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je vis, je dis, je ris ...ou pas
25 octobre 2011

Arrêtez de me casser les pieds

Les inventions, que si elles n'existent pas, elles me manquent beaucoup :

- le casseur de chaussures neuves : Activement à la recherche d'un emploi sur votre page facebook (sur votre front line, une photographie vous montre souriante, répondant au téléphone, tout en écrivant sur ce qui semble un agenda très rempli (en fait, votre liste des entreprises 1)où vous désirez plus que tout travailler (celles qui sont spécialisées dans le développement durable, un avenir prometteur mais un présent restreint), 2)où vous connaissez quelqu'un qui pourrait vous pistonner (mais que vous n'appellerez jamais, parce que bosser avec Régine, au département de la chimie transplantatoire, vous semble incompatible avec votre signe astrologique), 3)où vous pourriez à la rigueur bosser, si vous arriviez à décrocher un entretien (votre bac + 5 semblant leur faire peur, vous leur avez proposé un bac+3 puis 2, puis une passion pour la cuisine et l'équitation, puis un chinois lu, parlé, écrit moyen, puis un permis carriste, vous hésitez entre rajouter une spécialisation en calorifosophie spatiale ou vous lancer dans une carrière politique) , 4)où vous ne postulerez jamais, n'ayant pas les mensurations obligatoires (les entreprises de nettoyages hôtelières), 5) où vous avez déjà effectué votre quota de stages impayés et non reconnus comme expérience professionnelle (la liste la plus longue), 6) où servir des hamburgers.)), vous avez suivi un like de votre 341ème ami et êtes tombé sur un site de vente de chaussures dont vous vous mettez à chanter le slogan publicitaire, vous entrainant pour le prochain casting de la "Star la plus barjée".

Après avoir consulté, en ligne, le solde de votre compte en banque, et constaté que votre aviez encore de la marge avant d'atteindre le plafond de découvert autorisé par votre banquier très sympatique qui n'exige de vous, pour vous permettre de dépenser plus en gagnant pas assez, que le paiement d'un agio que vous prenez un malin plaisir à ne payer que par l'intermédiaire de votre découvert autorisé, vous avez mis dans le panier La superbe paire qui vous manquez pour se coordonner avec vos 50 autres, en plus à un prix absolument FOU ! (mais votre mère n'arrête pas de sériner que vous êtes folle à exiger de vos petits amis successifs et transitoires qu'ils vous appellent Madame alors qu'ils peinent déjà à se détacher de leur mère.) Vous payez avec paypal (vous n'avez ainsi pas à sortir votre carte bancaire, ce qui peut être fatal lorsque vous vous trouvez dans un openspace, pour une mission d'interim de 12 heures, en remplacement d'un type interné après une tentative d'immolation au café) et hop, votre commande est validée.

48 heures après selon le site, 72 heures après selon La Poste, vous recevez vos nouvelles pompes et vous rendez compte qu'elles vous donnent une démarche de pingouin ivre se déhanchant sur un karaoké sauvage de Chantal Goya. Vous avez l'impression d'être transpercée par les dents d'un requin satisfait de découvrir que vous n'avez pas le goût d'une planche de surf. Vous vous sentez entre les mains d'un trader appuyant sur tous les boutons qui ne lui est pas permis de toucher afin d'obtenir un écroulement général de votre système organique.

Après avoir enfilé des chaussettes, parcouru le salon de long en large jusqu'à ce que vos talons aient pris une jolie teinte rouge sang et vos orteils soient dignes de figurer dans une publicité pour les saucisses Harta, vous décidez de vous atteler à l'oeuvre de votre vie : l'invention du casseur de chaussures neuves.

Vous restez enfermée chez vous pendant 15 jours, manquant l'épisode 8 de la saison 3 et l'épisode 3 de la saison 6 de la série "Homewinners", loupant le buzz créé par une vidéo montrant Hollande refusant une tranche de saucisson, ne répondant pas aux appels désespérés de votre amie Cynthia venant de se faire larguer par un mec qu'elle ne connait pas, refusant d'ouvrir à votre tante venue vous offrir généreusement de garder ses trois chiens le temps de son séjour d'une durée indéterminée à Cuba pour étudier les moeurs débridés des jeunes insulaires. Vous ne sortirez de votre mutisme que par un Euréka retentissant et brandissant un objet que des commerciaux ingénieux vendront par milliers sous l'appellation du "godemiché de la jouissance plantaire". Vous-mêmes deviendrait une richissime femme d'affaire, surnommée la Steve Jobs de l'appel du pied et serait haïe par les fabricants de sparadraps et les producteurs de baskets disgracieuses mais confortables.

Quel pied, hein !

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