Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
je vis, je dis, je ris ...ou pas
18 mars 2008

Le poli tique

Les élections sont terminées. Vote sanction ou non. Comme toujours, la politique n’est qu’une histoire d’interprétation. Chaque parti en retire la leçon qui le rassure et comme pour les prédictions de Nostradamus, fait dire au peuple ce qui maintient son avenir. Vote, s’abstenir, tout n’est qu’affaire de petits papiers glissés ou non dans l’urne. Le choix est limité, les résultats peu traduisibles. Au pouvoir ou dans l’opposition, l’essentiel est d’avoir quelqu’un ou quelque chose sur qui faire porter le chapeau de ses non – décisions. Toujours réclamer, acclamer une réforme après l’autre pour accuser l’autre de n’avoir pas fait et montrer qu’on s’évertue à bien faire et si ça marche c’est bien, si ça ne marche pas, faire croire que si on est (ré)élu, cela se mettra à marcher. La politique est un grand jeu de dupes dont la foi est le fondement. Personne ne détient toutes les cartes et si, parfois, la réussite survient, c’est une question d’(E)économie….

Ce soliloque pour me dédouaner de n’avoir pas été votée hier ? Je pourrais me trouver des excuses plus terre – à terre : il faisait gris, ça soufflait dur, l’enjeu était mineur (surtout sur le fond : les cantonales, le maire ayant été élu dés le premier tour – les médias en parlent à peine : quel est le rôle du Département lorsque seules reviennent les litanies sur le virage ou le maintien à droite ou à gauche d’une mairie. Est – ce si important l’étiquette de l’édile quand  prime la quête de l’utile ? Le maire ne peut mener une politique de grande envergure, vite arrêté par les moyens mis à sa disposition. L’essentiel repose sur une gestion dynamique et réaliste qui sera récompensée ou sanctionnée, sans que la récompense ou la sanction puisse être imputée à un parti politique mais à une équipe municipale compétente ou non…de droite ou de gauche, il met la ville en faillite, les habitants en ont pour des années à rembourser ; il développe l’activité culturelle de la ville, les habitants en ont pour des années à le supporter…Je ne fais pas de politique, je me contente d’en parler et comme j’en parle mal, je serais une mauvaise politique…). Je n’ai pas été votée, mon mari non plus ; nous avons au moins appliqué la solidarité mitoyenne si ce n’est citoyenne.

Lorsque j’habitais à D., je n’étais pas inscrite sur les listes électorales, car je ne me sentais pas impliquée dans une ville où je ne m’étais installée que suite à la réussite d’un concours et je comptais bien en partir dés qu’une occasion se présenterait. Et comme tant d’autres, je m’en suis voulue lorsque est tombé le couperet des résultats des élections présidentielles de 2002. Notez que maintenant je suis inscrite et mon vote n’a pas empêché une souris d’accéder au sommet de la montagne et que je sois hyperboliquement écoeurée de la démocratie qui permet au aspirant totalitaire d’asseoir leurs volontés (sans la logistique derrière, heureusement !).

J’arrête d’être mal poli tique pour retourner à mes obsessions médicale.

Les médecins et moi c’est une lourde histoire de désamour. Vu mon expérience récence, je ne suis pas prête de signer avec un médecin traitant, surtout quand il a l’insulte facile. Toute petite, j’étais portée par les choix de ma mère. Pédiatre, médecin généraliste, médecin spécialiste. Je souriais, j’opinais, je me bouchais le nez, j’avalais. Puis j’ai douté, je me suis rebellée, je ne suis allée consulter qu’à l’agonie ou impératif dans le but de limiter ma reproduction. Je ne fais pas confiance au médecin qui renifle l’épidémie ambiante pour vous l’infliger, qui ordonne en fonction du représentant qui a su le flatter, qui vous soutient que vous avez mal à l’abdomen alors que vous souffrez de l’aine, qui vous expédie en 2 mn parce qu’il a vu, qu’après vous, il devait recevoir Mme Rougaud qui lui assure une rente mensuelle, qui s’insurge parce que votre fils qu’elle doit ausculter vient, en enlevant ses chaussures, de verser plein de sable sur son sol maculé, qui vous fait promettre de manger alors qu’il sait très bien que votre pathologie vous l’empêche. Je lis toujours les notices avant d’administrer les médicaments à mes enfants et si elle va à l’encontre de la prescription du médecin, je les rebouche et les ostracise dans le placard. Si le médecin me prescrit un remède que je pense ne pas convenir, je change de crémerie. Si le médecin me murmure qu’il craint que mon fils ait la gale, en marmonnant une incantation remplie de mots liturgiques aux sens hermétiques, je change de crémerie. Si le médecin hurle après mes gosses ou ne dégage pas une autorité naturelle capable de calmer leur potentiel dynamique, je change de crémerie. Je n’ai pas de médecin de famille, j’ai des médecins de faillite. Je n’aime pas que quelqu’un joue au sorcier avec mon corps, sauf si je suis inconsciente. Je n’aime pas non plus passer pour douillette et que l’on croie que je me plaigne pour une rien. Une fois, j’ai eu une forte douleur dans la poitrine qui m’a tétanisée. J’essayais juste de sortir de mon lit après une bonne nuit de sommeil. Cela m’a scotchée et fatiguée par le choc, je me suis rendormie aussitôt. Je me suis décidée à aller chez le médecin 5 jours après. Il ne m’a rien trouvé, n’a pas poussé plus loin. Je me suis sentie flouée, mais je l’avais bien cherché. J’ai changé de crémerie.

            Quand je souffre trop, je me dirige directement à l’hôpital. Là, je ne peux faire la difficile, j’ai si mal que je me dis que je ne peux ne m’être déplacée pour rien et que ces gens sont obligés de chercher l’origine de ma douleur. Je me fie à eux pour me soulager. J’attends parfois trop : un saignement de 15 jours, une crispation horrible au niveau du bas ventre pour que je me décide à être emmené aux urgences. Une opération d’urgence pour grossesse extra – utérine. Parfois, c’est le chirurgien qui attend un peu trop : accouchement normal, un mal de ventre soudain et violent, doliprane, observation, échographie, puis décision d’opération lorsque la température monte : péritonite !

            J’ai vécu quelques moments pittoresques dans un hôpital : - température inférieure à mes espérances, plongée dans mon bol de lait, surprise de l’infirmière devant ma fièvre.

- changement de perfusion en pleine nuit, une douleur soudaine au bras qui se met à gonfler, gonfler. J’appelle hésitante mais ça a l’air de gonfler encore. L’aide soignante, traînassante, à la vue de mon bras popeye, s’est empressée de m’appliquer des compresses d’alcool.

 

Bon, je radote, faudrait vraiment que je me fasse soigner.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité