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je vis, je dis, je ris ...ou pas
12 décembre 2007

Danser le bougie - bougie du jour

Aujourd’hui, anniversaire d’Hippolyte. Nous avons fêté ça gaillardement, limite en ne nous empoignant pas, pour une histoire de carnet de correspondance que je lui aurais volé. Déjà, il aurait fallu que je me munisse d’un masque de scaphandrier pour identifier un quelconque objet dans son capharnaüm de cartable et surtout que je sache à quoi peut bien ressembler ce sacré carnet de correspondance, que j’ai du apercevoir deux fois, très hâtivement et fugitivement, juste le temps d’apposer ma signature, guère imitable, sous des mots dont l’innocuité m’a questionné lorsque je l’ai vu brandir un sourire, à rendre jaloux le chat dans Alice au Pays des Merveilles, une fois mon accord donné.

Ce carnet lui est surtout utile lorsque monsieur veut franchir la barrière dressée par la CPE qui, sans billet jaune dûment griffé par une main parentale, ne l’autorise pas à quitter le bercail collégial plus tôt que son emploi du temps le lui permet. Je comprends que sa disparition le tourmente car demain sa prof de musique, dont le cours se situe à la dernière heure de la journée, est absente et il pourrait profiter de cette heure pour potasser les leçons de bravoure d’un dragon ball Z rebondissant ou la morale pleurnicharde des Chevaliers du Zodiaque (dire que mon frère regardait ces mêmes dessins animés ....comme quoi la (ré)création télévisuelle est à son apogée : inspecteur Gadget, Albator, Dorothée dont on annonce le retour en pleurnichant parce qu’elle est l’Eldorado perdu de notre enfance enfouie sous le gloubi – boulga, la noiraude, téléchat (et non téléachat, un plagiat honteux qui pousse le bouton !)….au moins, je ne suis pas dépaysée (même si quand j’ai dit que j’appelai mon fils Hippolyte, la majorité de mes interlocuteurs ont rétorqué « Comme le cousin de Casimir », alors que ce gros bonhomme vert était complètement sorti de mon inconscient et que je voyais quelque chose de plus culturel, comme un rapport à la mythologie grecque mais cette dernière est peu relayée par l’audiovisuel et Clio est plus une voiture qu’une muse, Athéna plus un slip (comme dans la pub hyper marrante où on voyait un gringalet remporté tous les suffrages face à un Apollon au slip grisâtre et tombant !) qu’une déesse, Héra plus un produit pour laver le sol que la femme de Zeus (et sa sœur accessoirement, mais au moins on lave son linge sale en famille), Aphrodite plus une femme sortant des eaux que la cause de la Guerre de Troie : la pomme de la discorde si connue …. par moi, au moins !

Jj est venu avec un bon gâteau au chocolat, made in Intermarché, qui a le mérite de plaire plus aux enfants qu’à la poubelle et agrémentées de petites confiseries qui ne provoquent guère la jalousie vu qu’il n’y a qu’Octavia qui les aime. Il faut bien le contempler avant que je me décide à planter les bougies dans son ventre bien mou, car une fois qu’il a subi mes assauts répétés, mes tentatives avortées et mes ardeurs mal contenues par une impatience qui me ferait vouer tout anniversaire aux oubliettes, il ressemble plus à un champ de tranchées après le passage d’un troupeau de bisons mal réveillés. Bien sûr, nous avons acheté le petit support en plastique dur, doté d’une seule pique sous le dessous et de deux trous au – dessus pour y glisser l’âge fatidique (on ne souffle plus les anniversaires des centenaires, on les capitonne), mais encore faudrait il que les chiffres ne soient pas dorés, ne suscitent pas la convoitise de gamins, dotés de milliers de jouets qui leur sont trop permis de toucher, et n’aient pas une fâcheuse tendance à quitter la scène dés le premier lever de rideau .

Et pour les doublons, on fait comment ?

Hippolyte fête ses 11 ans, si je pose un 1 à côté d’une bougie toute neutre sensée figurée un 1 - à condition de remettre la main dessus, d’arriver à le placer droit sans m’énerver, de combler le trou béant que j’ai créé, de détortiller la mèche qui ne l’est pas (de mèche) avec moi, de retrouver où j’ai bien pu cacher les allumettes, de demander à Jj d’allumer cette punaise de bougie après le 5ème essai infructueux qui n’a abouti qu’à me raccourcir la mèche (de cheveux, ça sent le cramé !), de rajouter une odeur de poulet grillé en plaçant la bougie après que Jj ait allumé le 1 (tu pouvais pas réfléchir, non !), de consoler Marcus parce que j’ai crié un peu fort, de rester le doigt 5 mn sous l’eau du robinet pour calmer la douleur – est ce que l’on ne peut pas penser que c’est beaucoup d’effort pour si peu de résultat, surtout qu’ensuite il faudra s’amuser(et bien dix minutes si l’on a choisi l’option autant de bougies que d’années révolues) à racler la cire pour que les gosses, poussant des beurk à écoeurer un Gargantua n’ayant pas mangé depuis 10 jours, puissent toucher au gâteau. Je dis qu’une bougie suffit, que chacun souffle à son tour, que chacun connaisse la joie d’être applaudi, que chacun pousse la chansonnette et qu’un seul ouvre ses cadeaux….ce qui peut bien sûr créer quelques rancoeurs de la part de ceux que le bonheur de souffler une bougie ne suffit pas.

Pour ceux qui se rassérènent en se disant qu’un anniversaire ne se profile qu’une fois dans l’année, je leur souhaite de n’être point dotés d’une famille nombreuse (deux enfants me semble approprié pour juger que la famille est déjà un terrain miné), de ne point craindre les autres événements festifs qui parsèment un calendrier très court et répétitif, surtout du fait du manque d’imagination de commerciaux pour qui chaque jour doit être une occasion pour vous éclater la bourse et de ne point avoir de visite prévue chez le garagiste qui vous fera avaler deux - trois bougies pour quelques tours de compteur de plus.

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