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je vis, je dis, je ris ...ou pas
4 mai 2008

Mon manège à moi c'est fou

Je n'ai pas fait attention avant de lancer la machine à laver. J'ai enfourné le linge, pressée que j'étais de l'étendre et d'aller me rincer de cette journée essorante. Quand je me suis rappelée que le tambour était la cachette préférée de Marcus. Mais pas de grands chambardements : pas de conserves donc (il adore la boite de thon, est è ce parce qu'il a entendu que le thon était en voie de disparition et qu'il pense que la machine ne saurait pas l'émietter) ; pas de lumière éblouissante, musique braillante de jouets pour enfant, meilleurs contraceptifs au monde pour vous faire souhaiter retrouver le calme du célibatconvertir toute jeune rosette en célibattante endurcie ; juste une serpillière toute chiffonnée et ébahie d'être entourée d'eau propre....Je ne lui ai pas laissé le temps d'y prendre goût, je l'ai aussitôt remis dans le bain pour un nettoyage promptement lessivant.

Le printemps est enfin installé, enfin venu nous rendre visite, puisque ces dernières années, il nous a plutôt habitué à séjourner moins longtemps qu'une belle - mère en mal de gendre à tourmenter et puis lui, quand il s'en va, l'ambiance se refroidit alors que c'est l'inverse avec la belle - mère ! J'ai réussi à quitter mon pull : j'ai eu du mal car j'ai une forte affinité avec son col roulé mais ses larmes n'y ont rien changé, je l'ai laissé pour la caresse persistante d'un charmant rayon ! Qu'il fasse beaucoup d'enfants et je serai combler !

J'ai cependant attrapé un bon mal de tête car j'ai passé le week end chez mes parents (qui revenaient du mexique et avaient quelques cadeaux  à refiler : ce n'est qu'un mauvais sourire à passer, après il faut trouver auprès de quelle kermesse s'en débarasser....bon, cette fois, les tee shirts sont jolis et le travail des petit nenfants très délicat - et quelques (plus de cent quand même, on devrait pouvoir poursuivre en justice les sociétés qui inventent des mémoires qui stockent de façon trop importantes et qui ne défaillent jamais ! manquerait plus qu'elles aient l'idée de les greffer sur les vieux !!!!) photos numériques - l'avantage du numérique c'est que  la projection est rapide, enfin il y a toujours l'attente pour que le projectionniste amateur se rappelle comment fonctionne la connexion, qu'il vous abreuve de termes techniques pour vanter son appareil, son ordinateur, son logiciel, ensuite vous subissez des images diffusées dans un sens chronologique non adéquat, malheureusement le monteur ne s'en rende compte qu'à la fin et vous oblige à les revoir dans le bon sens pour que vous compreniez mieux la visite mais ne posait aucune question, parce que soit il ne se rappelle pas ce que cela représente et vous abreuve d'approximations et peut être à vous endormir, soit il ne s'en rappelle que trop et vous submerge de détails historiques, géographiques et sociologiques à vous assommer....). Mon père m'avait vanté qu'ils avaient acheté un nouveau matelas, sauf que je n'avais pas compris qu'il n'était pas encore installé et nous avons pu l'admirer, adossé à l'armoire pendant que Jj et moi changions régulièrement de position pour ne pas nous faire attraper par un trou dissimulé (très nombreux malheureusement). Nous avons testé la dernière nuit cauchemardesque chez mes parents : ce n'est pas mieux que la première !

Et il y avait la fête. Enfin, de mon temps, la fête s'étendait sur trois cours et là, quelques manèges à peine, tenus par le même forain valsant de l'un à l'autre au rythme planissimo de tickets peu aguicheurs. Vu le prix d'un, quitte à se ruiner, autant prendre les dix, pour avoir l'impression de faire une bonne affaire ! L'inconvénient de ces tarifs prohibitifs, qui font que la barbe à papa ce n'est pas un jour que l'enfant va la digérer, mais les 10 mois suivants, devant la figure de son père essayant de rééquilibrer les comptes, c'est que le public est forcément moins nombreux, parce que tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents qui, ne voyant pas souvent leurs petits - enfants, veulent les gâter en ponctionnant une goutte dans leur océan d'économies et que les forains veulent(et peuvent) à leur tour gâter les bambins qui ont la joie d'avoir des grands parents si généreux et donc font durer les tours de manège plus longtemps (et donner l'impression aux grands parents qu'ils ont eu raison d'avoir eu le courage de grever leur PER sur un si long, éternisant, infinissant tour de manège.)

Mais quand les grands parents offrent deux tours à leur dernier petit enfant, trop petit pour tenir seul sur la voiture non roulante, c'est une abomination ! Car qui doit se tenir à côté du petit tout au long de cet infernal tour sans fin, qui doit subir ces roulis pire qu'un bateau en pleine tempête, qui voit sa tête chavirer et ses yeux couler, c'est la mère qui n'a rien demandé et surtout pas que ses parents ouvrent leur porte monnaie pour se venger de la période où elle était adolescente et les avait traité pis que pendre ! Qui doit calmer le bébé qui commence à paniquer, qui doit chanter à tue - tête pour couvrir une musique qui transperce les tympans, qui doit le plaquer au sol alors qu'il essaye de tenter un drop, qui doit s'amuser à tourner le volant et faire pouet pouet avec le klaxon alors que le bambin la regarde de ses yeux implorants pour que cesse ce capharnaum, qui sort complètement patrauqe, la cervelle emmelée, les orbites révulsés, la gorge enflammée et la nausée montante ! Et qui doit remonter dans une soucoupe catte fois, parce que le gamin, une fois descendu, et ayant cessé de brailler réalise qu'il a aimé et veut recommencer. Et qui se retrouve à tourner de plus belle, virant au blanc, au vert, au pâle, les genoux compressés et le coeur mis à mal, arrivant quand même , de par un effort surhumain, à poser un regard sur le petit dernier, placide, joie rentrée et peu démonstratif, attendant patiemment que le tour se termine....alors que la mère hurle intérieurement que si cela ne cesse pas dans une seconde, elle ne donne pas cher de son repas de midi ! (même pas le prix d'un ticket !)

Et pendant ce tempsp, le père est bien à l'abri, en train de jouer un match de foot et la mère aura du mal à le consoler de sa défaite parce qu'elle pense avoir livrer un plus dur combat et que si jamais il lui fait une remarque parce qu 'elle a encore mal à la tête, et que c'est jamais le moment et gna gna gna et gna gna gna, elle demande le divorce !

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