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je vis, je dis, je ris ...ou pas
29 août 2009

Le tri : les conserves et les cartons d'abord

Les avantages et les inconvénients de l'écologie (1) (si jamais il y a un 2):

-         plus de sacs plastiques qui souillent nos campagnes, sauf quand ils proviennent de randonneurs indélicats, qui souhaitaient prendre un bon bol en participant à la marche organisée par l’association « Les cochons ont des fourmis dans les pattes », association qui lutte contre l’obésité, mais qui ne disposaient que de poches sous les yeux pour ranger les reliefs de leur pique nique.

-         Maintenant à la caisse, on a soit des distraits qui s’exclament « zut, j’ai oublié mes sacs dans le coffre de la voiture » et fourrent tout en vrac piteux de montrer leurs achats à la vue de tous les envieux, soit des organisés qui déplient soigneusement, consciencieusement et fièrement, dans le Leclerc bondé, des grands sacs à l’enseigne de Cora, Auchan et ED comme pour clamer qu’à eux, la fidélité on ne la leur fait pas, soit des persévérants qui rachètent des cabas à chaque achat parce qu’ils ne veulent pas s’en encombrer ou parce qu’ils n’étaient venus cette fois que pour un dentifrice ou parce qu’ils attendent toujours que l’hôtesse d’accueil cède à leur sourire et leur offre un bon vieux sac plastique, soit des satisfaits qui, tout en parlant joyeusement à la caissière, déposent gaiement leurs courses dans ces sacs bien solides puis pesteront lorsqu’il faudra les transbahuter du coffre jusqu’à la cuisine et tempêteront lorsqu’ils découvriront les pains au lait tout aplatis, les petits suisses éventrés et leurs bons de réduction non décomptés.

-    La plupart des gens, suite à cette cabale contre le sac étouffeur de dauphin, se sont adaptés à cette contrainte de faire leurs courses avec un caddy déjà à moitié rempli par ces grands sacs car ils sont réutilisables, remplaçés si vous démontrez leur piteux état (ben oui à force de les écrasés pour qu'ils prennent le moins de place possible dans le chariot, dans le coffre, dans le placard, ils se craquellent ; c'est comme un ministre....juste l'ambition de durer le plus longtemps possible), comme ils se sont adaptés à se servir eux-mêmes à la pompe et pour autant à payer plus chers, bientôt soit - disant pour les dissuader d'y aller justement à la pompe, pour qu'à la place ils appuient sur la pompe ...à vélo ; pour que ce soit eux qui soient taxer à cause de politiques gouvernementales qui ont voulu favoriser le développement des axes routiers au détriment du réseau ferroviaire (si je dois faire tous les jours 120 km en voiture AR pour aller travailler, c'est parce que la liaison ferroviaire a été supprimée pour cause de non rentabilité, alors avant d'inciter les français à prendre les transports en commun, il faudrait d'abord s'interroger sur le pourquoi de leur non existence). Pour les nostalgiques, il reste des sacs transparents aux rayons fruits et légumes. Et là quelle joie de s'évertuer à frotter les bords de ce p...de sac afin qu'il l'ouvre sa grande g...., quel plaisir de s'échauffer, de se mouiller les doigts, d'implorer muettement une bonne âme à vous secourir (comme parfois vous le faites lorsque le produit qui vous intéresse vous tantalise du haut de son perchoir, avant de vous décider à grimper dans votre caddy pour obtenir le graal..parce que la bonne âme, mon cher, elle est à la samaritaine ! qui est fermée du reste), de demander même à votre fille de s'y échiner de ses petits doigts agiles et quelle extase quand enfin la corolle merveilleuse s'ouvre, offrant à vos yeux larmoyants les fragrances de son plastique intense, d'aller cueillir la salade frissonnante et de ne pas réussir à l'y introduire parce que le sac est trop petit....vous iriez bien fêter avec le Prozac son anniversaire...

-         Vous ne déversez plus la moitié de votre poubelle à côté du misérable sac plastique dont les anses se sont prises dans le couvercle

-         Vous vous démenez avec votre sac poubelle dont le lien rouge a mystérieusement disparu, par accointance avec le sac suivant ou, suite à une âpre lutte avec un gamin qui adore faire dévaler sur les marches d’escalier tout ce qui a une longueur supérieure à votre patience ; lien rouge qui a une fâcheuse tendance à s’enrouler autour de vos doigts tandis que les bords du sac, que vous essayez de rapprocher, s’ingénuent à glisser pour vous faire profiter des douces effluves de restes divers ayant bien mijoté dans leur jus. Intelligents, vous achetez des sacs avec lien jaune incorporé sur lequel vous avez juste à tirer pour fermer le clapet à ce misérable récipiendaire de vos rebus ménagers et hop, vous le conduisez autoritairement et virilement (j’essaye de persuader mon mari que le jet de poubelle ne peut être magistralement accompli que par un homme, un vrai !) vers sa destination finale (au choix, le container, le bac roulant, la poubelle du voisin, le trottoir après 20H00 sous peine de verbalisation(enfin à V., ailleurs je ne sais pas, je crains que la police municipale ne soit pas partout aussi scrupuleusement vigilante…et ponctuelle), la gueule du chien qui ne sait pas lire l’heure….) et au retour, tel le Petit Poucet, vous retrouvez facilement votre route grâce au fléchage que vous avez parsemé, à l’aide d’un liquide quelconque, dont la couleur ne vous rappelle rien, ou d’un objet pointu et libérateur, ayant ainsi décidé de contredire le fabricant quant à l’imperméabilité ou la robustesse publiquement citée.

-         Vous avez bien sûr deux poubelles. Pour celle ayant l’honneur de recevoir les produits recyclables, et donc moins souillants, soit vous avez de jolis sacs jaunes offerts gracieusement par votre mairie qui se charge d’organiser une sympathique collecte hebdomadaire, soit deux affreuses caisses bleues qu’il vous faut apporter régulièrement, mais majestueusement oh mon chéri, en offrande à un centre de tri qui bien souvent dégorge d’un surplus malvenu. Pour ceux qui ont le bonheur de posséder un jardin et ainsi les moyens de se mouvoir dans une cuisine intégrée mais guère intégrative (toutes les poubelles n’y retrouvent pas leurs petits), il existe le compost qui consiste à jeter dans un grand machin tout ce qui peut bien vous paraître bon à jeter, vu qu’il n’y a que vous qui y mettez le nez et les vers que vous en tirez.

-         Cela facilite la communication avec sa progéniture : « non, pas là, dans la caisse bleue, bon sang ! ». « Punaise, tu ne peux pas y laver avant d’y jeter » (l’écologie fait ressortir mes racines auvergnates). « Oui, je sais, ce logo signifie que ça se recycle mais tu n’as pas besoin d’une deuxième DS » (je ne suis pas sure que les consoles DS se recycle mais pourtant ça revient assidûment dans leur bouche). « Le prochain qui range pas sa chambre, je prends un sac poubelle et j’y jette tout ce qui traîne. ».

-         L’avantage de la poubelle sélectionnée pour recevoir les objets recyclables, c’est qu’on n'hésite plus à y fouiner pour rechercher un papier qui « se trouvait là, il y a même pas 5 minutes », le là étant le dernier endroit où vous pensez l’avoir posé et qui n’a rien à voir avec l’endroit où vous l’avez effectivement posé ; ce premier endroit devra si possible se situer sur la trajectoire d’un mari ou d’un enfant, tout heureux ainsi d’incarner le bouc émissaire de votre étourderie ; ni à y plonger délicieusement pour lire les ingrédients de la soupe « faite briquette » qui possède une saveur particulière….ment énigmatique ; ni à récupérer la balle malencontreusement lancée par un gamin qui a bien compris que la cuisine recelait pleins de cachettes difficilement accessibles à des adultes dont les dos craquent avec rythme si ce n'est avec vigueur. Alors qu'avant la mise en place du tri sélectif (un tri n'étant pas toujours sélectif, M. Domenech en sait quelque chose), lorsqu'une seule poubelle trônait dans votre antre, non seulement votre cerveau était plus propice à la maladie d'Alzheimer vu qu'il ne s'entraînait pas quotidiennement pour se rappeler quoi jeter dans où (ce qui peut se révéler fort amusant à la longue parce que souvent c'est une sorte de loterie, sauf que vous ne savez jamais si vous avez gagné), mais en plus un papier jeté était à tout jamais perdu dans des profondeurs abyssales et nauséabondes où seuls des kolhantais sans fierté(pléonasme s'il en est) iraient s'y miroiter et l'étourdi devait se retrouver seul face à son accusé récalcitrant ; la soupe devait rester à jamais mystérieuse, avec la malheureuse possibilité de l'acheter à nouveau ; le gamin allait au coin pour se calmer ...

-    Il n'y a pas que les objets qui se recyclent, les personnes aussi. Cohn Bendit est de retour mais il sillonne les pavés, il ne les lance plus

-   Bon, j'arrête d'en jeter, à vous de faire le tri ; je vous préviens, c'est sûrement un cul - de - sac ; à ne pas mettre en lien.

    Je serais toujours la poubelle pour aller tancer...

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