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je vis, je dis, je ris ...ou pas
4 septembre 2009

La rentrée et basta

Sujet d'actualité s'il en est : rentrée des classes

Avec un temps de rentrée, pluie conglante, vent tempètueux, mais sans marron, encore verts (si je fais des fautes, c'est à cause d'un msn non correcteur, non à cause de mes conseillers incultes ...hein, M. CHATEL...hein, M. FDC, c'est bien gentil d'écrire qu'il n'ait plus besoin d'apprendre aux jeunes l'orthographie des mots vu que l'ordinateur a été programmé pour les corriger (par qui ? il faudrait donc que seul le programmateur possède le pouvoir de décider comment écrire un mot, les autres se contentant d'accepter les corrections, sans se poser de questions ; il faudrait que le programme soit infaillible, impartial et juste et qu'il n'y ait aucun humain derrière, ayant la possibilité de s'ériger en dictateur du sens...) et qu'être nul en orthographe ne présuppose pas de l'intelligence de l'écrivaillon, vu que lui - même avait toujours zéro en dictée et regardez le comme il est beau et suprêmement supérieur...et franchement modeste.

Comme je dis à mon fils qui a d'énormes difficultés  en français (tellement que quand il a 1 en dictée, je le félicite), si chacun écrivait comme il l'entend, c'est la tour de Babel puisque les sons sont différents pour chaque oreille ; moi, je suis incapable de comprendre le langage sms et un mot mal orthographié demande quelques secondes de plus pour être déchiffré ; notre cerveau ne pourrait construire un schéma permanent pour un mot mais serait sans cesse en train de le détruire pour parvenir à la compréhension. M. FDC oublie que la lecture a autant d'importance que l'écriture et qu'il est plus facile d'apprendre quand on lit un mot toujours écrit de la même manière que traduit de différentes manières, en fonction des capacités de celui qui écrit. L'apprenant dépendrait de l'éducateur et aurait plus de difficulté à atteindre l'autonomie ; comprendre les régles (il est vrai avec beaucoup d'exceptions qui permettent justement de retenir la règle), lui édicter une certaine discipline à laquelle il doit se plier permet non seulement qu'il saisisse l'importance, le fondement, la logique qui sous tend le langage qu'il a dû apprendre du seul fait de sa naissance, pouvant ainsi se l'approprier, y créer son propre monde en jouant avec les mots, en inventant des nouveaux, pourfendant des interdits ou peaufinant des non - dits pour le plaisir de dominer un texte dont il devient le véritable auteur), mais également lui enseigne le respect de cette langue, son histoire, sa créativité, sa réactivité, la fierté de continuer à la propager, de la défendre parce qu'elle existe pour elle, pour un ensemble d'individus se retrouvant en elle et que n'importe qui ne peut s'ériger le droit de se l'accaparer, d'en être l'unique possesseur ou le multiple pourfendeur. Faire des fautes enlève des points à un devoir, mais parce que c'est illisible, difficilement compréhensible ; cela choque, parce que cela suggère un certain m'en foutisme, une certaine impolitesse vis à vis du lecteur. Si chacun écrit la langue comme il veut, il n'y a plus d'unité, juste des touches noirs qui n'atteignent plus personne, juste des individualités qui s'enferment sur une incompréhension mutuelle, sans effort, sans partage, sans soucis de communion. Je sais qu'écrire avec un accent grave ou aigu change peu le sens d'un mot, mais zut, arrêtons de vouloir toujours la simplicité ; il faut souffrir pour être réel !

je refuse qu'un ordinateur (même si c'est bien pratique) me dise comment écrire, parce que souvent je refuse ses suggestions, le mot qu'il me propose n'étant pas celui que j'ai en tête.... c'est moi qui doit avoir le dernier mot !)

Mercredi, rentrée du collège : Hippolyte a pris le bus et basta !

Jeudi, rentrée en CM2: Octavia a rejoint sa copine et basta !

Vendredi, rentrée en maternelle : Marcus m'a dit au revoir maman et basta !

Comme quoi, on dit beaucoup de choses sur la rentrée qui devient un événement à part entière, même pour les adultes qui ne font que prendre quelques semaines de vacances pour se rendre compte que le travail est vraiment une aliénation, mais indispensable si on veut exister socialement, économiquement et structurellement, ce dernier mot parce qu'en temps de crise, c'est celui qui revient le plus, justement avec le mot rentrée. Etre chomeur est cependant mieux vu que d'être rentier, dans notre monde qui annoblit le pauvre (en le laissant bien à sa place) et snobe le bourgeois (en en faisant une référence). Bref, tout ça pour dire que si les journaux nous baratinent sur la rentrée depuis plus d'une semaine, moi en quelques phrases, j'ai épuisé le sujet. Seul Hippolyte a eu le droit à la brochure spéciale H1N1, il est donc le seul à avoir compter jusqu'à 30 pour se laver les mains : une fois et ses 30 à lui feraient que Usain Bolt courirait le 100 mètres en 9 minutes plutôt que 9 secondes (et des dixièmes, les plus importants pour ce record). La première chose que ma fille m'a dit en rentrant de colonie c'est que unetelle lui avait dit qu'à Paris la grippe A sévissait grave et j'ai dû lui débiter les informations que j'avais sur cette maladie (comme une grippe mais en plus hystérique). Même moi j'en parle trop de cette maladie, alors que tant de choses devraient m'interloquer :

- il existe un site qui compare les tarifs des opérations chirurgicales : vous choisissez l'intervention qui vous intéresse, disons une chimiothérapie, comme ça tombe bien, vu que votre docteur vient de découvrir que vous souffrez d'un cancer et que vous vous questionnez de savoir où vous faire opérer sans que cela vous revienne trop cher pour ne pas trop entâmer l'héritage que vous comptez léguer à vos enfants et hop, le site vous soutient que la Clinique des Ecureuils bien léchés vous suivra pour 4 fois moins cher que l'hôpital public du coin. Bien sûr, le site est subventionné par la fondation des cliniques privées de France pour qui l'excellence est le prix brut et non point le service, l'équipe médicale ou la prise en charge des frais annexes.

- le PS et sa présidente se sont positionnés pour les primaires (primaire étant un nom à la mode alors que l'adjectif est assez péjoratif). Combien de partis vont se créer à côté quand le candidat aura été choisi ? J'aimerais bien me passionner mais M. Sarkosy a réussi à me désillusionner sur l'intégrité des hommes politiques prêts à vendre leurs idéaux pour un portefeuille gouvernementale, soit disant qu'ainsi ils auraient les moyens d'agir, oubliant que ce qui compte ce n'est pas les moyens mais la politique qui sous - tend ces moyens. Donner un complément de revenu aux plus démunis pour qu'ils ne se sentent pas exclus n'a pas la même valeur si c'est dans le cadre d'une politique de la miette tendue aux plus pauvres pour que les riches continuent à profiter de la baguette que si c'est dans le cadre d'une action qui vise à mettre en place une boulangerie pour que chacun acquière sa baguette.

- Plus belle la vie pourrait être diffusé par M6. Pour une question de gros sous. Ma mère suivra t'elle cette évolution ou pourrais - je enfin l'appeler après 20h10 ?

- un nouveau magazine féminin est sorti, je l'ai lu. La femme a le droit de réfléchir un peu, surtout sur les people et la mode. Elle peut s'interroger sur le sens du monde mais dans l'offusquation, toujours l'attirer par les sentiments, jamais par la compréhension, des explications longues qu'elle n'aura pas la concentration de lire jusqu'au bout. Lui apprendre comment être féminine, épilée, maquillée, vêtue avec apprêt pour saisir dans ses filets un homme avec qui elle devra être une maîtresse, une amie, une confidente, une salope romantique. Ses enfants elle devra habiller avec tendance tout en leur apprenant les vraies valeurs qui sont celles que le dernier pédiatre à la mode soutiendra. La femme doit être libre mais ne jamais oublier son genre, sinon on ne pourrait plus exiger la parité. La femme ne nait pas femme, elle doit en devenir l'incarnation.

- le bonheur est dans le pré et il pleut trop pour que j'aille le chercher (je déteste marcher dans l'herbe humide, je ne pourrais jamais être une peau de vache...).

- on peut passer des annonces gratuites sur ebay. Je préfère l'idée des enchères. Cela me semble complètement immature, irréfléchi et superficiel de répondre à une annonce pour acheter en direct un énième pantalon alors que j'en ai plus d'une centaine dans mon armoire (mon mari a compté, mais je le soupçonne de l'avoir fait plus dans le but de me ridiculiser que d'en dresser l'inventaire). Enchérir est un jeu de flagellation, il y a toujours cette incertitude d'être sauvée au dernier moment (vu mon armoire, j'irais directe au purgatoire).

- je continue à écrire alors que je n'ai rien à dire. Mais si je devais écrire que lorsque j'ai quelque chose à dire, je serai plus lisible et ce n'est pas ma marque de fabrique, mes lecteurs étant d'accord avec moi sur ce point vu qu'ils préférent m'ignorer.

Je vais aller faire la sortie des écoles, avec un imperméable vu le temps et je ferai coucou, me voilà !

(désolée, mon humour est parfois exhibitionniste)

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