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je vis, je dis, je ris ...ou pas
7 septembre 2008

A quoi planning sert

Hier, il pleuvait. Nous n'allons pas nous plaindre, cela faisait longtemps, sauf que comme d'habitude, lorsqu'on commence à regretter une chose, celle - ci vient à excès et que des trombes d'eau se mettent à mitrailler notre crâne trop pensant. J'ai pris la voiture pour faire des courses. Rien d'exceptionnel, là encore, puisque j'avais même du prendre avec moi le petit dernier qui refusait de se détacher de mon pantacourt tant qu'il n'avait pas l'assurance d'être installé dans le siège arrière (place où dés que le moteur démarre, il se met à geindre en réclamant son papa...).

Il pleuvait, j'étais en voiture en direction de M. pour rejoindre un Carrefour qui me semblait l'accessoire utile pour remplir mon caddy. Il pleuvait, ma voiture roulait sur une chaussée humide et j'entamais une série de virages annoncés par un panneau : attention risque de dérapage.

J'installe le drame qui ne se fit guère attendre. Il pleuvait, l'asphalte était humide sous mes Dunlop et les virages serrés. Je roulais moins vite que la vitesse autorisée, inquiète cependant du fait qu'une voiture me suivait et que je ne pouvais ralentir plus pour assurer ma conduite. Et ma voiture, rompant le suspens, se mit à glisser, indépendamment de ma direction. Je ne controlais plus le volant que je me mis à tourner désespérément dans un sens, puis dans l'autre.

La voiture patina d'un côté où elle ne rencontra point de voiture venant à sens inverse (sinon le drame fut complet), puis se rétablit dans le bon côté, valsant à son gré pour s'arrêter pile là où la rembarde se terminait, m'empêchant de commettre un autre impact sur une carrosserie déjà fortement malmenée. Pas de fracas de froissement, je n'entendais que mon coeur palpitant à folle allure.

Marcus n'avait pas réagi, inconscient du danger auquel nous venions d'échapper. La voiture qui me suivait avait continué sa route ; le conducteur a peut être jeté un coup d'oeil pour vérifier que je n'avais rien, mais ne ralentit point, me laissant seule face à cette aventure rocambolesque. Je n'avais pas de portable, ne peut donc crier hystériquement à un Jj de venir me chercher parce que je refusais de continuer à rouler sur cette route de traître. Je souris à Marcus comme si de rien n'était, constater que le moteur redémarrait, descendis pour voir les dégâts, ne constatai rien qui me permit de paniquer, me rassis et repartis sur la route trempée. Mon petit coeur battant m'accompagna en rythme jusqu'au Carrefour où je pus constater que j'étais encore sous le choc mais que c'était pas tout ça, j'avais une famille à nourrir (et je n'allais pas mourir).

J'eus tout le loisir d'oublier ma mésaventure, puisque Marcus fut particulièrement odieux pendant toutes les courses, refusant de rester assis sur le caddy, de le tenir pour finir par découvrir les joies de la lattitude laissée par un hypermarché vaste et dédalesque. Si je pus à peu près m'approvisionner au rayon fournitures scolaires (enfin, pour être exacte, j'eux tout le temps pour flâner,  non seulement parce que la sauvagerie de la chèvre Marcus n'avait point encore était éveillée, mais également parce que les rayons étaient vides et que j'eux beau les parcourir dix fois, je ne trouvai point d'agenda : l'année dernière, j'en avais acheté un à Hippolyte alors qu'il ne le fallait pas et je n'avais point voulu me faire avoir, sauf que cette année, dans ce nouveau collège, il n'était pas fourni ; inversement pour ma fille, à qui j'avais acheté un bel agenda rose et qui se vit offrir un superbe cahier de texte..pour d'obscures raisons, mon fils refusait d'utiliser celui achetée pour Octavia, même en lui persuadant que le rose était très viril, dixit les rugbymen...mais pour H, avoir son tee shirt rentré dans son short équivalait à faire partie de cette population qui aime son propre sexe, alors un agenda garni de multiples fleurs ne pouvait que susciter son dégoût et sa crainte d'y être affilié), le rayon crémerie ne fut qu'un passage éclair où je saisissais les lots de yaourts que je sus reconnaitre, tout en enlevant les fromages que Marcus déversait dans mon chariot. J'écourtais donc ma pérégrination devenue un pélérinage à force de souffrance et je me dirigeai vers les caisses, qui comme nous étions samedi matin, étaient bondées. Je dus  faire la queue, pour me rendre compte, lors de l'avancée qu'une autre file parrallèle s'était constituée et je perdis donc encore du temps à constater que des gens ne s'étaient pas génés pour me passer devant. Et même un Marcus hurlant, se trainant à terre ne suscita aucun remord à ses gens bien tranquilles avec leur pauvre pack de lait et leurs chaussettes pourries(je le rajoute pour un portrait mieux craché). C'était même pas des vieux en plus ! parce que d'habitude c'est les vieilles qui viennent se faufiler dans les rangs, vous regardant d'un air mauvais si jamais vous faites une remarque alors que leurs boites pour chat pésent si lourds à leurs bras décharnés et que vous, personne ne vous a obligé à faire des mioches braillards, intenables et encore moins à les amener insupporter tout le magasin.

J'en avais presque oublié l'accident dont j'avais été l'auteur (car c'est moi qui tenait mal le volant), sauf que je m'en servis pour excuse pour acheter quelques friandises qui arrondiraient mes formes à défaut de mes fins de mois. Je sus toutefois faire un mélodrame à Jj qui ne réagit pas suffisamment à mon goût, occupé qu'il était à mettre la table et à faire la cuisine (choses que là je devais remarquer pour lui en faire compliment). Je dus donc appeler mes parents pour me soulager sur eux de ce qui m'avait quand même suffisamment bouleversé pour que je verse quelques larmes d'effroi, non pas pour avoir affronter la mort, mais pour avoir fait tant de chemin pour un magasin aussi peu achalandé et que c'était une honte de laisser les gens surmonter d'effroyables virages pour qu'ils se retrouvent, encore émus, face à des rayons quasiment vides et des caisses surchargées (et donc encore plus émus ! même pas moyen de trouver du jus de pommes, faut pas presser le citron !). Mon père sut tenir son rôle formidablement bien, me sermonnant sur mon inconscience et sur mon devoir d'acheter des pneus sachant adhérer à la route (à défaut de savoir pour quel dirigeant socialiste voter). On peut toujours compter sur vos parents pour vous engueuler ! Je pus raccrocher, remontée à bloc !

Pour glisser en transition (sans rembarde ni affolement), je dirais que la rentrée s'est ma foi fort bien passée. Hippolyte redécouvre la 6ème et s'est fait un copain que je n'ai pas hâte de rencontrer de peur qu'il ne corresponde à la description qu'il m'en a faite : les grands se moquent de lui parce que'il ne sait pas parler, pas écrire...venant d'un fils reconnu pour son peu de talent écritoire, je crains qu'il n'ait trouvé le seul pire que lui...je ne dénigre pas mon fils, j'ai pu constater qu'il aimait égayer ces courriers(envoyés de la colonie) de jolis dessins pour illustrer ses propos, mais qu'aussi cela palliait sa mauvaise orthographe et qu'ainsi le lecteur avait de quoi s'accrocher, désorienté qu'il pouvait être par un koa et autres mots mal digérés, quant au pluriel, il faisait partie des abonnés absents. Essayez de le corriger, vous obtiendrez autant de volonté qu'un ministre avec le disque de la première dame à la main : comment se débarasser de l'intrus ! Jj et lui ont assisté à la même réunion  à 15H30, enfin c'est ce que j'ai cru jusqu'à ce que chacun m'en donne un résumé. Bizarrement, le contre rendu fait par H lui était plus favorable que celui de Jj. Les mots par coeur, concentration, devoirs n'apparurent que dans un seul résumé, je ne vous demanderai pas qui en fut l'auteur ! Déjà jeudi, Jj dut prendre à mal H parce que celui - ci n'avait pas fait ses exercices du jour en permanence et s'était gentiment installé devant la télévision. Pour ne pas déranger me direz - vous, mais Jj le conduisit manu militari devant son bureau qui se languissait de lui.

Quant à Octavia, toute timide au début, elle se fit facilement des amies (à croire que toutes les gamines sont folles des chevaux !). Le seul incident arriva lorsqu'elle rejoignit sa classe et ressortit toute paniquée en hurlant "maman, tu m'as dit que j'étais en CM1 et là c'est CM1/CM2". La maitresse sut la rassurée et là je dois couper car Marcus est réveillé.

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