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je vis, je dis, je ris ...ou pas
10 juillet 2008

les jolies colonies de vacances

mercredi 9 juillet 2008 :

Le vide soudain, le silence. Plus de précipitations, de justice rendue à la hâte, de justification à donner, plus de supplication, d’injonction, de menace mais que d’ennui ! Les grands sont partis en colonie et hier, nous étions en train de nous regarder dans le blanc des yeux Marcus et moi. Oh pas longtemps, car ce chenapan, pas du tout préoccupé par l’absence de son frère et de sa sœur, essaye de les remplacer du mieux qu’il peut (du fait de sa hauteur, il ne parvient pas encore à égaler leur niveau de bêtise, mais son « non » catégorique frise l’insurrection adolescente !)

Je vois déjà mes lecteurs (purement potentiels) écrire au président que l’on taxe les avantages en nature (euh, les barreaux ?) des fonctionnaires pénitentiaires puisque ceux – ci ont les moyens d’envoyer leurs enfants en colonie. A quoi je répondrais, à nous, qui ne pouvons bénéficier d’un prêt employeur à taux privilégié, de tickets restaurants, d’un an de bonification par enfant (réduit à 6 mois pour un calvaire d’au moins trente ans !), de prime d’intéressement, d’heures supplémentaires rémunérées (du moins pour les administratifs) (et nous sommes censés faire partie des privilégiés ?), laissez – nous l’avantage d’une fondation qui subventionne le séjour de nos enfants afin de les éloigner de notre triste mine à force de constater que le SMIC augmente et que ça me fait de sales jambes (pas le moyen d’aller chez l’esthéticienne) ! Et nos chèques vacances, même si j’ai pu constater que d’autre administration avait le droit à un taux préférentiel (La Poste, pour ne pas la nommer mais vu ce qui les attend, je ne les envierai pas – j’ai vu le sketch de Dany Boon sur La Poste ce we à la télévision (les enfants n’étant pas là, nous avons accès à la télécommande): très bon quand il parle de la file d’attente interminable, du guichetier qui ne s’occupe que de ses affaires personnelles ; plus réaliste que dans son film où ils sont tout sourire, tout attentionnés, tout potes et sans relief : je tarabuste mon mari, qui a adoré le film, sur la présence de ces deux postiers qui suivent les autres partout, n’ont pas de vie de famille, pas de relief, qui font acte de présence par quelques répliques censées être rigolotes ; bref, j’ai bien aimé l’idée de la femme qui veut persister dans sa vision noire du Nord et contraint son mari à lui mentir pour qu’elle aille mieux en le soutenant dans cette situation « horrible », mais de là à y trouver le scénario le plus génial du cinéma : je l’ai vu, j’ai pas bien ru et je n’y revenu plus ; mais je n’aime pas les bronzés non plus, donc certainement pas bonne ménagère de moins de 50 ans (et vu l’état de mon salon, ça se confirme !)).

Donc, mes enfants sont en colonie et heureusement que j’ai Marcus pour me tenir compagnie car un seul enfant vous manque et vous vous inquiétez. Pourquoi, j’ai pas de nouvelle. Je leur ai dit de m’écrire. Les organisateurs pourraient laisser un message et pourquoi sur le site, il n’y a aucune photo. Je sais qu’ils sont bien arrivés puisque c’est Jj qui les a amené à bon port (Il a fait plus de 900 km en deux jours ; j’avais prévu d’amener Hippolyte vendredi à son lac pour y exercer la douce activité de la pêche (tout ça parce qu’il veut humilier son papy mais il n’aime pas le poisson ! Et puis après 12 jours sous la yourte, soit il sera devenu un vrai sauvage endurci, qui ne se rappelle plus à quoi ressemble une douche (déjà qu’avant de partir, je ne suis pas sûre qu’il savait vraiment ce que c’était), soit il tiendra une bonne bronchite qui va le faire tenir tranquille toutes les vacances, avachi sur le canapé – position qu’il occupera de toute façon, même en bonne santé (il a donné le virus à Marcus qui, parfois, en pleine nuit, se réveille et réclame à corps et à cris la « télé » ; le seul soucis, c’est qu’il ne s’avachit pas sur le canapé, il escalade et écrase les corps qui essayent de s’y étendre). Mais, devant mon incompréhension devant le plan dressé par viamichelin et ma recherche désespérée d’une Départementale que ma carte refusait de me montrer, il a décidé de se sacrifier et de prendre la conduite des événements (mes enfants, en l’occurrence) – Par contre, comme ils doivent revenir le même jour, là, il faudra bien que ma carte crache le tronçon de route ! L’avantage (si, si c’en est un, même si je ne comprends pas pourquoi !) quand je me perds, c’est que je me perds en beauté : mercredi dernier, spectacle de danse de ma fille : un peu rapide, un peu trop les yeux braqués sur les pieds mais elle a beaucoup progressé. Nous sortons : il fait noir et il pleut à verse. Mon père m’accompagne puisqu’il me fallait un appareil photo et une caméra pour immortaliser l’instant (sinon pourquoi s’embarrasser d’un père !). Et ben même lui qui connaît très bien les lieux a failli perdre son nord face à mes détournements de rues mineures et s’il a fini par reconnaître un panneau, c’est parce que ce dernier a avoué sa direction … au dernier moment, car mon père est presque aveugle et moi complètement bigleuse la nuit. Donc, si Viamichelin prévoit deux heures de route, je dois compter 4 heures et encore si je trouve une cabine téléphonique (si mes larmes de panique ne m’empêchent pas d’apercevoir ces engins, bientôt classés monument historique, vu qu’ils sont en voie de disparition alors qu’il existe des gens qui résistent encore et toujours à l’envahissement de la voix trop portable aux oreilles de leurs prochains) pour appeler Jj et lui demander de me réexpliquer le chemin, en sachant que je suis à 100 km de l’endroit où je devrais être… et on va s’engueuler parce que je ne comprends rien à ce qu’il raconte et que, c’est bon, je vais me débrouiller et qu’il ne m’attende pas ce soir parce que si peut être bien que je vais trouver un hôtel et y rester à bouder pendant une semaine. Octavia se fera toute petite dans la voiture et pleurera avec moi parce que c’est une bonne petite et elle sait quand il faut me contrarier. Elle cessera de me raconter son séjour où elle a fait la connaissance de pleins de copines, de copains, de poneys, de monitrices, de chats, de chiens, de bosses et bleus divers (le but est qu’elle arrête de me bassiner avec son envie de faire de l’équitation et je balance entre l’espoir que la colonie soit un calvaire et l’envie qu’elle s’y amuse follement : le mieux c’est qu’elle s’y amuse mais attrape trop mal aux fesses pour qu’ensuite à la vue d’un cheval, elle s’enfuit en galopant ! ))

Bon, je leur envoie une lettre et s’ils ne me répondent pas, ils vont subir en rentrant. Ces gosses, même absents, il faut qu’ils méritent des reproches ! L’adage dit « pas de nouvelle, bonne nouvelle » ; c’était certainement pas une mère celui qui a débité cette ânerie ?

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