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je vis, je dis, je ris ...ou pas
29 décembre 2011

Help me, Beattles juice

Prenons la chanson des beattles : "Help !" et fredonnons les premières paroles (fredonner signifie suivre le rythme de la chanson tout en respectant les oreilles de son voisin, et non pas s'exécuter comme si l'on passait un casting à la Star Académy, en suivant bêtement les consignes d'un producteur à la recherche d'aspirants dénués d'amour propre, tout en oubliant qu'une fois ridiculisé à la télévision, mille fois rediffusé pendant les bétisiers de fin d'année - Ah les bétisiers de fin d'année....qui, petit à petit, ont ravalé les seins des crasy girls au rang de fausses perles....qui ont envahi les créneaux autrefois dédiés à "La grande vadrouille"....qui nous offrent plus de chutes que les reins de "Sissi l'impératrice" mais moins de loupés que "Le père noël est une ordure". Ah, l'imagination sans cesse renouvelée des cameramen sachant ne pas couper, qui remplaceront bientôt les réalisateurs lorsque ces derniers seront à cours de remake sixtisiens, de super héros marvelliens ou de drames politiciens).

"When I was younger, much younger than today" (ce sont les premières paroles de "Help" de mémoire de française ayant plus qu'une cuisse de grenouille contre des rosbeef à qui on ne devrait permettre que d'écrire, si possible en traduction simultanée, parce qu'autant je m'évade au travers leurs romanesques pensées (à l'exception de l'obscur M. Joyce qui aurait pu laisser Ulysse partir en voyage, sans se sentir obligé de la ramener sans cesse) , autant je trébuche sur leur language guère maternel, ma mère m'ayant appris bien des choses, notamment les différentes façons d'appeler un objet dont on a le nom sur la langue, sans pouvoir en lécher le timbre (au choix, "truc", "bidule", "machin", "bitoniau"), mais point à prendre l'"r" pour rien.)

Par cette chanson, le Beattles signifiaient, ou moi je pense que cette chanson signifie, vu que les beattles et moi ne parlons pas la même musique (je serai plutôt Rolling Stone), mais mon mari n'arrête pas de m'enquiquiner avec cette chanson depuis une semaine et qu'elle me trotte dans la tête au point que, pour essayer de m'en débarasser, je la jette sur ce billet, que jeunes, nous sommes intrépides, sûrs de nous (et les uns sur les autres) et toujours partants pour une bonne cuite et que vieux, il nous faut de bons coups de pied dans le derrière pour avancer (je sais que "feet back on the ground" ne veut pas dire coups de pied dans le derrière mais y'en a toujours qui se perdent alors je les ai récupérés pour mes élargir mes propos), vu que c'est pas seulement la gueule que nous avons, alors, de bois. Bref, jeunes on croit que tout est possible, surtout si on a ouvert un plan d'épargne retraite ; alors que vieux, on croit que tout est foutu, surtout qu'on a dû utiliser le PER pour payer les agios du banquier.

Jeune, je voulais être avocate de Barbie (le Klaus pas la divorcée de Ken ; pourquoi vouloir défendre un méchant ? parce qu'il vous tuera peut être, mais ne vous écoeurera pas à coups de bons sentiments.), journaliste (je croyais encore qu'un journaliste avait sa propre opinion et pouvait accuser les puissants), avoir une grande maison avec 4 enfants, des tables et chaises hexagonales, 3 chiens, 6 pensions alimentaires et aucun insecte (ce n'est pas que je soyais (je parle comme si j'étais l'enfant que je fus) vénale, mais je préférais piquer que d'être piquée, sauf de curiosité. Vieille, la seule chose que je pique, ce sont les tomates cerises sur des bouts d'emmental). Jeune, j'avais de l'ambition, aspirais à changer le monde grâce à mon lyrisme ou à une découverte qui ferait de moi The woman of the century (qui ne signifie pas la femme bernée par son agent immobilier), avec son nom dans le dictionnaire, coincée entre Godzilla (l'amie nippon ni mauvais de King Kong) et Goya (l'inventeuse du lapin à la sauce chasseur).

Vieille, pour me mettre un bon coup de pied dans le derrière, il faudrait déjà que je le soulève de ma chaise car, entre mes 8 heures hebdomadaires, au bureau, assises sur un fauteuil dont les roulettes sont bloquées russes capitalistes (slave en anglais signifiant esclave), mes 8 heures hebdomadaires assises, au choix, sur la chaise de la cuisine, en train de pleurer en épluchant le magazine à scandales, ou sur le bord d'un lit en train de chanter parce que ,sinon, le petit va continuer à tirer sur mes cheveux, mes 8 heures hebdomadaires couchées, rêvant de rêves si ennuyeux que je ne rêve que de me réveiller, j'ai peu de chances de recevoir l'aide de quelqu'un.

Alors si quelqu'un veut bien m'helper, je lui remercie, non pas de me ramener sur terre (si c'est bien la traduction de "feet back on the ground" , auquel cas cette chanson est vraiment ridicule, car quelle idée de ramener sur terre quelqu'un qui est plus vieux, beaucoup plus vieux qu'hier et risque donc de s'y enterrer), mais d'enrichir le bestiaire musical de mon mari, parce qu'entre l'escargot qui sort sa tête quand il pleut et les scarabées qui crient à l'aide, je vais devenir chèvre...

http://dai.ly/bGU1ok 

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