enfants se mettent au vert)

Me permettrais-je de critiquer le retour de Sarkosy que je n'ai point encore vu mais beaucoup entendu ? Sarko est un bon critique (des autres), un critique nerveux même, à qui on doit prêter deux neurones (qu'il ne remboursera pas...d'autant plus que les comptes de sa compagne sont limités) dans sa tête (au cas où les neurones prêtés aillent dans la tête des juges). Même un mauvais président de gauche ne me donne pas envie de revoir Simagrée au pouvoir. Je n'ose pas souhaiter avoir une femme présidente, même si j'aimerai voir si les médias nous enquiquineraient autant avec le 1er Monsieur de France (je n'ai pas lu le livre de l'ex, je n'aime pas le genre survival game.), de peur de me retrouver cantonner (comme le riz mais jaune) dans mon foyer à ne pouvoir critiquer que le fait que, depuis le retour du franc, les étrangers rachètent toutes nos usines pour les transformer en hôtels de luxe.

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