100 % bio nique

Je viens de recevoir mon Elle hebdomadaire - qui arrive le samedi, maintenant et depuis soit j'ai plus le temps de le lire (bon c'est le rôle du week end), soit le nombre des pages a diminué (et l'intérêt des articles aussi) mais je le lis en moins de temps qu'il ne faut pour déchirer le plastique qui l'emballe...pas très écologique cet emballage, alors que nous avons eu le droit (nous les abonnées et autres personnes qui le critiquent mais le parcourent quand même en s'arrêtant particulièrement sur les courbes du mannequin ou de l'actrice surtout connue pour savoir mieux les positionner que son meilleur profil...n'est ce pas mon petit mari qui ne manquerait pour rien au monde sa libidopilat qui lui fait gonfler les épaules et rentrer les abdos le temps de tourner la page) à un spécial 100 % écologique, édité sur papier recyclable, comme les pubs qui émaillent l'exemplaire malgré un article qui stipule de se méfier des pubs qui se servent de l'argument écologique pour vendre plus vert...que dire d'un magazine qui nous bassine avec des produits bio et nous conseille pour sauver la planète de préférer acheter le tee shirt d'un créateur local plutôt que 5 tee shirt made in China...Je sais que les rédactrices de Elle vivent dans le Pays qui s'appelle Paris et qu'une vache, elles en ont pas souvent approché sauf leur voisine de chaise(mon arrière grand mère, vous l'ais je déjà dit, tenait une ferme qui est encore en activité puisqu'une de ses filles a pris le relais et les vaches ça sent pas bon et c'est pas brillant comme si on avait mis 2 heures à la décrasser de la paille où elle merdouille toute la journée...qu'elles profitent du salon de l'agriculture, moi j'en croise assez toute la journée, en sus des moutons, des chevaux, des poules et autres gallinacées qui traversent la route sans klaxonner et vont même jusqu'à déposer des empreintes à ne pas oublier d'enfiler les sabots ou de bonnes grosses bottes pas gracieuses...sans oublier les grosses chaussettes en laine, les robes tablier et l'odeur aigre du beurre qui vient d'être raboté et qui donne envie de rester dehors à respirer le bon air...et la tonne de chats qui sortent de partout, et les grains de mais, de blés qui suintent de partout et les souris qui frustrent de partout et les peaux de lapin tirées d'un seul coup pour laisser de jolies pattes porte bonheur et les cochons qui couinent comme si on les égorgeait, ce qui est le cas (et les journées boudin qui s'en suivaient, faut un sacré sang froid pour tenir une ferme !)...bref, pas les oeufs tout blancs, les légumes tout propres qui soit disant viennent d'être ramassés dans le panier doré de notre Pierrette oscarisée, voire lobotomisée.), mais déjà des créateurs locaux faut en trouver et ma mère a beau tricoter quelques pièces uniques signées Phildar et coudre quelques patrons dans des rejets de parachute, je ne pense pas qu'elle trouverait grâce à leurs yeux, ensuite vu le prix du maillot de créateur, vous m'excuserez si je continue à polluer la planète pour pouvoir habiller mes enfants.

Et la Cotillard de nous inciter à agir, de nous déclarer que "sans les arbres, on ne pourrait pas respirer, rien ne tiendrait debout". Misère, je comprends qu'une actrice soit plus jugée sur sa plastique que sur sa répartie (et que ses répliques quelqu'un se charge de les lui écrire ; une actrice ne devrait pas se déplacer sans un correcteur ou au moins un cerveau). Même Hubert Reeves qu'elle interview ne moque d'elle et son image du bon petit sauvage qui n'agissait jamais dans la violence, lui qui était si proche de la nature qu'il a tout fait pour s'en écarter et la dominer plutôt que de subir ses aléas...Demandes lui donc, Marion, de consommer moins de viande parce que les vaches ça pollue et ça consomme trop d'énergie pour arriver jusqu'à son assiette (à imaginer qu'il ait inventé l'assiette avant la roue)...heu, déjà je suis pas sure qu'il la mangeait cuite la viande et ensuite je ne suis pas sure que c'était toujours de la vache, quelque fois du mammouth, quelque fois le voisin qui l'agaçait à jouer de la harpe matin et soir...(à supposer qu'il ait inventé la harpe avant la harpie). Je veux bien trier mes déchets, économiser l'eau, apprendre à mes enfants à respecter les fleurs qui égayent les champs, mais je ne pense pas que l'humain soit compatible avec ce qu'on appelle la nature, que l'on voudrait surtout verdoyante, sage, fertile et non celle que l'on rencontre souvent, qui se dresse acharnée, destructrice, affammante. Par nature, la nature est inhumaine...Plutôt que sauver une planète qui se refera une jeunesse après notre disparition puisqu'elle a encore des milliards d'années à vivre, sauvons les enfants qui aimeraient bien manger de la viande une fois dans leur vie (ou des radis bien frais pour les végétariens, hindouistes ou autres régimes non carnés ou réincarnés)

Arrêtons l'hypocrisie: le développement durable est surtout intéressant par les emplois qu'il peut créer....merci la crise !