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je vis, je dis, je ris ...ou pas
4 novembre 2009

La part de Dieu, la part du diable, l'à part moi

Pourquoi être parent entraine tant de responsabilité. Avant d'avoir donné le jour (plutôt, prêté malheureusement, la nuit l'emporte toujours) à un enfant, l'homme n'éprouve aucun remord à se consacrer à lui - même. Un enfant surgit et vos priorités doivent changer sous peine d'être immolé par votre conscience. L'accouchement n'engendre pas seulement une douleur physique, mais également morale : à chaque fois, j'ai hurlé "non" car, outre le fait que je m'insurgeais contre le fait que nos chercheurs, qui savent défiler pour demander des moyens supplémentaires pour étudier le bon sens populaire, n'aient toujours pas trouvé le moyen de faire sortir notre descendance (le principal problème étant que la descente se passe pas loin d'un autre orifice qui fait craindre une humiliation à ne surtout pas transmettre à la postérité..ni au postérieur) d'un chou ou d'une rose, je savais que c'était la fin de mon insouciance ; une insouciance phoenixienne puisqu'elle a péri et ressuscité trois fois déjà...

La semaine dernière, nous avons débarqué enfants et soucis chez leurs grands parents pour aller nous oxygéner à Paris (Paris n'est polluée que si des appareils mesurent le taux de pollution, comme mon mari n'est fiévreux que s'il prend sa température et croyez - moi le thermomètre est toujours brandi à la moindre alerte)- nous avons été embrigadé par un bénévole de la Croix Rouge qui s'est étonné que 1) des villages sans adresse puissent exister, 2)des gens de la campagne viennent se dévergonder à Paris alors que tant de parisiens s'enfuient lors des vacances...ben, mon p'tit gars, des fois, on aime bien se nettoyer du fumier qui pése sur nos sabots pour s'ébaubir devant une capitale si admirable, qui nous a donné tant d'histoire et tant de culture (notre culture à nous, elle est plus poussée vers les choux, sans bébé dedans pour éviter de les changer trop souvent). Et puis, Paris c'est mieux sans les parisiens (je sais que les parisiens sont pour la plupart des provinciaux éxilés mais franchement, de nos jours, il y a moins de répercussions à s'en prendre aux parisiens (ou aux auvergnats) qu'à des minorités ethniques (au passage, je signale que les auvergnats ne sont pas tous des paysans, certains sont banquiers aussi...la fourberie est partout !).

Ce charmant jeune homme nous a demandé ce qu'évoquait la Croix Rouge pour nous et à ma grande honte (la lecture de magazines féminins me perdra, j'ai répondu Karembeu (le prénom m'échappait alors). Je me demande si cette égérie très plastique n'a pas vampirisé l'image de l'association (je préfère m'en prendre aux publicitaires qu'à moi - même). Pour se faire pardonner (mon mari est solidaire pendant que je me sentais très solitaire), mon mari a souscrit à un prélévement mensuel afin d'aider cette grande fondation à sortir du ghetto peopolinesque. Je m'en fustige encore, comment ais - je pû me ridiculiser à ce point, alors que j'avais résisté à toute hystérie lorsque nous avons croisé Michou et Jean - Jacques Debout. Il est vrai que ces personnes ne surnagent à la surface du monde de la célébrité fugace que grâce au grand âge de mon cher époux, également très physionomiste...Une collège, ayant également voulu se ressourcer à Paris, a voulu me faire baver en me narrant qu'elle avait mangé à proximité de David Halliday et Sylvie Vartan. Un cran au - dessus, il est vrai : peut être pas en couverture, mais encore apercevable dans Gala...

Comme tout voyage en amoureux, chacun a du effectuer des concessions pour satisfaire les goûts de chacun. J'ai donc encore dû visiter des magasins de modélisme ferroviaire. Oh, un petit train, oh un plus grand train, oh un autre train, tiens il y a des trains ici aussi. Le dernier jour, lui ayant refusé un dernier magasin, il m'a fait miroiter une longue marche comme je l'affectionne, pour arriver à ses fins. Oh, un petit train, oh un plus grand train, oh un catalogue sur les trains. J'ai dû le menacer que s'il n'achetait pas quelque chose, une fin tragique se profilait....Il a bien voulu me lâcher dans une librairie et 1 heure plus tard j'ai émergé alors qu'il s'était liquéfié dans une posture qui devait être très douloureuse. Comme il pouvait encore brandir sa carte bleue, je ne l'ai pas plaint.

Nous avons également été nous perdre au Louvre. Après quelques tergiversations et autres hésitations pour trouver le passage nous permettant de franchir la porte plus rapidement, puisque nous nous étions précautionneusement préalablement munis de nos billets, nous avons, une fois dans l'antre, soupesé chaque chemin possible pour nous jeter sur le premier à notre gauche. Et nous avons admiré : oh un tableau, oh un grand tableau, oh un autre tableau, tiens il y a des tableaux ici aussi. Alors que je n'aspirais qu'à reposer mes yeux sur une peinture bien abstraite, mon mari, qui n'avait retenu des grandes tapisseries vantant la chasse calendaire qu'un premier plan d'un chien en train de déféquer, et n'en pouvant plus de cette volaille d'angelots, dont certains avaient oublié toute décence, a voulu se détendre devant l'archéologie égyptienne. Il a été très déçu, moi moins, on se rapprochait de la sortie, très labyrinthique au demeurant. Je ne voudrais pas passer pour une inculte, mais je le suis....J'ai préféré le Muséum de l'histoire naturelle, plus vivant.....Le tableau préféré de mon mari "les collecteurs d'impôts" de Marius VAN REYMERSWAELE.

Nous avons continué notre pélérinage culturel en assistant à un spectacle de Christophe Alévèque, nous avons plus ri qu'au Louvre... aux statues, il manque une certaine lattitude d'expression ( elles se rattrapent en matière d'interprétation)et parfois quelques bras pour applaudir. L'humour cache le désespoir d'être face à une démocratie qui  reste au stade de la démo ; dans le jeu réel, le pouvoir est aux mains de celui qui sait manipuler.

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