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je vis, je dis, je ris ...ou pas
17 janvier 2010

Les bons mots font les mauvais amis

Tout d'abord, je débuterai ce billet mille fois reporté et certainement mille fois regretté - si bien sûr, je ne suis pas sans cesse interrompue par un message péremptoire qui me dit "vous avez été déconnecté", je veux bien être inventoriée comme déconnectée, car ne m'illusionnant plus devant le 20 heures (même lorsqu'il était présenté par PPDA et je sais juste de Ferrari qu'elle trébuche sur les mots plus vite que son ombre à paupière) et ne parvenant à saisir des infos radiophoniques du matin que les remarques offusquées de mon mari (qui, coincées entre les miettes d'une tartine beurrée et les glou glou du café noir, me parviennent mal dgérées), plongée que je suis dans un roman grâce auquel je cherche à palpiter (mais la plupart du temps, mes seuls palpitements sont ceux engendrés par la voix tonutriante d'un mari postillonnant son petit déjeuner ), je dois être  la seule à ne pas savoir ce qu'a fait notre président hier soir, mais qu'on se permette de me le faire savoir à tout bout de champ, dés que je m'installe devant mon écran pour finir par m'annoncer que le serveur, auquel je n'ai rien commandé ni même adressé la parole,  est introuvable, c'est poussé l'insulte un peu loin et je ferai bien, comme tout homme politique à qui l'on n'arrête pas de crier ses quatre vérités en face, un procès en diffamation pour qu'on sache qu'à défaut d'idée, je possède, dans mon vocabulaire, un mot de 4 syllabes...et un deuxième : démocratie, et même un de 5 syllabes : républicaine (bien que je ne sois, comme eux, pas sure de la définition de ces termes qui semblent renfermés tout et son contraire, ni du nombre exact de syllabes qu'ils contiennent vu que ma fille m'a fait essayer le programme du Dr japonais (le japonais de nos jours faisant plus professionnel et moins vendu que l'américain) et moi qui croyait avoir su composer un alexandrin, je me suis rendue compte que le docteur et moi étions rarement d'accord sur le nombre de syllabes que comportait une phrase. J'ai quand même eu le dernier mot puisque je lui ai dit qu'il n'était qu'un misérable étranger que j'acceptais magnanimement sur mon territoire et qu'il devait accepter mes règles s'il ne voulait pas que je le dénonce pour supériorité intellectuelle incompatible avec mon niveau de culture) -

mon début de billet s'est encore perdu dans des considérations indépendantes de ma volonté et si certains auteurs se laissent dépasser par leur personnage (comme Sherlock s'est laissé dépassé par un fiacre mal intentionné), je me trouve incapable de pondre un seul texte qui ne soit pas rempli de parenthèses pourtant creuses (comme ma molaire gauche qui pourra, lorsque ma tombe sera profanée par des archéologues désireux de se consacrer à leur gloire, leur permettre de dater ce vendredi 20 mars 1997 où je me suis resservie deux fois de la tourte au potimarron et à la crème d'asperge, préparé par le Chef  Alphonse Sosser, pour lequel j'ai toujours gardé une dent, d'autant plus qu'il avait une façon bien incisive de parler et ne machait pas ses mots.). Pourtant, c'est une information capitale dont je voulais vous faire la primeur, après l'avoir raconté à tous nos voisins qui n'en reviennent pas de tant de précosité (et ne veulent d'ailleurs plus venir chez nous du tout de peur d'être à nouveau obligés d'entendre de telles niaiseries) : les derniers bons mots de Marcus ! (imaginez une musique joyeuse telle celle qui annonce un tour à coup sûr raté).

Papa, Octavia et Marcus sont dans la voiture (remarquez comme je plante bien la scène et comme tout de suite on visualise parfaitement l'ensemble : un père, un peu énervé par une journée de travail trépidante où il s'est pris la tête avec un collègue qui lui a demandé son avis pour ne surtout pas en prendre compte puisque le chef est venu annoncer que le seul bon sens à suivre était celui qui permettait de dégager des économies ; une fille toujours à la recherche du monologue parfait lui permettant de se contredire sans se le faire remarquer ; un fils à moitié endormi, complètement assommé par une journée que même un adulte aurait du mal à assumer). Octavia se met à parler des poissons (comment en est - elle arrivée là ? peut être l'influence d'une mère capable de passer des heures à essayer d'établir un dialogue avec un serveur introuvable) et énumère ceux qu'elle connait (et la liste peut être longue puisqu'elle est férue d'animal crossing, bien sûr elle ne sera pas toujours capable de ressortir le nom juste et pourra dire perpère alors qu'elle voulait dire rascasse mais la science est rarement exacte et certainement jamais au rendez - vous), elle en vient à poisson - scie, poisson marteau et là, mon Marcus, complètement réveillé dés qu'on en vient à parler boulot, complète la liste avec un poisson - tournevis....Rire général et permettant à l'atmosphère, toujours en expansion, de se détendre davantage.

Autre situation : Mémé, femme très autoritaire s'il en est puisqu'elle sait combattre un caprice tonitruant en offrant smarties et autres friandises, propose un kinder à Marcus en lui faisant promettre de ne le manger que lorsqu'il sera rentré chez lui. Marcus répond alors (il ne manque plus qu'un clin d'oeil et la montre hors de prix au poignet pour qu'on se croive dans un film d'espionnage bidon) "je contrôle tout" ; contrôle que pourra constater la maman en venant récupérer son fils intègre mis à part une large couche de chocolat bien étalée autour de la bouche.

Maman couche Marcus. Enfin maman essaye depuis 20 minutes de coucher Marcus et sa voix commence à atteindre des sommets d'énervement. Marcus, après 5 histoires, 8 chansons, 20 bisous, 40 "attends" geignards est prêt de capituler quand il assène un "j'ai un secret à te dire". La mère qui ne sait résister à un potin, même non mondain, tend l'oreille et entend "tu pourrais réparer le soleil ?". Il est vrai que le temps est exécrable dehors, qu'il neige à fendre un chèque en bois et que la grisaille est telle qu'une araignée y perdrait son envie de se faire une toile. La mère attendrie caresse gentiment la tignasse blonde de son fils, lui avoue son impuissance (ce qu'un homme ne ferait jamais) et lui suggère de rapidement s'endormir s'il ne veut pas qu'elle l'assomme.

Vous avez survécu ? Oui, moi à peine. Si j'avais su qu'avoir des enfants rendaient si gaga..bien que la seule ressemblance que je peux essayer d'extraire entre lady gaga et moi, c'est une propension à choisir les vêtements les plus laids et désavantageux ; sinon ne sachant pas ce qu'elle chante, puisqu'il semblerait qu'elle vive d'autre chose que de bons mots qui n'arrivent pas à la cheville (pourtant ouvrière) de mon fils mais font les cheveux gras d'une presse juteuse et dégoulinante, je ne pourrais dire si sa voix répercute les mêmes casseroles que la mienne (nous ne devons pas avoir le même répertoire, le mien cherchant son influence du côté de frêre Jacques, Cadet Roussel avec parfois une incursion vers Hugues Aufray voire, avec toute la témérité dont je peux faire montre, Guy Béart).

Je m'achéverai avec ce dernier bon mot, semble t'il exprès inventé pour ceux qui se sont mis dans une situation ridicule, frôlant le gâtisme : FIN.

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